Manganews - Mishima Boys - Coup d'état https://www.manga-news.com Toute l'actualité du manga : présentation de toutes les séries sorties en France, le planning, les résumés, les auteurs, les éditeurs, manga en ligne, dossiers... Fr Tue, 14 05 2024 21:40:33 +0200 manga-news.com http://blogs.law.harvard.edu/tech/rss manga-news Commentaire de Aliocha https://www.manga-news.com/index.php/serie/Mishima-Boys-Coup-detat urn:md5:16bda2f6fcf45e9a75c56e5881b5c518 Wed, 11 May 2016 14:53:39 +0200 manga-news <p style=box-sizing: border-box; color: #4c4c4c; font-family: Proxima, 'Helvetica Neue', Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 16px; line-height: 26px;><strong>Mishima Boys coup d'Etat</strong> est assur&eacute;ment de ces manga qui sollicitent l'esprit en faisant bien plus que l'effleurer. Eiji Otsuka, magnifiquement accompagn&eacute; par Seira Nishikawa, nous signe encore une histoire forte, immersive, exigeante avec son lecteur et pour autant respectant totalement sa capacit&eacute; d'entendement.<br />Parler de Mishima Boy et inciter &agrave; le lire pourrait me mener aussi s&ucirc;rement &agrave; l'&eacute;chec que de tenter la quadrature d'un cercle. Pour autant, je peux au moins articuler un bilan de lecture autour de quelques axes pour essayer modestement de vous faire partager l'int&eacute;r&ecirc;t r&eacute;el que j'ai trouv&eacute; &agrave; ce manga.</p><p style=box-sizing: border-box; color: #4c4c4c; font-family: Proxima, 'Helvetica Neue', Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 16px; line-height: 26px;><strong class=d-offset>Le contexte historique et social du japon d&rsquo;apr&egrave;s-guerre en guise de toile de fond</strong><br />Eiji Otsuka affirme &ecirc;tre fascin&eacute; par le Japon d&rsquo;apr&egrave;s-guerre. Le contexte politique et social d&rsquo;abord un peu chaotique d&rsquo;un pays meurtri, sous domination militaire am&eacute;ricaine et qui a perdu sa supr&eacute;matie, et qui travaillera d&rsquo;arrache-pied &agrave; relever l&rsquo;&eacute;conomie pour plonger peu &agrave; peu dans les d&eacute;lices du consum&eacute;risme. Ce Japon de l&rsquo;effort qui est aussi celui des Vents de la col&egrave;re. P&eacute;riode passionnante et complexe, qui offrait en outre une production artistique riche et/ou conscientis&eacute;e, ou au moins alternative.<br />La toile de fond que propose Otsuka est celle de l&rsquo;ann&eacute;e 60.<br />Le Miracle &eacute;conomique japonais se pr&eacute;cise (&agrave; la fin des ann&eacute;es 60, le Japon se sera tant redress&eacute; qu&rsquo;il deviendra la deuxi&egrave;me puissance &eacute;conomique mondiale), mais comme lors de nos fameuses Trente Glorieuses, la croissance n&rsquo;est pas l&rsquo;affaire de tous. Beaucoup restent des laiss&eacute;s pour compte. D&rsquo;autres ne trouvent pas leurs marques id&eacute;ologiques dans un tel mod&egrave;le. Des notions comme productivit&eacute; et coh&eacute;sion sociale ne parlent pas &agrave; tous de la m&ecirc;me fa&ccedil;on. De violentes manifestations contre les Etats-Unis et la guerre du Vietnam, men&eacute;es principalement par la Zengakuren (l'Union nationale des comit&eacute;s autonomes des &eacute;tudiants japonais cr&eacute;&eacute;e en 1959 par des factions d'extr&ecirc;me-gauche), auront lieu d&egrave;s 1963 et tout au long de la d&eacute;cennie. D&rsquo;un extr&ecirc;me &agrave; l&rsquo;autre de la masse apolitique, certains ont choisi le gauchisme (et ce en plusieurs factions, dont certaines deviendront tr&egrave;s radicales par la suite) d&rsquo;autres pr&ecirc;teront en r&eacute;action plus volontiers l&rsquo;oreille aux sir&egrave;nes nationalistes ou &agrave; des id&eacute;es d&rsquo;extr&ecirc;me droite.