Amer Beton - Actualité anime

Critique du dvd : Amer Beton

Publiée le Lundi, 07 Avril 2008

Amer Béton raconte l'histoire de deux enfants des rues Blanc/Shiro, un jeune garçon fantasque, vivant dans un monde à part, et Noir/Kuro, un adolescent débrouillard, dans la ville de Takara ou « Trésor ville ». Sorte de Babylone moderne, «  Trésor ville », coincée entre deux fleuves au milieu d'une métropole tentaculaire, emprunte son paysage à d'autres cités du globe : Tokyo, Manhattan, Bombay, Hong-Kong. Ensemble, les deux « chats » ont décidé d'y imposer leur loi à et pour cela ils devront faire face aux Yakuzas.

Dans un premier temps, on peut avoir quelques doutes quant au passage du dessin de Taiyou MATSUMOTO sur écran. Le style de l'auteur est très particulier, composé de traits fins, anguleux, brouillons. Pourtant on est vite conquis par le résultat : si bien sûr quelques angles ont été « arrondis » pour faciliter l'adaptation, on reconnaît aisément tout les protagonistes du manga original. L'animation mêle habilement la 2D et la 3D et, si l'on arrive facilement à distinguer l'incursion de la 3D dans l'image, le tout reste harmonieux. Certains passages oniriques font aussi appel à des crayonnés d'enfants, et les transitions avec ces scènes sont très réussies.
L'environnement sonore n'est pas en reste : les différentes mélodies viennent souligner l'action sans pour autant s'imposer aux oreilles du spectateur.

La VF et la VOST sont de qualité équivalente. Le doublage est en effet une réussite totale. On a droit à un vrai jeu d'acteur même pour les rôles les plus secondaires. L'actrice jouant Blanc est particulièrement habitée par son personnage, lui-même déjà très... habité. On aura par contre un peu plus de mal avec la voix de Noir, non pas que l'acteur soit mauvais mais parce que sa voix semble un peu trop mature pour le personnage.

Côté bonus, on trouve un making of et une interview du réalisateur. On y apprendra notamment comment les animations en images de synthèses ont été réalisées, ainsi que les crayonnés. Un plus non négligeable afin de pouvoir apprécier tout le travail de l'équipe du film. On découvrira également comment Michael Arias, américain vivant au Japon depuis 17 ans, s'est impliqué corps et âme dans son projet. On regrette cependant de ne pas savoir comment il s'est retrouvé propulsé à la réalisation du film.

Un film qui n'a pas volé sa nomination aux Oscars. Une introduction à l'univers d'un auteur d'exception.




Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Blacksheep

19 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs