L'heure du Duel ! Rencontre avec Laurent Sao et Nessym Guetat, les voix françaises de Yugi et Kaiba de Yu-Gi-Oh!

Cette année, Konami a célébré en grande pompe les 25 ans du célèbre jeu de cartes à collectionner (trading Card Game) Yu-Gi-Oh!, tiré du non moins légendaire manga du regretté Kazuki Takahashi et de ses animes. Lancé en 1999, le jeu de cartes a su se s'enrichir et se renouveler au fil des générations, tandis que les œuvres d'animation ont acquis une grande notoriété à travers le monde. Le manga, lui, est incontestablement resté une référence du magazine Shônen Jump.


Alors, une belle surprise tout droit orchestrée par Konami attendait les fans du dessin animé lors de l'édition 2024 de Japan Expo : la venue de Laurent Sao et Nessym Guetat, les deux voix iconiques de la première série, celles de Yugi Muto (ainsi que du pharaon Atem !) et de son éternel rival, Seto Kaiba. Pour le public, le rendez-vous a pris la forme d'une conférence exceptionnelle le samedi 13 juillet. Animée par Zouloux, vidéaste spécialisé dans le jeu de cartes Yu-Gi-Oh!, elle a réuni les deux éternels comédiens lors d'une séance de questions-réponses, d'un unboxing de la réédition du tout premier set du jeu de cartes, La Légende du Dragon Blanc aux Yeux Bleus, et d'un duel scénarisé et joué en direct face aux visiteurs. Un moment fort pour les fans qui se sont immédiatement replongés dans leurs souvenirs de l'anime et de sa version française iconique.


De notre côté, nous avons eu l'immense privilège de pouvoir rencontrer Laurent Sao et Nessym Guetat quelques heures après la fameuse conférence. Sur le stand de Konami, les comédiens nous ont accordé de leur temps pour revenir sur leurs souvenirs de l'enregistrement de la VF de Yu-Gi-Oh!, sur leur vision du doublage et sur l'impact de la saga.




Remontons près de 25 ans en arrière. Avant l’enregistrement de Yu-Gi-Oh !, vous avez tous les deux passé un casting. Gardez-vous un souvenir de ce moment ? Ce casting vous avait-il semblé plus exigeant que ceux passés auparavant ?


Nessym Guetat : En soi, le casting n’était pas plus exigeant qu’un autre, car l’exigence est toujours présente dans notre métier. Mais je me souviens qu’on nous avait avertis que la licence pouvait devenir importante. On savait qu’il y avait une attente, mais sans plus. À l’époque, on ne pouvait pas mesurer la popularité à venir de Yu-Gi-Oh !.


Laurent Sao : Quand on est un jeune acteur qui sort d’une école, on s’estime heureux qu’un casting nous soit proposé. Pour ma part, ce casting fut axé sur deux éléments précis : Yami d’un côté, et Yugi de l’autre. Je me suis amusé à essayer Yugi, et j’ai trouvé le rôle plaisant. Comme l’a dit Nessym, on ne savait pas de quelle licence il s’agissait, mais on supposait qu’elle allait prendre de l’importance, et ça a été le cas.


Laurent, pour revenir sur vos propos lors de la conférence de ce matin, vous avez initialement été casté sur Atem/Yami. C’est en essayant le personnage du Yugi candide que vous avez fini par doubler intégralement ce double protagoniste. Pour trouver ce timbre plus doux, avez-vous tâtonné avec le directeur artistique ? Ou la voix vous est-elle venue naturellement ?


Laurent Sao : C’est venu naturellement. Il y a eu différents essais, mais on s’est vite accordés sur une proposition qui collait à l’image, et que j’arrivais à tenir. C’était simple, car Yugi a une voix plutôt claire. Nous avons seulement fait deux à trois essais sur la même boucle avant de trouver le bon timbre.


Nessym, vous êtes-vous rapidement familiarisé avec le personnage de Seto Kaiba ? Vous l’avez dit ce matin en conférence : il s’agit d’une figure en zone grise, un jeune homme imbu de lui-même, mais qui affiche une nuance dans son amour pour son frère. Avez-vous rapidement saisi cette nuance ?


Nessym Guetat : À mes yeux, c’était la marque de fabrique du personnage. Kaiba a une vraie amplitude, celle d’une duelliste suffisant, qui prend tout le monde de haut, mais qui souffre d’un complexe d’infériorité. En abordant ces thématiques tout en découvrant une autre facette, celle de son amour pour son frère, j’ai réalisé qu’on avait affaire à un personnage résolument humain. Je pense que le public en est venu à apprécier ses défauts pour ça. En général, les grands méchants des dessins animés sont justes vilains et nous empêchent de développer une empathie pour eux. Pour Kaiba, on a cette empathie, car on voit cette humanité. Ça « justifie » ses actes, pourtant parfois injustifiables, et ses comportements qui ne sont pas toujours des plus moraux.


La découverte de ses nuances a été l’un des plus grands plaisirs du rôle. On trouve chez Kaiba une profondeur, ce qui fait qu’il n’y a pas qu’une seule humeur à véhiculer. Il fallait que les spectateurs perçoivent la richesse du personnage.



Nessym, vous incarnez un autre personnage très particulier : Insector Haga. À sa manière, il a marqué les fans, notamment en jetant Exodia à la mer… Comment vous est venue la voix très nasillarde d’Insector ?


Nessym Guetat : On m’a engagé expressément pour ce personnage. C’était une volonté du directeur artistique, sur laquelle j’ai su emboiter très vite, car j’ai une autre voix emblématique dans un autre dessin animé populaire. Le directeur artistique a voulu que j’aille dans ces timbres, car il trouvait le choix intéressant. Ça permettait aussi de faire une vraie différenciation avec Kaiba. J’ai tout de même cherché à apporter une différence par rapport au personnage de l’autre dessin animé qui était lui-même à part. Contrairement à Kaiba qui a une vraie richesse, Insector Haga est vraiment le méchant sournois brut de pomme. Pour ces raisons, j’ai travaillé son côté vicieux dans ma voix.


À l’époque, vous avez enregistré aux côtés de Bruno Mullenaerts (Joey / Jono’uchi), David Manet (Tristan / Honda), Carole Baillien (Mai Valentine / Mai Kujaku) et bien d’autres comédiens. Quels souvenirs gardez-vous du studio à leurs côtés ?


Laurent Sao : J'ai fait la même école que Bruno qui a fini un an après moi. On est de la même famille d'acteur. On a donc des affinités de jeu. Je suis toujours en contact avec Bruno aujourd'hui, un peu moins avec certains autres, mais tous restent de bonnes connaissances.


Pour les souvenirs particuliers… je me rappelle de l’ambiance sur le plateau. Comme Nessym vient de le faire remarquer, nous étions tous assez polymorphes dans nos voix, sur certains épisodes notamment. On est tous au moins passés sur un ou deux personnages, même si on ne nous reconnaît pas forcément. Comme je le disais, en passant de Yugi à Atem, il y avait un vrai jeu avec Romain, l’ingénieur du son. Dans ce type de cas, on est censés couper pour passer de l’un à l’autre. Mais je m’amusais de jongler entre les deux sans interrompre la bande rythmo. C’était une bonne ambiance, et j'ai encore des nouvelles de la majeure partie casting d’époque.


Nessym Guetat : A contrario, j’ai souvent enregistré seul. Quand on regarde les interactions que peut avoir Kaiba avec d’autres personnages, c’est très fluctuant, surtout qu’il est difficile de réunir tous les comédiens en même temps. J’ai donc moins de souvenirs que Laurent, même s’il m’est arrivé de me retrouver avec les autres sur le plateau.


Laurent Sao : Comme tu jouais l’antagoniste, un antagoniste qui n’en est pas un puisqu’il passe dans le camp des protagonistes, il y avait moins de raison de réunir toute l’équipe autour de toi.


Nessym Guetat : Exactement. Résultat, je suis peut-être un moins bon camarade, car je n’ai plus trop de contact avec les autres. (rires)


Laurent Sao : Je parle souvent de Bruno car aujourd’hui, il traduit du japonais. Il nous avait même dirigés un peu, sur la toute fin de la série.



L’enregistrement de la version française de Yu-Gi-Oh ! remonte à plus de 20 ans. Avec du recul, pensez-vous qu’une série si longue vous a apporté une certaine expérience ?


Laurent Sao : C’est ce que je disais sur scène ce matin (ndt : lors de la conférence et du live duel qui s’est tenu le matin même de l’enregistrement de l’interview, le samedi 13 juillet) : ça amène l’expérience nécessaire du fait de la longévité de la série.


On a rapidement observé les retombées du doublage, car la série était diffusée et rencontrait le succès. Au début, on nous a justement vendu l’importance de cette licence. Puis, on a vu que la série continuait d’être diffusée au fil des années. C’est là qu’il y a un impact direct sur notre jeu d’acteur, car on réalise que notre voix a un pouvoir et a fait grandir des gens. J’ai reçu un grand nombre de témoignages de fans qui ont cessé d’être harcelés après avoir commencé à jouer au jeu de cartes Yu-Gi-Oh ! car c'est un jeu où il n'y a pas de barrière entre les plus âgés et les plus jeunes. Si j'ai pu défendre une œuvre qui a permis aux gens de se réunir pour jouer face à face, de se respecter et de s’entraider, que toutes les valeurs du dessin animé sont assemblées, alors j’en suis heureux. Connaître l’impact humain de notre voix a eu une grande influence sur nous-mêmes.


Nessym Guetat : On a démarré notre carrière au moment de Yu-Gi-Oh !. C’était comme lorsqu'on obtient le permis de conduire : on a le permis, mais est-ce qu’on est déjà capables de bien conduire ? Quand on est comédiens, il y a cette sensation. On sortait diplômés de notre école, on passait des castings et on jouait dans des spectacles, mais est-ce qu'on se sentait déjà comédiens ? Il y avait encore beaucoup à apprendre sur le terrain, il fallait faire ses armes. Les faire avec un personnage comme Kaiba est une chance. Je reviens encore sur ce que j’ai dit précédemment, mais avec une palette si large d’expressions à jouer, j'ai exploré. Je ne maitrisais pas encore au début, j'ai fait des essais qui, d'après les retours du directeur artistique, m'ont permis de réaliser que mes intentions n'étaient pas perçues de la bonne façon… Ce sont des points d’affinement qui ont construit les comédiens que nous sommes devenus.


Laurent Sao : Pas mieux ! (rires)


Un vrai engouement autour du doublage français a explosé en même temps que les réseaux sociaux. Il existait déjà à l’époque, mais la possibilité d’échanger entre nous et avec les comédiens a accentué son importance. En tant qu’acteurs, avez-vous ressenti cet engouement via cette évolution technologique ?


Laurent Sao : Je l’ai énormément ressentie. Yu-Gi-Oh ! a presque 25 ans, et je suis devenu père il y a 18 ans. Alors, les premiers animes que mes enfants ont regardés avaient la voix de papa, mais c’est quelque chose qu’ils ne comprenaient pas. Les réseaux ont effectivement fait exploser l’intérêt pour le doublage français et pour les gens qui pratiquent ce métier.


Depuis que je suis invité en conventions, j’ai découvert que les réseaux ont bien boosté l’intérêt pour le doublage français. De plus, avec l’émergence des plateformes SVOD de type Netflix, les versions françaises d’époque continuent d’être diffusées. Ça fait plus de 20 ans que Yu-Gi-Oh ! est diffusé sans discontinuer, et je crois qu’il n’y a pas une année où il y a eu un réel stop de la diffusion. Tant mieux pour le doublage français, pour les acteurs qui le pratiquent, et encore plus pour les spectateurs qui profitent du plaisir que ces doublages leur procurent.


L’explosion liée aux réseaux est nette. Beaucoup adorent parler anglais ou japonais, et beaucoup aiment dire que les Français sont nuls en langues étrangères. J’ai rencontré beaucoup de Français qui parlent peut-être anglais ou japonais avec un certain accent, mais j’ai toujours trouvé des gens curieux et qui reviennent aux doublages français.


Nessym Guetat : Alors que moi, pas du tout ! J’avoue ne pas être très présent sur les réseaux, je démarre juste. Des gens vont commencer à me suivre, et je vais essayer de publier des choses intéressantes à voir et à entendre de mon côté.


Me concernant, je ne mesurais pas vraiment l’impact que ces réseaux pouvaient avoir, même si Laurent m’en avait parlé. Via Konami, on a découvert certaines références telles que Zouloux, un vidéaste à plus de 160 000 abonnés. C’est quelque chose de fou ! Ça prouve qu’il y a une vraie demande de nous connaître, et je ne suis pas contre.


Au départ, je trouvais que le doublage était une partie de l’ombre. Attention, je ne dis pas ça en tant que part honteuse, car je suis extrêmement fier de faire ce métier et de me lever les matins pour aller en studio. Je parle de « partie de l’ombre », car il y a quelque chose de « magique ». C’est bien qu’on ne nous connaisse pas afin que la magie opère et que la voix fonctionne, que ce soit sur un acteur étranger ou sur un dessin animé.


Mais la donne est en train de changer, et je vais en profiter pour évoquer #touchepasmaVF. C’est un hashtag que nous sommes en train de lancer dans le métier. Aujourd’hui, cette donne est liée à la montée des Intelligences artificielles par plusieurs sociétés qui veulent produire des voix générées automatiquement. Je prêche pour ma paroisse, car, forcément, je veux continuer ce métier qui m’éclate. Mais je pense aussi que le public a un intérêt à se battre contre ça. Le principe des IA génératives -car on parle d’Intelligences artificielles alors qu’il n’y a absolument rien d’intelligent là-dedans- est de générer des voix à partir d’un mélange de ce qui existe déjà. On va finir par obtenir une IA qui ne fonctionne pas trop mal, ce qui arrivera assez vite, puis on va en créer une deuxième, puis une troisième, et la quatrième va se générer sur les trois premières. On va aboutir à un système cannibale dans lequel on va se générer de soi à soi, et ça n’apportera plus rien de neuf.


Je pense qu’en tant que comédiens, on fonctionne aussi de cette manière. Dans mon processus créatif, je vais entendre Laurent produire un jeu qui me donnera ensuite une idée. Il y a donc une partie générative dans notre fonctionnement de comédiens, mais pas que ! Les grandes avancées de l’être humain ont aussi existé parce qu’il y a eu une invention, qu’on a cassé les codes et les règles. À un moment, on en vient à ne pas respecter une certaine règle, mais en toute intelligence. On sait pourquoi on transgresse. Ce sont des professionnels qui font ces choix parce qu’ils ont étudié la chose et qu’il développent une réflexion. Au final, ces IA seront une perte pour le spectateur qui se retrouvera avec des œuvres qui seront considérées comme de simples produits, et les spectateurs eux-mêmes finiront considérés comme des produits. Je milite pour un doublage humain.


Laurent Sao : Je vais vous dire une chose. Ils peuvent faire de l’Intelligence Artificielle générative, c'est-à-dire itérée par plusieurs modèles, mais il y a une grosse différence soulevée par Nessym : On est des êtres d’émotion. Notre voix, et j’espère qu’elle le restera à jamais, est un véhicule d’émotion. Cette IA aura beau reproduire des milliards de langages, elle ne parviendra pas à l’invention qu’évoquait Nessym. La créativité, c’est l’émotion, c’est ce qu’on ressent et ce qu’on donne. Ce sont des variations en fonction d’une image, et la manière dont on est capable de retranscrire ce qu'on voit. L’IA, par définition, n’a pas d’émotion. Elle n’est pas intéressante, point barre.



C’est une superbe analogie, car Yu-Gi-Oh ! a une version française dans laquelle vos voix sont vectrices d’émotion. C’est en ce sens, aussi, qu’a eu lieu l’événement de ce matin au cours duquel les fans ont pu vous voir en chair et en os, apprendre à mieux vous connaître, s’amuser devant votre unboxing du premier set du jeu de cartes, "La Légende du Dragon Blanc aux Yeux Bleus", et même s’émouvoir devant ce duel inédit que vous avez joué devant nous. Quels préparatifs un tel événement a-t-il demandés ? Quelles furent les difficultés à vous replonger dans vos rôles, en face d’un public et non au sein d’un studio d’enregistrement ?


Laurent Sao : C’est vraiment les cuisines internes d’un acteur, c’est dans notre préparation. Personnellement, je n’ai pas le trac à l’idée de monter sur scène, car j’en ai l’habitude, mais j’ai toujours l’appréhension de la veille. Je me demande toujours ce que les gens vont entendre et comment ils vont m’entendre sur une scène ouverte, via des haut-parleurs, depuis nos micros… Vont-ils retrouver les mêmes sensations que devant la télévision ?


Concernant les préparatifs, on s’est davantage renseignés sur le jeu de cartes afin de voir comment se déroule une partie. À l’époque, on ne comprenait pas le jeu, car les règles étaient en train de sortir. Mais cette fois, on est allés dans le détail du déroulement d’un duel afin de comprendre comment on pouvait mettre en place les cartes et les combos. On a eu l’aide d’un spécialiste, mais on s’est investi pour proposer un vrai duel, aussi dans notre jeu.


Nessym Guetat : On a eu la chance d’avoir Zouloux comme coach pour nous briefer sur les bases de ce qu’est un vrai duel, même s’il s’agissait d’un duel rétro. Était il très simplifié ? Je ne sais pas, mais en tout cas il y a eu une adaptation. On n’a pas refait le même duel que dans le dessin animé, car il a été adapté par Yann, ici présent, avec beaucoup de talent, afin de respecter les règles de 2024. C’était sa particularité. Pour ça, l’aide de Zouloux a été importante. Il nous fallait maîtriser les bases, savoir ce que sont des invocations et des activations. On avait besoin de ça. Pour le reste, ce fut un exercice de mémorisation et deux ou trois répétitions afin de se voir pour essayer de se mettre d’accord sur les optiques et sur la manière dont on voulait jouer le duel. Il fallait retranscrire les personnages charismatiques que les fans connaissent tout en étant dans le cadre de 2024, à travers les comédiens que nous sommes aujourd’hui. Pour moi, c’était un kiff total.


Laurent Sao : Ca, je l’ai vu ! (rires)


J’acquiesce Laurent. C’était un moment fort au cours duquel chacun pouvait se revoir en tant qu’enfant. Il y avait de quoi avoir les larmes aux yeux.


Laurent Sao : Oui, des gens avaient les larmes aux yeux ce matin. Une fan a pris une photo avec Nessym, et elle a fondu en larmes. C’est en ce sens que je parle du pouvoir de la voix.


Nessym Guetat : C’est tout à fait ça. La voix, c’est le vibratoire, c’est la vie. S’il n’y a pas ces vibrations, alors il n’y a pas de vie. C’est comme se retrouver dans l’espace. La vie est comme le cours de l’eau où ces vibrations existent. C’est pour ça qu’il y a un impact émotionnel avec la voix, et il est encore plus fort avec le chant. On a vraiment des sensations de connexion d’âme à âme. La voix est essentielle et nous ramène à notre condition d’être humain.


Laurent Sao : C’est pour ça que j’ai adoré voir les gens retomber en enfance ce matin, le temps de quelques minutes. J’ai vu des frissons, du rire et des larmes. Si on a réussi à recréer ces émotions sur une scène ouverte, on est heureux.


Remerciements à Laurent Sao et Nessym Guetat pour avoir accepté cette rencontre. Remerciements particuliers à Konami et à Yann Maillard pour avoir permis cette interview.


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