<br />Mais Otsuka nous pr&eacute;vient : il ne cherche pas &laquo; &agrave; parler des jeunes r&eacute;volutionnaires des ann&eacute;es soixante &raquo;. Il se propose par contre de faire de cette fiction (tr&egrave;s document&eacute;e et ancr&eacute;e dans le r&eacute;el) une all&eacute;gorie. Une all&eacute;gorie qui vient questionner le pr&eacute;sent, la jeunesse d&rsquo;aujourd&rsquo;hui.<br />A l&rsquo;instar de Mishima, il se propose d&rsquo;&eacute;crire une pi&egrave;ce de N&ocirc; moderne. Le Japon autour des ann&eacute;es 60 en est la sc&egrave;ne et ces jeunes personnages les acteurs.</p><p style=box-sizing: border-box; color: #4c4c4c; font-family: Proxima, 'Helvetica Neue', Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 16px; line-height: 26px;><strong class=d-offset>Une figure centrale : Yukio Mishima</strong><br />Mishima peut &ecirc;tre historiquement vu comme un nationaliste r&eacute;actionnaire de l&rsquo;apr&egrave;s-guerre qui aurait souhait&eacute; que son pays retrouve son honneur. Mishima pourrait nous sembler avoir eu du mal avec le changement engag&eacute; alors, le modernisme venu d&rsquo;ailleurs, l&rsquo;ouverture &agrave; l&rsquo;Occident et bien s&ucirc;r la tutelle am&eacute;ricaine (notons que l&rsquo;anti am&eacute;ricanisme faisait consensus pour tous les r&eacute;volutionnaires d&rsquo;apr&egrave;s-guerre, qu&rsquo;ils soient de droite ou de gauche). Dans le manga, Otsuka lui fait qualifier l&rsquo;apr&egrave;s-guerre &laquo; d&rsquo;enfer &raquo;, de &laquo; monde vide et creux &raquo;. Dans la vie, il &eacute;crit nombre de romans mettant en sc&egrave;ne de jeunes hommes en proie au rejet et &agrave; la souffrance. Les ann&eacute;es soixante lui apporteront leur lot de d&eacute;convenues litt&eacute;raires (il vend moins bien ses livres, ne re&ccedil;oit pas le prix Nobel tant attendu&hellip;). Il rejette presque son &oelig;uvre, commence &agrave; id&eacute;aliser sa mort, qu&rsquo;il met en sc&egrave;ne encore et encore, au cin&eacute;ma, au th&eacute;&acirc;tre jusqu&rsquo;&agrave; sa propre extinction.<br />En effet, le 25 novembre 1970, accompagn&eacute; de quatre jeunes disciples, il se rendra au minist&egrave;re des Arm&eacute;es, prendra en otage un g&eacute;n&eacute;ral et produira aux soldats pr&eacute;sents un discours nationaliste, dans lequel il appellera explicitement au coup d&rsquo;Etat. Mais il fera chou blanc et il lavera cette honte selon le rituel des samoura&iuml;s : le seppuku. C&rsquo;est m&ecirc;me un de ses disciple qui l&rsquo;assistera lui coupant la t&ecirc;te selon la tradition. Comment le Japon aurait-t-il pu oublier la figure de Mishima apr&egrave;s cela ?<br />Yukio Mishima est pr&eacute;sent &eacute;galement dans Unlucky Young Men (dont l&rsquo;action se d&eacute;roule dans les ann&eacute;es 70). Il est donc non seulement la figure centrale commune aux deux manga, mais il va dans chacun d&rsquo;entre eux &ecirc;tre &laquo; celui qui regarde de loin &raquo; des protagonistes qui vont commettre des crimes et faire des choses ill&eacute;gales.