Gachiakuta Vol.1 : Critiques

Rudo vit depuis sa plus tendre enfance dans un bidonville. IL est mal vu à cause de sa filiation avec un père criminel qui a connu la plus grave condamnation de ce monde : être jeté dans des abysses sans fond. Personne ne sait ce qui arrive à ces gens. Kudo, lui, a été recueilli par Regto, un homme affable qui tente petit à petit de briser la carapace de Rudo. Alors qu'il survit de petits larcins, comme récupérer les déchets des gens de la haute société, Rudo va un jour être accusé du meurtre de son protecteur, et il est plongé dans ces « abysses ». Sauf qu'un tout autre monde l'attend en bas ! Un monde remplie de détritus mais aussi de créatures très dangereuses : les « composites ». Des amas de détritus mélangés à des émotions négatives. C'est dans cette situation de mort imminente que Rudo va révéler ses capacités exceptionnelles, notamment le fait que ses gants offerts par Regto sont un « jinki », des accessoires animés. Rudo arrivera-t-il à retourner chez lui et à retrouver le vrai responsable de la mort de Regto ? Ou bien est-il coincé à jamais dans ce semblant d'enfer ?

Gros lancement des éditions Pika pour ce milieu d'année, tout juste avant la Japan Expo, « Gachiakuta » nous plonge dans un univers sombre, crade et décalé. Les personnages sont en accord avec cet univers, hauts en couleur et qui s'exprime avec un langage assez... châtié. A ne pas mettre dans des mains trop jeunes, donc. A part ça, on a pour l'instant un début assez classique : le « sensei » est assassiné au début de l'histoire, notre héros est accusé à tort et veut ensuite se venger. Il découvre ensuite un tout nouveau monde qui va le pousser dans ses retranchements, on découvre un pouvoir un peu particulier, et de nouveaux personnages qui serviront de guides pour notre héros. Scénario classique de n'importe quel shônen. Simple, mais très bien exécuté ici. La mangaka a tout misé sur son univers atypique pour le moment. A voir si les promesses seront à la hauteur de ce qu'on aperçoit pour le moment. Point fort sur les « jinkis », les pouvoirs des Nettoyeurs liés à des objets auxquels ils tiennent. Autant dire que la mangaka va pouvoir se faire plaisir sur les pouvoirs et le détournement de ces objets. On en a déjà un aperçu avec le sauveur de Rudo et son parapluie.

Kei Urana, la mangaka, a fait ses armes aux côtés de Atsushi Okubo, l'autrice du mythique Soul Eater et de Fire Force, encore en cours. Autant dire qu'on retrouve cette influence dans le dessin, et notamment dans la mise en scène qui est tout bonnement incroyable. Les scènes d'action sont nerveuses, dantesques et la représentation des pouvoirs des jinkis est vraiment impressionnante. Niveau chara-design des personnages, on est totalement en accord avec l'univers : Rudo a l'air sévère, et est ultra cerné, les traits des visages sont ultra marqués et donnent vraiment beaucoup de caractère à chaque protagoniste. Le dessin est clairement le plus gros point fort de ce manga, pour le moment. Et je vous avoue : mieux vaux un scénario ultra classique mais un dessin de fou plutôt que l'inverse. Car quand il y a une telle production de mangas aujourd'hui, et que la plupart des gens s'arrêtent au tome 1, voir aux extraits, il vaut mieux impressionner dès le départ.

« Gachiakuta » démarre sur les chapeaux de roues. Si le scénario reste ultra classique pour le moment, l'univers et le dessin suffisent à nous charmer et à nous donner envie de découvrir la suite. Je suis en tout cas très intriguée, et je lirais la suite avec plaisir...