Cyborg kuro-chan Vol.1 - Actualité manga

Cyborg kuro-chan Vol.1 : Critiques

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 11 Août 2009

Kurochan est un chat en apparence ordinaire : adopté par un vieux couple très gentil mais aussi très naïf, il leur rend cette générosité en protégeant à coup de griffes leur maison des cambrioleurs. Pourtant, le jour où il avait décidé d’aller déclarer son amour à Polly, la chienne du quartier, sa vie bascule quand un savant fou, le docteur Gô, le capture et fait de lui un cyborg des plus dangereux. Cependant, il n’avait pas prévu que Kurochan se rebellerait, n’en faisant alors qu’à sa tête !

On le ressent bien rien qu’avec le synopsis, Cyborg Kurochan penche vers un humour débile pleinement assumé ! Véritable ovni, ce manga joue dans le non-sens permanent, des références à une culture japonaise (mais pas trop) et une action quasi-permanente qui vire au défouloir purement gratuit : Kurochan se retrouve dans des histoires saugrenues ou tout sera réglé à coup de mitraillette gatling, de queue lance-missile et autre épée géante sortant de son ventre (un hommage explicite à Doraemon). Au final, l’action tourne au foutoir permanent, voire à la destruction jouissive d’un centre commercial ou de la forêt amazonienne. Ce manga est bien décidé à ne rien respecter !

Ce manga est également porté par ses personnages, tous aussi déjantés les uns que les uns, voire caricaturaux, et dont le nombre augmentera très rapidement : pêle-mêle, on croise dans ce premier volume le couple de vieux qui ne comprend jamais ce qui lui arrive, le docteur Gô qui excelle dans le rôle du savant fou, ou Mikun, son dévoué disciple qui se posera comme le rival de Kurochan. Des personnages totalement tarés, auquel on pourra s’attacher…. si l’on arrive, bien sur, à accrocher au style tellement particulier de l’auteur ! A mi-chemin entre un cartoon de la catégorie des Super Nana ou du Laboratoire de Dexter, et un style manga très caricatural parfois vieillot, le dessin de Naoki Yokouchi est, à l’image du reste, totalement barré ! Le design des personnages est tellement simpliste qu’on en vient à douter des talents graphiques de l’auteur… mais après tout, il aurait été difficile d’imaginer un graphisme plus travaillé pour un manga aussi barré ! La narration est, quant à elle, plutôt claire, mais le rythme effréné des scènes d’actions et la pagaille ambiante peuvent rendre tout de même la lecture assez rude !

Au final, Cyborg Kurochan est un manga atypique, qui trouvera peut-être son public, mais qui peut d’avantage passer inaperçu, ou pour ridicule. Les délires de l’auteur sont tout de même très difficiles à suivre si on n’est pas conquis dès le départ par cet humour primaire et régressif. On pourrait alors destiner cet œuvre aux plus jeunes, mais il est dommage que la traduction ne soit pas adaptée à ce public, avec la présence de quelques jurons qui amènent de la vulgarité là où il n’en faudrait pas. Il faut donc un véritable coup de foudre pour se plonger dans les aventures explosives du chat cyborg, car si l’accroche n’est pas faite avec ce premier tome, il n’y a que de peu d’espoir pour la suite.


  


Tianjun


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Tianjun
12 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs