Manganews - Deathco https://www.manga-news.com Toute l'actualité du manga : présentation de toutes les séries sorties en France, le planning, les résumés, les auteurs, les éditeurs, manga en ligne, dossiers... Fr Fri, 19 04 2024 07:46:22 +0200 manga-news.com http://blogs.law.harvard.edu/tech/rss manga-news Commentaire de jackpapy https://www.manga-news.com/index.php/manga/Deathco/vol-2 urn:md5:333c2651f7cec44439e2a958ca3d8cb8 Sun, 19 Jun 2016 21:24:41 +0200 manga-news <p>j'adore j'adore tous simplement magnifique</p> 19 Commentaire de Anvil https://www.manga-news.com/index.php/manga/Deathco/vol-2 urn:md5:53206894db823b5442c21f2ff3917be8 Sun, 14 Feb 2016 18:57:33 +0100 manga-news <div class=rvi-review-content><p>Le monde de <em>Deathco</em> se divise en deux cat&eacute;gories : ceux qui sont pourchass&eacute;s (les troph&eacute;es) et ceux qui les pourchassent : les <em>reapers</em>. Pourquoi en va-t-il ainsi ? Peu importe. O&ugrave; se trouve le monde de <em>Deathco</em> ? On ne sait pas. S&ucirc;rement sur Terre car la Suisse, le Mexique, les &icirc;les tropicales sont &eacute;voqu&eacute;s. Le manga fait na&icirc;tre en nous de multiples interrogations et il n&rsquo;est pas s&ucirc;r que toutes les r&eacute;ponses nous soient donn&eacute;es &agrave; la fin. Peut-&ecirc;tre est-ce l&agrave; ce qui fait l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t d&rsquo;une s&eacute;rie : poser des questions sans devoir y apporter de r&eacute;ponses, &agrave; charge pour nous de les imaginer.</p><p>Cette nouvelle s&eacute;rie de Atushi Kaneko d&eacute;tonne dans le paysage pour bien d&rsquo;autres raisons. D&rsquo;abord, pour son personnage principal : Deathko. Un sacr&eacute; ph&eacute;nom&egrave;ne tant visuellement que psychologiquement. Deathko parle d&rsquo;elle &agrave; la troisi&egrave;me personne, n&rsquo;a pas de mani&egrave;res et n&rsquo;est pas dans son assiette quand elle n&rsquo;a pas &agrave; moissonner un nouveau troph&eacute;e. Quand la Guilde ne la sollicite pas elle ne dort pas, ne mange pas, elle passe son temps dans sa Deathcave (oui je fais des parall&egrave;les avec Batman car, &agrave; mes yeux, il y en a) o&ugrave; elle confectionne de nouveaux outils pour tuer. Elle d&eacute;prime, sort des histoires folles (elle vient d&rsquo;une autre plan&egrave;te, a &eacute;t&eacute; maudite par une sorci&egrave;re, mordue par un serpent&hellip;) et un nuage noir flotte au-dessus de sa t&ecirc;te (dont la taille nous apprend si Deathko est au bout du rouleau un peu, beaucoup, passionn&eacute;ment&hellip;). Donner la mort lui donne vie, lui insuffle la vitalit&eacute; qui, autrement, lui fait d&eacute;faut. &laquo; Deathko n&rsquo;est qu&rsquo;une larve. La seule chose qu&rsquo;elle sait faire, c&rsquo;est tuer. &raquo; Elle est accompagn&eacute;e d&rsquo;une chauve-souris (Taram de son petit nom) mais elle la d&eacute;teste. Deathko n&rsquo;aime rien ni personne. Elle d&eacute;teste tout, tout le monde.</p><p>Pourtant, Deathko n&rsquo;habite pas seule. Elle vit dans un ch&acirc;teau &agrave; mi-chemin entre la maison abandonn&eacute;e/hant&eacute;e et le manoir de Bruce Wayne (isol&eacute;e, avec la mer juste en-dessous). C&rsquo;est la demeure de Madame M. une ancienne reaper qui semble avoir connu bien des succ&egrave;s en compagnie de Lee, un petit bonhomme qui joue d&eacute;sormais le r&ocirc;le de chauffeur pour Deathko (il doit la conduire et la ramener en vie apr&egrave;s chaque mission) &ndash; une t&acirc;che qu&rsquo;il appr&eacute;cie moyennement. Madame M. vit devant une t&eacute;l&eacute;, entour&eacute;e d&rsquo;emballages et de bouteilles vides, &agrave; proximit&eacute; d&rsquo;une piscine int&eacute;rieure ou un poisson monstrueux r&eacute;side. Elle a donn&eacute; tout ce qu&rsquo;elle poss&eacute;dait (maison, argent&hellip;) &agrave; Deathko car elle a un &laquo; travail tr&egrave;s important &agrave; lui confier. &raquo; Depuis leur rencontre il semble que Madame M. se laisse aller ce qui d&eacute;sole Lee.</p><p>D&egrave;s qu&rsquo;un courrier de la guilde a &eacute;t&eacute; d&eacute;pos&eacute; dans sa bo&icirc;te aux lettres, Deathko le recueille, avale les informations contenues en quelques instants (elle dit pouvoir m&eacute;moriser 4000 caract&egrave;res en moins de 5 secondes) et part chasser son troph&eacute;e. Attention c&rsquo;est son troph&eacute;e. Si vous le convoitez attendez-vous &agrave; mourir. M&ecirc;me si vous &ecirc;tes un autre tueur &agrave; gages : pas de piti&eacute; pour les croissants ! Deathko risque donc de se faire pas mal d&rsquo;ennemis. Peut-&ecirc;tre m&ecirc;me qu&rsquo;un jour elle deviendra la cible de la Guilde ?</p><p>L&rsquo;univers du manga est un autre point qui nous emporte, telle la peste noire l&rsquo;Europe du XIV&egrave;me si&egrave;cle. Le monde de Deathco ressemble au n&ocirc;tre mais avec un c&ocirc;t&eacute; sombre, une face cach&eacute;e. Les reapers ne le sont pas H24. Quand la Guilde ne leur envoie pas de troph&eacute;es &agrave; r&eacute;cup&eacute;rer (mission que les tueurs &agrave; gages peuvent accepter ou refuser) ce sont des gens comme tout le monde avec leurs activit&eacute;s et leurs probl&egrave;mes et qui passent inaper&ccedil;us&hellip; m&ecirc;me s&rsquo;il y a des exceptions (Queen aka la fille qui veut tout). On l&rsquo;aura compris : le plus int&eacute;ressant dans Deathco c&rsquo;est quand la Guilde envoie un ou plusieurs reapers s&rsquo;occuper d&rsquo;une cible. Surtout que la Guilde peut parfois envoyer beaucoup de reapers sur un m&ecirc;me cas ce qui n&rsquo;est pas sans provoquer des tensions et des d&eacute;zingages entre tueurs &agrave; gages, tous voulant la prime li&eacute;e l&rsquo;&eacute;limination de la cible. Un moyen pour la Guilde de r&eacute;guler &agrave; peu de frais la d&eacute;mographie de ses nettoyeurs ?</p><p>Le calme, le jour est ennuyeux. Le manga nous fait d&eacute;sirer la nuit (coucou la Lune), la folie, la fureur, le sang. On devient comme Deathko. Et nous sommes combl&eacute;s : les nettoyeurs ont l&rsquo;air d&rsquo;en tenir une couche et pas seulement du point de vue de leur costume/tenue. Idem pour les cibles. Il y a des morts (imaginez-vous que les cibles se d&eacute;fendent, voire qu&rsquo;elles ont des hommes sous leurs ordres&hellip;). Pour autant, si la violence est l&agrave; le manga n&rsquo;est pas une juxtaposition de sc&egrave;nes plus horribles les unes que les autres o&ugrave; les boyaux viennent remplir les cases. La mani&egrave;re dont la violence arrive (un contrat sur la t&ecirc;te d&rsquo;une personne ; les tueurs &agrave; gages qui doivent la retrouver&hellip;) fait un peu penser &agrave; la mani&egrave;re dont on doit effectuer une mission d&rsquo;assassinat dans l&rsquo;univers de GTA. On prend donc assez facilement du recul par rapport &agrave; ce qui se d&eacute;roule sous nos yeux (c&rsquo;est violent oui mais soutenable et surtout on ne pr&eacute;tend pas au r&eacute;alisme des situations). La violence est donc acceptable parce que le dessin ne rentre pas exag&eacute;r&eacute;ment dans les d&eacute;tails et elle a un c&ocirc;t&eacute; irr&eacute;elle, absurde. Surtout quand un tueur &agrave; gages peut croiser la route de la mafia car la personne qu&rsquo;il recherche est en compagnie d&rsquo;une autre dont elle souhaite se d&eacute;barrasser. En ajoutant des dialogues que l&rsquo;on croirait sortis d&rsquo;un Quentin Tarantino, le constat s&rsquo;impose : ce monde est fou et on l&rsquo;aime comme &ccedil;a.</p><p>Vient le moment de parler du dessin, de la patte de l&rsquo;auteur. Elle est pr&eacute;sente du c&ocirc;t&eacute; du sc&eacute;nario avec une intrigue bien agit&eacute;e, des jeux de mots (Deathcoth&egrave;que, sur le terme reaper), des entreprises au nom amusant (la soci&eacute;t&eacute; Pizza of the Dead) un voyage dans un univers bien sombre et glauque. Si ce type d&rsquo;univers vous pla&icirc;t vous ne serez pas d&eacute;&ccedil;us. Et s&rsquo;il ne vous pla&icirc;t pas, vous risquez d&rsquo;aimer quand m&ecirc;me ! Car le sc&eacute;nario est port&eacute; par une patte graphique plus qu&rsquo;au point &ndash; &agrave; laquelle r&eacute;pond bien, du reste, l&rsquo;&eacute;dition fran&ccedil;aise (tr&egrave;s agr&eacute;able &agrave; manipuler) et la traduction. Graphiquement Atsushi Kaneko nous propose un monde o&ugrave; l&rsquo;allure des personnages, leur environnement (paysage, b&acirc;timents&hellip;), les v&eacute;hicules&hellip; tous sont en osmose. Le trait de l&rsquo;auteur est pr&eacute;cis et s&eacute;duisant, sa mise en sc&egrave;ne agr&eacute;able niveau plus l&rsquo;infini et son jeu sur les couleurs impeccable. Un sc&eacute;nario noir et un jeu sur le noir (couleur) : pour un peu on pourrait appeler Atsushi Kaneko le mangaka des 50 nuances de noir. L&rsquo;atmosph&egrave;re cr&eacute;&eacute;e et mise en sc&egrave;ne nous attrape d&egrave;s les premi&egrave;res pages (en couleurs) et ne nous l&acirc;che pas. Surtout, un &eacute;l&eacute;ment qui m&rsquo;a frapp&eacute; c&rsquo;est l&rsquo;accent plac&eacute; sur les jeux de regards. L&rsquo;importance accord&eacute;e &agrave; l&rsquo;&oelig;il m&rsquo;a particuli&egrave;rement frapp&eacute; tant les plans sur cet organe nous renseignent sur ce qui se passe, va suivre&hellip; Deathco n&rsquo;est pas qu&rsquo;un manga sur la mort, la folie mais c&rsquo;est &eacute;galement un manga sur le regard.</p><p>En fonction de ce qu&rsquo;on a pu lire, voir, on peut parfois op&eacute;rer des rapprochements avec ce que l&rsquo;on a sous les yeux. Pour ma part, Deathco m&rsquo;a fait penser &agrave; Batman (la demeure de Deathko, le bateau, la chauve-souris, les outils qu&rsquo;elle bricole, quand elle se balade dans les airs, le signal lumineux&hellip;), un petit peu la famille Adams, Leon (le c&ocirc;t&eacute; personnages qui disparaissent les uns apr&egrave;s les autres pendant le nettoyage, la crainte qui monte&hellip;) et Millenium (notamment l&rsquo;aspect de Deathco sur la couverture du tome 1 et certaines de ses caract&eacute;ristiques me font penser &agrave; Lisbeth Salander).</p><p>Pour paraphraser un ancien (?) joueur de poker, on pourrait dire que le plus important quand on est tueur &agrave; gages ce ne sont pas les armes que l&rsquo;on poss&egrave;de mais ce que l&rsquo;on en fait. Deathko tue avec des armes peu conventionnelles mais qui se r&eacute;v&egrave;lent efficaces et, sans doute, douloureuses pour ses victimes. Pourquoi la jeune fille en est-elle arriv&eacute;e l&agrave; ? Myst&egrave;re et boule de gomme pour l&rsquo;instant. Profitons en tout cas du voyage plein de cris et de sang qu&rsquo;elle nous propose. Entre les cibles et les tueurs &agrave; gages, l&rsquo;univers de Deathco est une histoire de la proie et du chasseur mais, attention, car les r&ocirc;les peuvent s&rsquo;inverser. Les proies ne sont pas sans d&eacute;fense. Cette premi&egrave;re sortie de 2016 du c&ocirc;t&eacute; de chez Sakka (on en attend d&rsquo;autres avec impatience !) tient donc toutes les promesses entrevues dans le trailer. Quand on voit les autres s&eacute;ries &agrave; venir dans les prochains mois, 2016 s&rsquo;annonce d&eacute;cid&eacute;ment comme une ann&eacute;e tr&egrave;s int&eacute;ressante &agrave; suivre.</p><p><strong class=d-offset><em>PS :</em></strong> pour accompagner la lecture des tomes, Atsushi Kaneko a cr&eacute;&eacute; la <strong class=d-offset><a href=https://www.youtube.com/playlist?list=PLumWUBYBIWR4PnQeGLT-gAm0Yt0e6fIva>Deathlist</a></strong> ! Et je replace ici le <a href=https://www.youtube.com/watch?v=fnLSN65dAEI rel=nofollow target=_blank>trailer</a> du manga.</p></div> https://www.manga-news.com/public/images/membres/.Anvil-erased_avatar_s.jpg 18