Disparu il y a déjà plus de 11 ans, le 24 août 2010, le regretté Satoshi Kon continue néanmoins de nourrir nombre de cinéastes et de fans, mais aussi d'auteurs puisque deux livres lui étant consacrés arrivent dans notre pays.
Tout d'abord, Satoshi Kon - Rêver la réalité, un nouvel essai signé Julien Sévéon, qui est le premier livre en français à explorer la carrière de ce cinéaste majeur qui a notamment influencé Christopher Nolan et Darren Aronofsky, et qui est sorti il y a quelques jours dans la collection CinExploitation. Toutes ses œuvres, aussi bien manga, que cinéma et télé, sont évoquées, à la fois sous un angle factuel (production, tournage, sortie) et analytique, avec la volonté première de toujours rester proche des concepts, idées et ambitions de leur créateur. Comme tous les ouvrages de la collection CinExploitation, Satoshi Kon - Rêver la réalité bénéficie d’une iconographie soignée, constituée de documents et de photos rares et inédites. L'ouvrage de 232 pages est vendu directement sur le site de CinExploitation, au prix de 27€, en 6 éditions différentes, chacune de ces éditions étant numérotée et limitée à 100 exemplaires.
Présentation :
L’un des grands thèmes de Satoshi Kon est l’infection de la réalité par la fiction. Dans cet esprit, six illustrations de couvertures ont été créées pour cette édition. L’idée étant étant de donner « vie » à des créations que Satoshi Kon avait inventées au sein de ses propres œuvres.
Les 4 couvertures Resonance, conçue par la Chinoise Kemurri et le Belge Christian Heymans, proviennent du manga Opus. Ici, Kon raconte l’histoire de Chikara Nagai, un mangaka auteur d’une série à succès nommée Resonance, qui va se retrouver projeter dans sa propre œuvre. Petit plus de ces illustrations : chaque couverture possède un détail supplémentaire renvoyant à une autre œuvre de Kon.
La couverture de A Man’s Path, conçue par Marc Aspinall, provient de l’épisode 4 de Paranoia Agent où un flic pas très net est fan d’un manga portant le nom de A Man’s Path. Qui donne par ailleurs aussi son titre à cet épisode.
Quant à Chiyoko Millenium Actress, conçue aussi par Marc Aspinall, il s’agit de la biographie dédiée à la grande actrice au cœur de Millenium Actress. Celle-ci n’est pas directement évoquée dans le film, mais j’imagine qu’après avoir tourné son documentaire, Genya se serait lancé dans l’écriture de cette biographie… On peut aussi voir cette illustration comme l’affiche dudit documentaire.
Ensuite, Hommage à Satoshi Kon, un mook illustré de 128 pages qui est prévu aux éditions Ynnis le 19 janvier 2022 au prix de 14,50€, et qui a été écrit par Bounthavy Suvilay. L'ouvrage souhaite faire découvrir le parcours et l’oeuvre de Satoshi Kon comme jamais auparavant, en offrant un portrait du réalisateur japonais qui interrogeait l'identité de la société japonaise à travers ses oeuvres.
Présentation :
Une version déformée, grotesque, dans un jeu de miroirs au tranchant acéré. Le pantin, la copie ratée s’y blesse, victime d’une comparaison trop violente. C’est avec cette scène de Perfect Blue que Satoshi Kon entre dans la légende. Réalisateur mythique à la filmographie pourtant abrégée par un décès prématuré, ses œuvres captivantes interrogent sur l’identité : pas seulement de l’individu, mais de la société japonaise dans son ensemble. À travers ses héros complexes et protéiformes, aussi bien vedettes du grand écran au crépuscule de leur vie que psychothérapeutes naviguant entre rêve et réalité, un des géants de l’animation japonais nous entraîne dans une odyssée au cœur de la face cachée de la nature humaine.
Dossiers exclusifs et interviews inédites composent cet ouvrage sur la carrière d’un des plus grands artistes de sa génération. De Magnetic Rose à Paprika, plongez en plein coeur d’un panorama fascinant de l’œuvre de Satoshi Kon.