Commentaire de DemiCercle

manga-news — Tue, 26 Apr 2016 01:55:49 +0200

Diebuster arrive pour Gainax au début de la chute lente et douloureuse du Studio, qui après 2002 se met à produire d'avantage de séries médiocres, parvenant à maintenir un semblant de qualité jusqu'en 2007 avec Gurren Lagann pour définitivement sombrer en 2010 avec la fin de Panty & Stocking et le départ de son créateur ... Et pourtant, en 2004 les pauvres fans de GAINAX était loin de se douter qu'une telle déchéance aurait lieu 10 ans plus tard.

Car rien ne laissait présager un tel désastre à l'avenir, rien au sein de Diebuster en tout cas.
Car le studio envoie clairement tout ce qu'il possède, tous ses meilleurs animateurs, tout son savoir-faire, le très talentueux Tsurumaki à la réal, le génial Sadamoto au chara-design (l'occasion de rectifier cette monumentale erreur qui avait été de ne pas l'embaucher en 88 pour le projet initial), Tanaka, le compositeur original qui revient pour l'occasion !
Et la supercherie fonctionne du tonnerre, puisque l'on y voit que du feu ! C'est tout bonnement sublime ! L'animation sublime rehaussée par un rendu très cellulo (alors même qu'il s'agit de papier numérisé) et rétro, combiné au style très atypique de réalisation de Tsurumaki font que ce titre brille encore aujourd'hui comme une merveille de conception, il est loin le temps ou GAINAX ne savait pas gérer son budget et ses délais, car ici la qualité est constante.
Enfin un léger point noir viens entacher cette apparente perfection, puisque le mecha-design, pourtant confié à des personnes compétentes est non seulement tout à fait médiocre, mais il est aussi très effacé et rendu en 3D très correcte ... Mais en 3D tout de même.
Il en va de même pour les OP/ED, bien qu'il s'agisse là de point extrêmement mineurs, on aurai pu espérer de vrais animations exclusives, et non simplement des stock-shot ou des illustrations sur fond musical. Rien de bien grave, et rien de très nouveau non plus, mais c'est tout de même dommage.

Mais pour le reste ... Et bien il n'y a de toute façon pas grand chose à dire, ou du moins pas grand chose de bien surprenant.
GAINAX oblige, le scénario n'a rien de bien sérieux et si les 1ers OAVs essayait de justifier la science de leur univers, cette suite s'en fiche totalement, n'appliquant qu'une unique règle : Si c'est cool, on peut le faire !

Et en effet, il y a bien quelques instants de bravoure flamboyants que l'on était en droit d'exiger de la suite de Gunbuster (p*tain !), entre discours galvanisants à base de Robots géants et d'amitié, et actions dantesques tellement grandiloquentes qu'elle nous parait crédible, on est effectivement servi.

Mais bien sur, ça non plus n'est pas une surprise, on est loin de l'excellence de la 1ere série, loin de l'émotion de la 1ere série (sauf quand Diebuster nous la rappelle, notamment avec cette très belle fin), et loin de son intensité également. Cela dit, il ne s'agit pas de la préoccupation des auteurs, qui cherchent avant tout à faire un hommage à une série fondamentale pour le studio (et pour l'animation ?) et sur ce point c'est réussi ! Non seulement les fans seront heureux de repérer les références, qui savent être assez rares et surtout, qui tombent sous le sens et s'imposent d'elles même (par exemple, il FAUT que les personnages croisent les bras en prenant une pose de défi face à l'écran, ce n'est pas du fan-service, c'est du bon sens !) mais en plus il prendrons certainement plaisir à redécouvrir une série à l'esprit similaire à l'original, qui parvient néanmoins à être quelque chose de totalement différent, regardable sans aucun bagage.

Alors ... Welcome Back Gunbuster !

Manganews - Gunbuster 2

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