Critique du volume manga
Publiée le Mardi, 14 Février 2012
Un nouveau tsunami d'eau noire se déverse sur nos héros. Pas le temps de réfléchir, ils courent vite se mettre à l’abri au sommet de l'immeuble qu'ils ont aménagé sous peine de se faire aspirer par le temps et de se retrouver momifiés. C'est une fois sauve, que Su se rend compte qu'elle a reçu sur son téléphone portable des mails de Tetsu, son ami d'enfance resté dans le présent. Ainsi, la jeune fille prend conscience qu'elle s'est réellement retrouvée en 2008 l'espace d'un instant. Ce passage est aussi l'occasion de découvrir Tetsu. Un jeune homme refusant de sortir de sa chambre sous peine d'être pris de crises de panique. Le charisme qui entourait Tetsu s'envole malheureusement en même que le mystère qui planait autour de lui. Yugo Ishikawa lui donne un caractère typé de japonais reclus, un peu comme on a pu le voir avec l'oncle de Su. Outre cela, Tetsu a beaucoup de considération pour Su, qu'il aperçoit comme un ange. Du coup, il essaiera de surmonter ses peurs pour tenter de la trouver.
Mais pas le temps de souffler et de réfléchir posément pour Su et ses amis. En effet, ce quatrième volume de Sprite est sous le signe de l'action. Les habitants du futur se sont décidés à ne plus faire confiance aux voyageurs du temps et à les exterminer, rien que ça. Il ne faut pas trop chercher de raison à cela, on peut y voir la volonté de l'auteur de rajouter quelques scènes d'action et un peu de piquant à son récit. A ce stade de l'histoire, mieux vaut ne plus trop réfléchir et accepter les choses comme elles viennent pour mieux apprécier le récit. Bien heureusement pour les héros, l'attaque des habitants du futur ne se passe pas vraiment comme ils l'avaient espéré. Et pour cause, les légions (espèce d'insectes monstrueux) se mêlent à la partie. Du coup, entre les enfants à tête de vieux et les insectes géants, on a un peu l'impression d'assister à la rencontre d'Akira avec Starship Troopers.
L'auteur continue à faire des références à la culture populaire japonaise. Ainsi, une fois n'est pas coutume, il met en avant Kappa no Kaikata, son œuvre emblématique. Il le fait à travers le téléphone portable de Tetsu. Il place aussi une référence au manga Cat's Eye de Tsukasa Hojo et à des groupes de musique pop des années 70. Ce tome étant marqué par le côté action, les références sont en plus petit nombre qu'à l’accoutumée.
En définitive, on assiste à un tome pauvre en révélations mais qui compense par de nombreuses séquences d'action. Ce quatrième volet de Sprite est très plaisant à lire, mais il n'est pas sans défaut. Entre les faux sacrifices tellement nombreux qu'on n'y croit pas une seconde et l'humour qui tombe souvent à plat, on a bien du mal à se prendre dans le récit. Heureusement que la narration est dynamique. On en attend plus pour la suite.