Dvd Chronique série animée - Reborn - Saison #1
Tsunayoshi Sawada, alias Tsuna, est un nul parmi les nuls. Ses notes en cours sont catastrophiques, ses capacités sportives avoisinent le zéro, il n’a pas d’ami et ne peut même pas espérer avoir une petite-amie un jour. Il ne vient au collège que pour une raison : observer l’élue de son cœur, Kyôko Sasagawa.
Lassée des échecs de son rejeton, la mère de Tsuna fait appel à un professeur particulier après avoir trouvé un prospectus dans sa boîte à lettres. Le tuteur engagé répond au nom de Reborn, il a l’apparence d’un bébé vêtu d’un costard, mais réfléchit aussi bien qu’un adulte en plus d’avoir une force colossale. Croyant d’abord à une blague, Tsuna va revoir son jugement lorsque Reborn utilise sur lui son atout, la balle de dernière volonté, une arme permettant d’insuffler à sa cible l’énergie extraordinaire de la dernière volonté durant cinq minutes afin que celle-ci accomplisse ses objectifs. Mais si Reborn a fait irruption dans la vie de Tsuna, c’est pour une raison. Le bébé est en effet un mafioso mandaté par le neuvième parrain de la puissante famille sicilienne Vongola afin de faire de « Tsunaze » le digne héritier du clan, ce qui n’est pas du tout du goût du looser ! Néanmoins, l’arrivée de Reborn dans sa vie va drastiquement changer son quotidien…
Il ne serait pas tout à fait faux de dire que l’anime Reborn ! a été attendu comme le Messie par ses grands fans. Utilisant le prétexte des dix ans de la série, Kazé propose un premier coffret de trente-trois épisodes après avoir diffusé en VOD les 74 premiers de l’anime. Reborn ! en DVD arrive donc comme un cheveu sur la soupe, mais ce qui n’est pas pour déplaire. Et étant donné le nombre conséquent d’épisodes sur un simple coffret, difficile de bouder son plaisir.
Dans la formule, ces premiers épisodes nous proposent de suivre les déboires de Tsunayoshi Sawada sur un ton purement burlesque puisque cette première grande partie propose la succession de différentes histoires comiques, présentant une foule de personnages et jouant sur une mafia tournée en dérision afin que règne la bonne humeur et la légèreté sur la quasi-totalité de ces épisodes. Alors, ce premier coffret s’annonce comme un divertissement à savourer à petites doses : chaque épisode vide volontiers l’esprit, mais pour quiconque tenterait un visionnage marathon, la lassitude pourrait rapidement se ressentir tant la formule reste la même durant vingt-six épisodes parmi les trente-trois de ce premier box.
Cela n’a d’ailleurs rien d’anodin puisque le manga Reborn ! a subi une évolution particulière. Après sept premiers tomes comiques que ces épisodes adaptent de manière un peu disparate, l’œuvre d’Akira Amano s’est orientée vers un genre purement nekketsu. C’est pourquoi qu’arrive, l’air de rien, l’arc autour de Mukuro Rokudô durant les épisodes 20 à 26, effectuant la transition de la série comique vers le récit de baston pur et dur. Pour celui qui n’aurait pas conscience des chamboulements de l’œuvre, c’est une sorte de claque qui l’attend tant le gain en maturité de Reborn ! se fait de manière réussie, donnant plus de consistances aux personnages qui servaient uniquement de comic relief, le tout en présentant des concepts mafieux plus sérieux et un premier antagoniste doté d’un certain charisme. Et si ces sept épisodes s’avèrent particulièrement intenses, difficile de savoir quoi penser puisque l’anime, pris le fessier entre deux chaises, revient ensuite vers un registre humoristique durant les épisodes 27 à 33, ce qui fera encore une fois un peu plus tard durant la série. De la sorte, on peut considérer ces premiers épisodes comme expérimentaux, proposant un avant-goût de ce que deviendra Reborn ! sur le long terme, ce qui laisse saliver tant l’arc Mukuro Rokudô s’avère palpitant et réussi dans le genre du récit d’action.
