Des anime menacés de destruction au Japon

Fondé en 1955 au sein de la capitale nippone, Tokyo Laboratory (ou Tokyo Lab) est un prestataire de cinéma et d'animation, œuvrant dans la post-production pour l'ajout de sous-titres ou d'effets visuels. Après 68 années de bons et loyaux services, la société va fermer ses portes, amenant avec elle une nouvelle alarmante concernant certaines œuvres.



En effet, Tokyo Lab conservait jusqu'à présent le matériel d'origine de nombreuses œuvres audiovisuelles, que ce soit du cinéma ou des œuvres d'animation. Dans un communiqué dévoilé sur son site, la société a annoncé que ses activités cesseront à la fin du mois de novembre, et qu'il ne lui sera plus possible de stocker les bandes d'origines des œuvres traitées. Si l'entreprise procède actuellement à un retour de ces bandes aux ayants-droits, certains clients ne peuvent être contactés aujourd'hui. Malheureusement, si certaines bandes ne sont pas demandées d'ici la fin du mois d'octobre, Tokyo Lab procèdera à leur destruction.


En d'autres termes, il est possible que les originaux de plusieurs œuvres d'animation soient détruits dans un peu plus d'un mois. Cette nouvelle est assez tragique pour quiconque considère le patrimoine de l'animation japonaise, à l'heure où de plus en plus de restauration des masters sont faits afin de garder en vie ce patrimoine.


Tokyo Lab a notamment travaillé sur la troisième série Astroboy ainsi que sur Ranma 1/2, Urusei Yatsura (Lamu), Le petit Chef, plusieurs oeuvres Lupin III, Digimon Tamers, Digimon Frontier, les séries Yu-Gi-Oh!, Shin-chan, ou encore Card Captor Sakura ainsi que sa suite, Clear Card Arc. Cela ne signifie pas que les originaux de ces séries figurent parmi les bandes non retournées, mais cette liste donne un exemple de l'implication de la société sur des oeuvres populaires de l'animation.