Heart Gear Vol.2 - Actualité manga
Heart Gear Vol.2 - Manga

Heart Gear Vol.2 : Critiques

Heart Gear

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 13 Juillet 2020

Chronique 3

Accompagnée par Chrome, un gear dont le programme de base a été activé récemment, Roue entame un voyage dans le but de trouver un moyen de sauver Zett, le gear qui a pris soin d'elle depuis toujours. Mais pour progresser, ils doivent traverser un pont solidement gardé : En effet, un colossal engin du nom de Wilhelm a reçu pour tâche de garder l'entrée des lieux, et il ne laissera personne déroger à sa mission...

Après une séduisante entrée en matière, il y avait de quoi être curieux de découvrir l'avancée du périple de Roue et Chrome, un binôme assez classique mais néanmoins efficace, constitué de la facétieuse fillette et du gear aussi puissant que discret. Dans toute une première partie de ce second opus, on se plait à retrouver l'ambiance qui a rendu l'amorce du récit efficace : Plusieurs petits chapitres constituent différentes étapes du voyage des deux protagonistes, tant d'escales et de rencontre à l'ambiance happante, qui visite efficacement ce monde désert de toute humanité, et apportant à chaque fois quelques petits développements intéressants sur l'ensemble. C'est simple dans la formule mais globalement très efficace, tout en sachant que Tsuyoshi Takaki plante des ambitions un peu plus soutenues en filigrane, avec notamment l'apparition d'une entité aux intentions particulièrement floues.

Et c'est ce qui va en partie amener une deuxième moitié de volume bien différente et, disons-le, ancrée dans une autre forme de classicisme. Pas totalement détaché de ses racines, celles d'un mangaka aimant les récit d'action aux tendances nekketsu, c'est ni plus ni moins un tournoi qui est amorcé, et qui ne se conclue pas entière à l'ultime page de ce volume. L'idée peut d'abord faire peur, mais Tsuyoshi Takaki l'utilise finalement astucieusement. Car sur le plan scénaristique, cette évolution du scénario permet de rassembler les différentes pistes plantées jusqu'à présent, et ainsi confirmer le fil conducteur de la série. Alors, d'une méfiance au concept de tournoi, on passe à une réelle curiosité de découvrir l'aboutissement de tout ce qui se trame, qu'il s'agisse des manigances de l'étrange Wraith ou tout simplement la découverte future de Heavenland, concept important sans cesse remis sur le tapis.

Aussi, le tournoi permet au mangaka de nous faire profiter de séquences d'action pure, marquées par le trait si fouillé de l'artiste. Ce fut une des surprises du manga Black Torch malgré ses allures plutôt classiques : Tsuyoshi Takaki a une esthétique très personnelle et un trait extrêmement fouillé aux allures de croquis garni de détails qui s'apprécient d'une autre manière sur ce type de séquences. Alors, si on ne s'inquiète jamais vraiment pour Chrome, l'enjeu est surtout contemplatif : Les moments d'actions de Heart Gear sont visuellement grandioses, aussi on apprécie quand le récit fait ce type de halte pour nous en mettre plein les yeux.

Continuant son bonhomme de chemin, Heart Gear se dote d'un deuxième volume globalement très efficace, combinant efficacement le voyage presque onirique dans un monde en ruine à un côté plus orienté action, ponctué par quelques codes du genre, pour un tout plaisant et qui permet au récit de progresser à très bon rythme. C'est tantôt joli et tantôt intense, avec un univers toujours aussi fouillé. Tsuyoshi Takaki confirme alors toute la densité de sa nouvelle œuvre.


Chronique 2

Maintenant que Zett a été détruit par un Insane, la vie de Roue a bien changé, elle parcourt désormais le monde à la recherche d'un nouveau corps pour le robot qui l'a élevé et ce aux cotés de Chrome, un modèle surpuissant qui ne semble pas redouter grand chose!
Ce dernier apprend peu à peu comment fonctionne les humains et tente de comprendre les sentiments qu'ils peuvent éprouver.
Mais leur voyage ne sera pas de tout repos et les péripéties nombreuses!

Suite à un premier tome vraiment séduisant, et au vu du talent que Tsuyoshi Takaki a démontré avec Black Torch, son précédent titre, tout était réuni pour que l'attente soit forte pour ce second tome, et force est de constater, à l'issue de cette lecture, qu'on passe un véritable bon moment...plutôt surprenant!

Alors justement que Black Torch était très orienté "action", et au vu du thème de ce titre, on aurait pu s'attendre à ce que l'auteur nous plonge dans une multitude d'affrontements immédiatement. Et si ceux ci ne tarderont pas à venir, les premiers chapitres de ce deuxième tome ont de quoi surprendre: nous assistons à des tranches de vie au cours du périple de nos deux protagonistes. Et même l'affrontement qui ouvre le tome (celui là même qui avait conclu le précédent), s'il est rapidement expédié (il n'y a pas de match tant la supériorité de Chrome est impressionnante), l'auteur trouve malgré tout les moyens d'y insérer une véritable touche de mélancolie en prenant le temps de développer un personnage qui n'aura au final que peu d'importance mais qui permet d'appuyer le ton voulu par l'auteur.
Le chapitre suivant sera dans la même veine, en plus paisible. L'auteur prenant le temps de développer la relation entre ses deux personnages principaux, en confrontant leurs caractéristiques, opposant l'homme et la machine, les sentiments à l'intelligence artificielle...et on devine à ce niveau le potentiel évolutif du personnage de Chrome!