Ce premier coffret est aussi l’occasion de rencontrer une très grande quantité de personnages. L’avantage est que le studio Artland a volontairement occulté les figures très secondaires, qui ne seront jamais vouées à avoir un rôle dans l’anime lorsque celui-ci deviendra exclusivement sérieux, par exemple la famille Tomaso apparue dans le septième volume du manga. Néanmoins, cette galerie de personnages vers la force de ces scénarios comiques et permettent à ces histoires de se renouveler. Néanmoins, au vu de ce qui se profile pour la série, on en attend bien plus de leur part côté développement, car résumé à leurs caractères loufoques, toutes ces figures pourraient elles aussi lasser le spectateur.
L’adaptation du studio Artland est surprenante par ses choix, notamment d’instaurer un arc sérieux au milieu des épisodes de slice-of-life de la série, ce qui permet néanmoins de dynamiser la série à un moment où elle peinait à se renouveler. A côté de ça, on peut affirmer que cette version animée, puisant dans le manga d’Akira Amano, est tout à fait correcte, mais pointe quand même quelques défauts. Le premier est sans aucun doute le character-design, signé Masayoshi Tanaka, qui reste très simpliste et ne retranscrit pas tout le relief du style de la mangaka d’origine. Gageons toutefois que l’adaptation du style visuel n’était pas des plus simples tant Akira Amano elle-même a énormément progressé dans son dessin depuis les débuts de la série.
Du point de vue de l’animation, les plus pointilleux n’y trouveront peut-être pas leur compte, mais sur le plan de l’anime fleuve, la qualité reste convenable, proposant même quelques très bons épisodes lorsque le ton s’oriente vers le sérieux et que les combats fusent. Mais si la série sort du lot, c’est par sa bande originale signée Toshihiko Sahashi, le même que nous avons connu sur les séries Gundam SEED et le premier anime Hunter X Hunter. Fidèle à lui-même, le compositeur utilise des instruments variés et des élans orchestraux pour servir au mieux l’ambiance de l’œuvre. Des thèmes légers aux pistes épiques des épisodes d’affrontements, la bande originale ne souffre d’aucune fausse note, certaines pistes se réécoutent même avec un immense plaisir en dehors du contexte de visionnage. Pour beaucoup, le thème d’éveil de Tsuna se hisse parmi les plus grandes tracks de bande originale de séries adaptant un nekketsu…
Pour son édition, Kazé proposé un contenu et un contenant plutôt minimaliste. Le coffret est assez fragile, car constitué d’un fourreau fin qui accueillent quatre boîtiers amarays au format slim, contenant eux-mêmes les huit premiers disques de l’édition. Le visuel proposé sur ce premier coffret est aussi déroutant, l’accroche pleinement visible étant un choix assez étrange et n’entrant pas du tout en phase avec ce que sera l’anime sur le long terme. Aussi, seule la version originale sous-titrée française est disponible. Pour autant, l’éditeur n’a pas opéré ainsi pas pure fainéantise puisque l’objectif de cette édition est de proposer un maximum d’épisodes au meilleur prix. Et avec 33 épisodes pour une quarantaine d’euros voire moins selon certaines enseigne, difficile de jeter la pierre sur Kazé. On a toutefois une réserve sur la politique éditoriale du groupe, car si le deuxième coffret qui regroupera les épisodes 34 à 74 est déjà planifié, on garde la crainte que la parution de l’anime sur support physique s’arrête là. En effet, la VOD de Kazé n’est pas allée plus loin, et l’éditeur est spécialiste dans l’interruption de ses anime fleuve comme Inu-Yasha et Toriko nous l’ont montré…
Après des années d’attente, pouvoir déguster Reborn ! en DVD est un plaisir particulier. Les néophytes pourront se montrer déstabilisés par le format de la série, oscillant entre des intrigues comiques, mais sans queue ni tête avec des épisodes bien plus sérieux et tournés vers l’action. C’est toutefois bien représentatif du manga qui s’est orienté doucement vers un récit plus mature et scénarisé, tout ce que prévoit la suite de l’anime, car comme chaque lecteur du manga le sait, l’arc Varia est proche et laisse difficilement indifférent… Qu’à cela ne tienne, cette première salve d’épisodes assure le divertissement, tant l’esprit et les personnages de Reborn ! marquent aisément.
