Chronique série animée import - Hôrô Musuko- Actus manga
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Dvd Chronique série animée import - Hôrô Musuko

Dimanche, 13 Septembre 2015 à 09h00

Hôrô Musuko, diffusé au Japon dans la case noitaminA de Fuji TV, juste après le Fractale de Yamakan, marqua malheureusement, avec l’épisode 10 dont nous reparlerons, la plus mauvaise audience du programme avec 0,9 % de téléspectateurs. La faute à l’adaptation ?


De quoi sont faites les filles

Shûichi Nitori (Nitorin) est un jeune garçon d’un naturel timide. Son physique efféminé lui vaut souvent des compliments : Nitorin est mignon, « kawaï » lui disent les gens ; mais ce côté kawaï trouble d’autant plus Nitorin qu’à plusieurs reprises on le prend pour une fille. Il commence donc par porter des vêtements féminins, notamment ceux de sa sœur Maho, d’un an son aînée (qui pose pour des magazines), et se demande même pourquoi il n’est pas né en tant que fille.
Yoshino Takatsuki (Takatsuki-kun), amie de Nitorin, se pose la même question. Garçon manqué, grande et plate avec une coupe courte, elle ne se sent pas bien avec la jupe de l’uniforme féminin.
Nos deux héros sont donc liés par le même sentiment, celui de vouloir être de l’autre sexe, et pratiquent, parfois ensemble, le cross-dressing.


Ces deux amis sont entourés par Makoto Ariga (Mako), garçon très complice avec Nitorin qui partage également son envie d’être une fille et son hobby de porter des vêtements féminins, Saori Chiba (Saorin), fille au caractère difficile, souvent distante et ayant du mal avec les autres, qui encourage Nitorin dans son transsexualisme, et enfin Kanako Sasa, jeune fille énergique qui joue un peu le rôle de médiateur entre tout ce petit monde.

Yoroshiku bye bye

L’anime commence par l’entrée de Nitorin au collège (ou plutôt son équivalent japonais, chûgakkô, dont la première année correspond à notre cinquième) et fait écho au cinquième tome du manga qui, lui, débute par le transfert de Nitorin en cinquième année d’une nouvelle école primaire (shôgakkô, dont la cinquième année correspond au CM2) où il se liera d’amitié avec Takatsuki-kun, Mako, Saorin et Sasa.

On a donc le droit à la rencontre avec Chizuru Sarashina (Chii-chan), personnage sûr de lui qui arrive dès le premier jour avec l’uniforme masculin. Cette fille impulsive qui tente d’être amie avec le monde entier est toujours accompagnée de Momoko Shirai (Momo) son amie d’enfance très jalouse et possessive envers Chii-chan.


Et c’est dès le premier épisode que l’on est perdu, si l’on n’a pas lu, voire relu, les tomes du manga correspondant aux deux années précédentes. Le début nous fait même demander si l’on a pas loupé la première saison tant l’introduction des « nouveaux » personnages de la classe (Chii-chan et Momo en tête) implique que nous connaissions déjà les autres protagonistes.

Ce que l’amour peut faire, l’amour ose le tenter

Cet anime tranche de vie, comme vous l’aurez compris, va nous faire suivre ce petit groupe d’amis et l’évolution de leurs relations, rythmées par les polygones amoureux.

Que se passera-t-il si les amis et camarades de Nitorin découvrent qu’il aime s’habiller en fille ? Le regard des autres est l’un des éléments importants de la série. La puberté et les changements physiques qui l'accompagnent jouent, eux aussi, les éléments perturbateurs en venant rappeler à Tatsuki-kun d’abord, puis à Nitorin ensuite, que même avec de la volonté il sera difficile de se faire passer pour ce que l’on voudrait vraiment être.

Les problèmes commencent lorsque Saorin propose une pièce de théâtre où les rôles masculins et féminins sont inversés pour le festival de l’école. Nitorin se retrouvant à écrire, avec Saorin, un remake de Roméo et Juliette dont il aimerait bien jouer le premier rôle avec Tatsuki-kun.


Adaptation gouachée ?

Le character design et l’ambiance pourront rappeler Aoi Hana à certains, anime de l’été 2009 produit par J.C.STAFF traitant de relations amoureuses entre étudiantes. Mais pourtant Hôrô Musuko est réalisé par le studio AIC. La liaison entre ces deux œuvres est simple : elles sont toutes les deux tirées de mangas signés Takako Shimura.

Pas grand-chose à redire sur le travail du studio AIC. La bande son, tout en légèreté, se marie bien avec le rythme lent inhérent à ce genre d’histoire tranche de vie. L’effet sur les couleurs, qui peuvent sembler ternes de prime abord, donne parfois l’impression de regarder une aquarelle animée, ajoutant un côté doux et mélancolique à la série.


Tranche de tranche de vie

Nous l’avions souligné dès le départ pour le démarrage ; c’est aussi valable pour la fin... qui n’en est pas vraiment une - le manga dont est tirée la série étant toujours en cours de parution au moment de la sortie de l'anime. On a donc la désagréable impression d’avoir suivi un extrait de série, sans vrai début ni vraie conclusion. Les tragiques évènements du 11 mars étant ce qu’ils sont, les épisodes 10 et 11 de la série ont été montés en un seul épisode, ce qui renforce malheureusement cette impression de fin abrupte (les épisodes complets seront disponibles lors de la sortie de la série en DVD et Bluray au Japon en août et septembre 2011).

Loin de tout fan service ou moe forcé, Hôrô Musuko nous offre un peu de fraîcheur tout en rentrant dans des problématiques sérieuses de la puberté et de la recherche de soi. La chronologie de cette adaptation étant pour le moins bizarre, nous ne pouvons que vous conseiller de découvrir en import (le manga n'étant pas sorti en France) le travail de Takako Shimura sur le manga éponyme avant de vous lancer.

Yj

commentaires

SedetoPon

De SedetoPon [151 Pts], le 15 Septembre 2015 à 12h07

Je trouve la critique vraiment difficile. Sans avoir connaissance du support manga d'origine, je n'ai jamais ressenti un manque du support original en dehors de la fin, seul vrai défaut de l'anime. Le début ne m'a jamais choqué ni dérangé...
Les doux effets de lumière m'ont toujours semblé être une prouesse et une réussite artistique, et si c'est pastel, je trouve rude de le qualifier de terne.

Grâce au travail de l'auteur originale qui sait créer des tranches de vie profondes, l'anime est l'un des plus prenant et touchant qu'il m'ait été donné de voir... Cet article ne le promeut définitivement pas assez !

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