<br />Eiji Otsuka ne va pas s&rsquo;engager sur le chemin convenu d&rsquo;en faire une figure du nationalisme d&rsquo;extr&ecirc;me-droite . L&rsquo;homme est ambivalent, on le sait tous, mais il est probablement bien plus complexe qu&rsquo;un simple fascisant. Par contre, dans cette histoire il prend une dimension inattendue de figure symbolique du nihilisme. Le terme nihiliste &eacute;tant un fabuleux fourre-tout, concentrons-nous sur l&rsquo;&eacute;tymologie du mot : nihil = rien. On peut bien s&ucirc;r davantage consid&eacute;rer ce Mishima fictionnel comme un d&eacute;senchant&eacute; moral, un d&eacute;sabus&eacute; devant un monde absurde (pour lui mais aussi pour pas mal d&rsquo;europ&eacute;ens &agrave; l&rsquo;&eacute;poque de l&rsquo;apr&egrave;s-guerre). Celui, qui, tel le personnage de yakuza qu&rsquo;il incarne dans un de ces films, va consid&eacute;rer la morale comme une cage pour les lions et les singes et dont il ouvrirait la porte avec la plus parfaite immoralit&eacute;, nous ferait penser &agrave; cela. Mais m&ecirc;me l&agrave; il est plus compliqu&eacute;. Derri&egrave;re le masque, il l&rsquo;avoue lui-m&ecirc;me, on ne trouve rien. Agir n&rsquo;est faire qu&rsquo;une offrande au vide. Il sera le symbole d&rsquo;une &eacute;poque, les jeunes gens malchanceux ne seront qu&rsquo;une expression de lui-m&ecirc;me.<br />Pour mieux le cerner, c'est Cioran que je citerai : &laquo; Je ne sais pas si je suis d&eacute;sesp&eacute;r&eacute;, car l&rsquo;absence de tout espoir n&rsquo;est pas forc&eacute;ment le d&eacute;sespoir. Aucun qualificatif ne saurait m&rsquo;atteindre, car je n&rsquo;ai plus rien &agrave; perdre. Et dire que j&rsquo;ai tout perdu &agrave; l&rsquo;heure o&ugrave; autour de moi tout s&rsquo;&eacute;veille. Comme je suis loin de tout ! &raquo;<br />Le Mishima de Otsuka me fait fortement penser &agrave; ce profil. Bien entendu, cela n'engage que moi, cependant son vide est explicit&eacute; par l'auteur : &laquo; Je pensais pourtant que mon vide &eacute;tait id&eacute;al pour que quelque chose en prenne possession&hellip; &raquo;, ainsi que sa distanciation : &laquo; Moi aussi, quand j&rsquo;&eacute;tais jeune, debout &agrave; la fen&ecirc;tre, j&rsquo;ai attendu que le monde s&rsquo;effondre &raquo;</p><p style=box-sizing: border-box; color: #4c4c4c; font-family: Proxima, 'Helvetica Neue', Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 16px; line-height: 26px;><strong class=d-offset>Terrorisme et coup d&rsquo;Etat : ce qui est &agrave; l'int&eacute;rieur se voit &agrave; l'ext&eacute;rieur...</strong><br />Les &laquo; boys &raquo; de Mishima dont son oubli de leur &ecirc;tre va jusqu&rsquo;&agrave; leur faire porter de simples lettres en guise de nom, pourraient ressembler &agrave; ce qui est d&eacute;crit dans cette autre citation de Cioran : &laquo; Je sens monter en moi un grondement sans pr&eacute;c&eacute;dent, et je me demande pourquoi je n&rsquo;explose pas, pour an&eacute;antir ce monde, que j&rsquo;engloutirais dans mon n&eacute;ant. Je me sens l&rsquo;&ecirc;tre le plus terrible qui ait jamais exist&eacute; dans l&rsquo;histoire, une brute apocalyptique d&eacute;bordant de flammes et de t&eacute;n&egrave;bres &raquo;.<br />Dans sa pr&eacute;face, Eiji Otsuka nous annonce une d&eacute;marche vraiment int&eacute;ressante : il part des actes terroristes de ceux qu&rsquo;on surnomma &laquo; les 17 ans terribles &raquo; pour les inscrire dans une d&eacute;marche de r&eacute;flexion sur ce qu&rsquo;est la nature du ph&eacute;nom&egrave;ne selon lui : &laquo; un coup d&rsquo;&eacute;tat int&eacute;rieur &raquo;.<br />Alors qu&rsquo;aujourd&rsquo;hui les actes terroristes sont plus volontiers vus comme des actes venant forc&eacute;ment de l&rsquo;ext&eacute;rieur, g&eacute;n&eacute;rant la peur de l&rsquo;&eacute;tranger, Otsuka nous rappelle que ces jeunes cherchaient &agrave; abattre un oppresseur int&eacute;rieur, un changement qui les mettait dans une impasse. Leur col&egrave;re aussi &eacute;tait int&eacute;rieure, leur &laquo; coup d&rsquo;&eacute;tat interne &raquo; les am&egrave;nera &agrave; passer &agrave; l&rsquo;acte.<br />Mishima devient ainsi le mentor de l&rsquo;ombre d&rsquo;un trio d&rsquo;hommes en souffrance et des actes d&eacute;viants qu&rsquo;ils vont commettre. Le premier, R, est d&rsquo;origine cor&eacute;enne : il va commettre l&rsquo;abject. Le second, M (inspir&eacute; de Kensetsu Makayama), ne voulait que parler avec l&rsquo;empereur, d&rsquo;homme &agrave; homme, mais il n&rsquo;a trouv&eacute; d&rsquo;autre moyen que de lui lancer une pierre &agrave; l&rsquo;occasion de sa parade de mariage... Le troisi&egrave;me, Y (inspir&eacute; d&rsquo;Otoya Yamaguchi) est militant d&rsquo;extr&ecirc;me droite. Son coup d&rsquo;Etat &agrave; lui sera l&rsquo;assassinat politique.</p><p style=box-sizing: border-box; color: #4c4c4c; font-family: Proxima, 'Helvetica Neue', Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 16px; line-height: 26px;><strong class=d-offset>La mise en sc&egrave;ne de la parole</strong>&nbsp;Nous l&rsquo;avons vu, le vrai Mishima n&rsquo;h&eacute;sitait pas &agrave; mettre en sc&egrave;ne. Le Mishima fictionnel d&rsquo;Eiji Otsuka va purement et simplement proposer au lecteur une pi&egrave;ce de th&eacute;&acirc;tre No moderne dont pour l&rsquo;instant il n&rsquo;est que le commanditaire et le spectateur. On d&eacute;couvre avec lui le parcours de ces trois jeunes gens au fil du r&eacute;cit, apr&egrave;s qu&rsquo;ils aient re&ccedil;u comme consigne de mettre ne place le r&eacute;cit qu&rsquo;il veut savourer. Leur vie n&rsquo;est finalement que mise en sc&egrave;ne macabre et th&eacute;&acirc;trale (qu&rsquo;on pourrait penser autog&eacute;r&eacute;e s&rsquo;il n&rsquo;y avait pas le personnage de l&rsquo;assistant, qui prend son r&ocirc;le de souffleur avec un z&egrave;le tr&egrave;s particulier&hellip;). Mishima, lui-m&ecirc;me est en phase de mise en sc&egrave;ne de sa propre existence (il fait d&rsquo;ailleurs ses d&eacute;buts d&rsquo;acteur).<br />Selon ses propres dires, ma&icirc;tre Otsuka avait dans l&rsquo;intention de s&rsquo;inspirer du genre Gekika (manga dramatique pour adultes initi&eacute; par Yoshihiro TATSUMI dans les ann&eacute;es 60/70). Le gekija se voulant r&eacute;aliste et soci&eacute;tal, il correspond donc tout &agrave; fait &agrave; la d&eacute;marche de ma&icirc;tre Otsuka aussi bien dans Unlucky Young men que dans&nbsp;<em>Mishima Boys</em>. La dimension th&eacute;&acirc;trale pr&eacute;sente dans&nbsp;<em>Mishima Boys</em>&nbsp;fait en outre &eacute;cho &agrave; l&rsquo;&eacute;tymologie du&nbsp;<em>gekija</em>, dont le nom vient du mot&nbsp;<em>geki</em>, qui signifie drame, &agrave; prendre au sens grec du terme, c&rsquo;est-&agrave;-dire celui de la dramaturgie dans sa dimension th&eacute;&acirc;trale.<br />Et nous savons aussi que Otsuka a une id&eacute;e tr&egrave;s pr&eacute;cise de ce que peut-&ecirc;tre la mise en sc&egrave;ne de l&rsquo;image dans un manga : pour lui le manga se construit selon un montage, tout comme un film, et il est possible de donner un rythme, un tempo &agrave; une histoire dessin&eacute;e &agrave; l&rsquo;aide de d&eacute;coupages et de plans pens&eacute;s &agrave; cet effet. C&rsquo;&eacute;tait tr&egrave;s travaill&eacute; dans&nbsp;<em>Unlucky Young men</em>&nbsp;mais nous pouvons le d&eacute;tecter aussi dans Mishima Boys.</p><p style=box-sizing: border-box; color: #4c4c4c; font-family: Proxima, 'Helvetica Neue', Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 16px; line-height: 26px;><strong class=d-offset>Un manga atypique</strong>&nbsp;<strong class=d-offset>Eiji Otsuka</strong>&nbsp;n&rsquo;avait pas d&rsquo;&eacute;diteur pour son histoire, m&ecirc;me au Japon. Lors de sa venue &agrave; la Japan Expo 2015, il rencontre&nbsp;<strong class=d-offset>Dominique Veret</strong>, le directeur des &eacute;ditions&nbsp;<strong class=d-offset>Akata</strong>&nbsp;qui lui propose de r&eacute;aliser directement son ouvrage pour le march&eacute; fran&ccedil;ais. Et c&rsquo;est en fait cette publication fran&ccedil;aise qui aura ult&eacute;rieurement permis &agrave; l&rsquo;auteur de p&eacute;n&eacute;trer le march&eacute; japonais. Comme quoi&hellip;<br />Le dessin de la jeune&nbsp;<strong class=d-offset>Seira Nishikawa</strong>&nbsp;est tr&egrave;s prometteur. Personnellement j&rsquo;aime son style &eacute;pur&eacute;, mais r&eacute;aliste, utilisant peu de d&eacute;cors et permettant au lecteur de se concentrer sur l&rsquo;histoire, qu&rsquo;elle sublime avec style. En lisant &laquo; Mishima Boys coup d'Etat&raquo; j&rsquo;ai imm&eacute;diatement senti l&rsquo;&eacute;quilibre parfait que la dessinatrice et le sc&eacute;nariste ont cherch&eacute; &agrave; atteindre. Ce manga est donc une tr&egrave;s belle collaboration entre un ma&icirc;tre et son &eacute;l&egrave;ve, doubl&eacute;e d&rsquo;une fructueuse entre g&eacute;n&eacute;rations qui fait plaisir &agrave; voir.</p><p style=box-sizing: border-box; color: #4c4c4c; font-family: Proxima, 'Helvetica Neue', Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 16px; line-height: 26px;><strong class=d-offset>Conclusion</strong><br />Avec ce manga,&nbsp;<strong class=d-offset>Eiji Otsuka</strong>&nbsp;et&nbsp;<strong class=d-offset>Seita Nishikawa</strong>&nbsp;placent le lecteur en situation d&rsquo;immersion r&eacute;ussie, mais lui demandent aussi un investissement qui va au-del&agrave; de la simple lecture cursive, car b&acirc;tir une fiction autour d&rsquo;autant de r&eacute;f&eacute;rences historiques en fait une lecture ambitieuse, n&eacute;cessitant de l&rsquo;attention. l&rsquo;attention.&nbsp;<br /><br />Pour autant, le point fort absolu de ce thriller est toute la latitude qu'il nous laisse pour en savourer chaque th&egrave;me de fond abord&eacute;, aller ou ne pas aller plus loin avec.</p> https://www.manga-news.com/public/images/membres/.Aliocha-WP_20180205_10_19_18_Pro_-_Copie_s.jpg