Lassée des échecs de son rejeton, la mère de Tsuna fait appel à un professeur particulier après avoir trouvé un prospectus dans sa boîte à lettres. Le tuteur engagé répond au nom de Reborn, il a l’apparence d’un bébé vêtu d’un costard, mais réfléchit aussi bien qu’un adulte en plus d’avoir une force colossale. Croyant d’abord à une blague, Tsuna va revoir son jugement lorsque Reborn utilise sur lui son atout, la balle de dernière volonté, une arme permettant d’insuffler à sa cible l’énergie extraordinaire de la dernière volonté durant cinq minutes afin que celle-ci accomplisse ses objectifs. Mais si Reborn a fait irruption dans la vie de Tsuna, c’est pour une raison. Le bébé est en effet un mafioso mandaté par le neuvième parrain de la puissante famille sicilienne Vongola afin de faire de « Tsunaze » le digne héritier du clan, ce qui n’est pas du tout du goût du looser ! Néanmoins, l’arrivée de Reborn dans sa vie va drastiquement changer son quotidien…
Il ne serait pas tout à fait faux de dire que l’anime Reborn ! a été attendu comme le Messie par ses grands fans. Utilisant le prétexte des dix ans de la série, Kazé propose un premier coffret de trente-trois épisodes après avoir diffusé en VOD les 74 premiers de l’anime. Reborn ! en DVD arrive donc comme un cheveu sur la soupe, mais ce qui n’est pas pour déplaire. Et étant donné le nombre conséquent d’épisodes sur un simple coffret, difficile de bouder son plaisir.
Dans la formule, ces premiers épisodes nous proposent de suivre les déboires de Tsunayoshi Sawada sur un ton purement burlesque puisque cette première grande partie propose la succession de différentes histoires comiques, présentant une foule de personnages et jouant sur une mafia tournée en dérision afin que règne la bonne humeur et la légèreté sur la quasi-totalité de ces épisodes. Alors, ce premier coffret s’annonce comme un divertissement à savourer à petites doses : chaque épisode vide volontiers l’esprit, mais pour quiconque tenterait un visionnage marathon, la lassitude pourrait rapidement se ressentir tant la formule reste la même durant vingt-six épisodes parmi les trente-trois de ce premier box.
Cela n’a d’ailleurs rien d’anodin puisque le manga Reborn ! a subi une évolution particulière. Après sept premiers tomes comiques que ces épisodes adaptent de manière un peu disparate, l’œuvre d’Akira Amano s’est orientée vers un genre purement nekketsu. C’est pourquoi qu’arrive, l’air de rien, l’arc autour de Mukuro Rokudô durant les épisodes 20 à 26, effectuant la transition de la série comique vers le récit de baston pur et dur. Pour celui qui n’aurait pas conscience des chamboulements de l’œuvre, c’est une sorte de claque qui l’attend tant le gain en maturité de Reborn ! se fait de manière réussie, donnant plus de consistances aux personnages qui servaient uniquement de comic relief, le tout en présentant des concepts mafieux plus sérieux et un premier antagoniste doté d’un certain charisme. Et si ces sept épisodes s’avèrent particulièrement intenses, difficile de savoir quoi penser puisque l’anime, pris le fessier entre deux chaises, revient ensuite vers un registre humoristique durant les épisodes 27 à 33, ce qui fera encore une fois un peu plus tard durant la série. De la sorte, on peut considérer ces premiers épisodes comme expérimentaux, proposant un avant-goût de ce que deviendra Reborn ! sur le long terme, ce qui laisse saliver tant l’arc Mukuro Rokudô s’avère palpitant et réussi dans le genre du récit d’action.
Ce premier coffret est aussi l’occasion de rencontrer une très grande quantité de personnages. L’avantage est que le studio Artland a volontairement occulté les figures très secondaires, qui ne seront jamais vouées à avoir un rôle dans l’anime lorsque celui-ci deviendra exclusivement sérieux, par exemple la famille Tomaso apparue dans le septième volume du manga. Néanmoins, cette galerie de personnages vers la force de ces scénarios comiques et permettent à ces histoires de se renouveler. Néanmoins, au vu de ce qui se profile pour la série, on en attend bien plus de leur part côté développement, car résumé à leurs caractères loufoques, toutes ces figures pourraient elles aussi lasser le spectateur.
L’adaptation du studio Artland est surprenante par ses choix, notamment d’instaurer un arc sérieux au milieu des épisodes de slice-of-life de la série, ce qui permet néanmoins de dynamiser la série à un moment où elle peinait à se renouveler. A côté de ça, on peut affirmer que cette version animée, puisant dans le manga d’Akira Amano, est tout à fait correcte, mais pointe quand même quelques défauts. Le premier est sans aucun doute le character-design, signé Masayoshi Tanaka, qui reste très simpliste et ne retranscrit pas tout le relief du style de la mangaka d’origine. Gageons toutefois que l’adaptation du style visuel n’était pas des plus simples tant Akira Amano elle-même a énormément progressé dans son dessin depuis les débuts de la série.
Du point de vue de l’animation, les plus pointilleux n’y trouveront peut-être pas leur compte, mais sur le plan de l’anime fleuve, la qualité reste convenable, proposant même quelques très bons épisodes lorsque le ton s’oriente vers le sérieux et que les combats fusent. Mais si la série sort du lot, c’est par sa bande originale signée Toshihiko Sahashi, le même que nous avons connu sur les séries Gundam SEED et le premier anime Hunter X Hunter. Fidèle à lui-même, le compositeur utilise des instruments variés et des élans orchestraux pour servir au mieux l’ambiance de l’œuvre. Des thèmes légers aux pistes épiques des épisodes d’affrontements, la bande originale ne souffre d’aucune fausse note, certaines pistes se réécoutent même avec un immense plaisir en dehors du contexte de visionnage. Pour beaucoup, le thème d’éveil de Tsuna se hisse parmi les plus grandes tracks de bande originale de séries adaptant un nekketsu…
Pour son édition, Kazé proposé un contenu et un contenant plutôt minimaliste. Le coffret est assez fragile, car constitué d’un fourreau fin qui accueillent quatre boîtiers amarays au format slim, contenant eux-mêmes les huit premiers disques de l’édition. Le visuel proposé sur ce premier coffret est aussi déroutant, l’accroche pleinement visible étant un choix assez étrange et n’entrant pas du tout en phase avec ce que sera l’anime sur le long terme. Aussi, seule la version originale sous-titrée française est disponible. Pour autant, l’éditeur n’a pas opéré ainsi pas pure fainéantise puisque l’objectif de cette édition est de proposer un maximum d’épisodes au meilleur prix. Et avec 33 épisodes pour une quarantaine d’euros voire moins selon certaines enseigne, difficile de jeter la pierre sur Kazé. On a toutefois une réserve sur la politique éditoriale du groupe, car si le deuxième coffret qui regroupera les épisodes 34 à 74 est déjà planifié, on garde la crainte que la parution de l’anime sur support physique s’arrête là. En effet, la VOD de Kazé n’est pas allée plus loin, et l’éditeur est spécialiste dans l’interruption de ses anime fleuve comme Inu-Yasha et Toriko nous l’ont montré…
Après des années d’attente, pouvoir déguster Reborn ! en DVD est un plaisir particulier. Les néophytes pourront se montrer déstabilisés par le format de la série, oscillant entre des intrigues comiques, mais sans queue ni tête avec des épisodes bien plus sérieux et tournés vers l’action. C’est toutefois bien représentatif du manga qui s’est orienté doucement vers un récit plus mature et scénarisé, tout ce que prévoit la suite de l’anime, car comme chaque lecteur du manga le sait, l’arc Varia est proche et laisse difficilement indifférent… Qu’à cela ne tienne, cette première salve d’épisodes assure le divertissement, tant l’esprit et les personnages de Reborn ! marquent aisément.
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