La seconde moitié du tome se veut certes plus orienté vers l'action mais tout en laissant les personnages au centre du récit. En effet les combats sont vite expédiés, à peine détaillés, Takaki préférant s'intéresser aux ressenti des personnages!
Mais des sous intrigues se dessinent avec l'introduction de plusieurs personnages, des robots particulièrement puissants et surtout vraiment charismatiques! A ce propos il convient de préciser que même les robots qui ne servent que de faire valoir possèdent tous un design incroyable et bénéficient d'un véritable travail de l'auteur!

Si les adversaires potentiels de Chrome semblent apparaître un à un, on découvre aussi le petit robot mascotte qui à n'en pas douter va accompagner nos héros. Malgré tout le bien qu'on peut penser de ce titre, il n'échappe pas à certains clichés et la mascotte va donc s'imposer à nous! Croisons fortement les doigts pour qu'elle ne soit pas trop agaçante!

Un tome tout aussi surprenant que prometteur, qui parvient à poser une ambiance inattendue tout en parvenant à créer une véritable tension dans sa seconde partie!
Encore un tome qui confirme le talent de ce jeune auteur au potentiel incroyable!


Chronique 1

Roue, fillette semblant être la dernière humaine sur terre, et Chrome, androïde ayant juré de la protéger, ont désormais, grâce aux indications du robot-ingénieur Kidd, une piste à suivre dans ce monde post-apocalyptique afin de peut-être pouvoir ranimer Zett: celle de Heavenland, une mystérieuse ville qui aurait été construite par les gears et pour les gears. Se mettant en route dans l'espoir de trouver cette cité, ils ne seront pas au bout de leurs surprises en rencontrant, de temps à autre, les habitants androïdes de ce monde dévasté...

Et les choses commencent fort avec, dès le début de ce 2e tome, la suite et fin de l'affrontement de Chrome contre Wilhelm, le "mur de fer", qui veille inlassablement, depuis une éternité, comme il fut programmé il y a bien longtemps, sur le pont que nos héros doivent traverser ! Aussi rapide que brute dans sa mise en scène, cette fin d'affrontement se veut assez marquante, mais la suite du voyage s'annonce heureusement un peu plus douce pour le binôme avec des rencontres moins agressives: un androïde artiste coiffeur et maquilleur qui va pouvoir rafraîchir quelque peu le look de Roue après n'avoir eu aucun client pendant trèèèès longtemps (forcément), un robot-paysan avec qui nos deux héros pourront partager des choses...

Une fois les premières pages passées, c'est alors un volume majoritairement assez calme et presque tranquille qui nous attend, Tsuyoshi Takaki nous faisant profiter du voyage sans tomber dans de l'action lambda, et en profitant surtout pour véhiculer des choses évidentes sur les différentes rencontres faites: que ces rencontres soient plutôt paisibles ou au contraire plus brutales via le cas Wilhelm, les différents androïdes croisés par Roue et Chrome dans leur début de périple ont bien pour point commun le fait de ne pas exister par eux-mêmes: tels que programmés il y a bien longtemps, ils se contentent d'exercer les fonctions pour lesquelles ils ont été créés. Mais dans un monde où l'humanité n'est plus, où leurs créateur ont disparu, ils semblent bien souvent s'évertuer dans leur tâche aussi éternellement que vainement... Bien sûr, ils émettent parfois en filigranes ce qui ressemble à des émotions, à des questionnements, mais rien ne peut les empêcher de poursuivre inlassablement leurs fonctions devenues obsolètes. Un petit aspect plus profond sur l'existence de ces androïdes, qui prend encore un peu plus de consistance en fin de tome à travers les brèves interrogations émises par "Rock" (ou N°6), petit robot-caméra rencontré par Roue au Valhalla.

Le Valhalla ? Hé bien oui, car tel est le lieu où le binôme finit par atterrir dans une dernière partie de tome qui, sur le coup, fait un peu peur dans la mesure où on n'est pas loin de se diriger vers un énième concept surexploité de tournoi. Heureusement, pour le moment Takaki ne tombe pas vraiment là-dedans, même si là aussi il est question d'androïdes n'existant plus que pour ce pour quoi ils ont été créés: le combat... Cela annonce déjà de nouveaux dangers, que ce soit sur Roue dont la nature humaine pourrait devenir délicate à cacher, ou sur Chrome qui se retrouve forcément à devoir passer des "tests" brutaux... Le tome 3 risque d'être bien plus mouvementé, et on attendra avec intérêt de voir ce que donneront des antagonistes comme Vordan et Wraith.

Après un très bon tome 1 qui installait efficacement les choses, ce deuxième opus confirme les qualités de ce divertissement d'anticipation: bien souvent plus tranquille que brutal dans son récit, Takaki offre du road trip immersif et questionnant doucement la place et l'existence des androïdes dans ce monde, tout en offrant un rendu visuel plaisant: designs soignés et assez denses même si certaines trames sont grossières (en revanche, on aimera beaucoup certains petits effets "crayonnés"), décors suffisamment présent tout en se faisant plus discrets/épurés quand l'action prend rapidement le dessus, bouilles adorables d'une Roue restant instantanément attachante...
  

Critique 3 : L'avis du chroniqueur
Takato

15.5 20
Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Erkael

16 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15.75 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs