Defense Devil Vol.1 - Actualité manga

Defense Devil Vol.1 : Critiques

Defense Devil

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 27 Août 2012

Depuis la fin de l'excellent Nouvel Angyo Onshi, on attendait avec impatience de retrouver le duo Youn In-Wan/Yang Kyung-Il dans une version française. Et voici que débarque en même temps que la réédition du NAO Defense Devil, shônen bouclé en dix tomes, dont le synopsis ne manque pas d'intriguer sur certains points. Jugez vous-même : Exclu du monde des démons car il est jugé trop gentil, Kucabara n'a guère plus comme activité que l'observation du monde humain, où les crimes les plus improbables s’enchaînent. Voyant cela, il a alors une idée : il décide de devenir l'avocat d'humains envoyés aux Enfers pour des crimes qu'ils n'ont pas commis, ce qui lui fera récupérer leur matière sombre, matière qui lui permettra, en étant accumulée, de retrouver son pouvoir perdu et de réintégrer son royaume. Mais le temps lui est compté, car à chaque fois, il devra prouver l'innocence de ses clients avant que leur âme ne soit fauchée par les Shinigami, représentants de la mort.

Pas vraiment d'introduction, le récit nous plongeant rapidement dans le vif du sujet avec un premier client à défendre. C'est donc dans le feu de l'action que l'on découvre le caractère de Kucabara, gentil, exagérément gentil pour un démon, auquel vient s'ajouter la classique bêbête-mascotte propice à quelques notes d'humour. En somme, les caractères sont très classiques, mais pas désagréables.
On parcourt donc avec intérêt ce premier long chapitre narrant la première affaire de Kucabara. Les grands rouages se mettent en place : arrivée d'un client, signature d'un contrat de défense avec lui, et recherche d'indices permettant de prouver son innocence avant que n'agisse le Shinigami. Du côté de ces derniers, on appréciera leur possible variété, puisque chacun possède son propre enfer correspondant à la manière dont l'humain est mort (accident, suicide...), et où ce dernier pourra subir des tortures différentes (l'un des enfers propose de brûler éternellement, un autre de se faire dévorer à l'infini... Rien que de très charmantes choses !).

Defense Devil ne manque donc clairement pas d'atouts... mais le problème est qu'ils ont pour l'instant du mal à ressortir, les différentes caractéristiques évoquées n'étant que peu mises en avant dans les deux histoires de ce premier tome. Les Shinigami restent cantonnés à leur rôle, leur enfer respectif n'est que peu mis en avant, et ce qui est censé faire la principale originalité du titre, à savoir le statut d'avocat du héros et l'enquête pour prouver l'innocence des clients, est encore très limité, les recherches d'indices restant pour l'instant extrêmement basiques.

A vrai dire, le problème de ce premier volume est que tout y reste un peu trop basique : les enquêtes sont très vite résolues et ne proposent aucun suspense, aucune surprise, les petits combats contre les Shinigami sont expédiés... Il n'y a pas vraiment d'action, pas d'enquête poussée, si bien que l'on en vient à se demander comment les auteurs parviennent à tenir autant de pages sur une seule affaire. Tout simplement, on attend une suite plus développée, cette introduction étant globalement plaisante mais très perfectible. On espère notamment que les affaires sauront se renouveler, car les deux racontées dans ce premier volume ont déjà tendance à beaucoup trop se ressembler dans les mécanismes. On peut avoir bon espoir de voir les choses décoller, car en toile de fond, on en apprend déjà un peu sur les origines de Kucabara, et l'on devine déjà de sombres desseins en train de se jouer dans les hautes sphères du monde démoniaque.

Du côté des dessins, retrouver le trait expressif, détaillé et assez léché de Yang Kyung-Il est un plaisir, malgré un certain relâchement à quelques reprises.

Exploitant finalement peu ses originalités, ce premier tome de Defense Devil peine un peu à décoller, sans pour autant être ennuyant. Il faut juste espérer que la suite sache se renouveler et mieux tirer parti de son concept. Affaire à suivre !


Koiwai


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
12 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs