Battle Royale II - Actualité anime

Battle Royale II : Critiques

Critique du dvd : Battle Royale II

Publiée le Lundi, 29 Décembre 2014

Et dire que les producteurs de Battle Royale II ont pensé que filmer une bande de punkettes peroxydées, de jeunes puceaux acnéiques et imberbes en accompagnant le tout d'une mayonnaise post-nuke cyber-chiasse à la gloire de MTV2, auraient suffi à produire une œuvre sulfureuse.....


Sorti en 2003 et produit par la Toei, Battle Royale II-Requiem fait office de séquelle 'obligatoire' à une œuvre qui aura fait la renommée tardive de Kinji Fukasaku, le mondialement célèbre Battle Royale (2000), adapté du manga de Kashoun Takami. Battle Royale II




Décédé en cours de tournage, à l'âge de 73 ans, Fukasaku ne verra pas son film terminé. Battle Royale II - Requiem restera donc une œuvre inachevée ou achevée dans tous les sens du terme, par son fils Kenta transformant cette œuvre ultime en triBattle Royale IIste chant du cygne.




Dès son introduction, où l'on voit des tours jumelles s'effondrer, illustrée par une voix off nous annonçant que la fin du monde est proche et qu'il est temps de faire des provisions pour pouvoir échapper au prochain Armageddon, Battle Royale II - Requiem présente toutes les stigmates d'une réalisation bâclée, caricaturale, peu inspirée, faisant passer le Cyborg (1989) d'Albert Pyun pour un parangon de finesse, surpassant la nullité des plus gros nanars de Takashi 'Wild Is The Wind' Miike. Battle Royale II




La photographie 'modern-style-gel-coiffant-effet-saut-du-lit' pour appâter le rebelle à mèches, le jeu des acteurs se vautrant dans une surenchère de grimaces (on se croirait revenu au temps de Benny Hill et autres comiques pâté-rillettes période Aldo Maccione et Philippe Clair), la palme revenant à Riki Takeuchi, le discours anar pétaradant d'amateurisme forcément très manichéen (car il faut réveiller la fibre guévariste qui est en toi, jeune Battle Royale II écervelé, abreuvé de Nintendo et autres MP3 pour stocker toute ta mauvaise musique), l'apparition de deux pépés du cinéma nippon, Takeshi Kitano et Sonny Chiba venus prendre un peu d'oseille à leur pote Kinji, la séquence afghane résonnant dans les consciences avec autant de sincérité qu'un clip caritatif de Lionel Richie.




Le vautrage posthume de Fukasaku, à la démagogie droit-de-l'hommiste, fout clairement les boules pour peu que l'on ait aimé le cinéma crasseux et désespéré du réalisateur du Lézard Noir (1968) et de Virus (1980). La force de Kinji Fukasaku, son impact dans la cinéphilie mondiale, s'explique justement parce qu'il refuse les sentiers battus, le balisage, qu'il place constamment sa caméra dans d'énormes merdiers humains, où l'homme n'avance qu'en titubant. Filmer la lie, apprivoiser l'infâme et en rester coi.




par The Duke

Critique 1 : L'avis du chroniqueur


4 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs