Solitude d'un autre genre chez Pika

Conçu en 2015 par Kabi Nagata, la première mouture de Sabishisugite Lesbian Fuzoku Ni Ikimashita Report (ou The Private Report on My Lesbian Experience with Loneliness) est un manga qui a rapidement connu le succès sur Pixiv, avec plus de 5 millions de vue. En se basant sur sa propre vie, l'artiste y évoque la dépression qui a commencé à la toucher à l'Université, puis son mal-être face à sa virginité persistante et aux convenances sociales. Avec franchise et autodérision, son oeuvre lui permet de faire une introspection sur elle-même, de cerner les origines de son mal-être, et, au bout d'un long cheminement, et d'assumer son homosexualité refoulée.
  
Ce récit, face à son succès, se voit ensuite publié dans une nouvelle mouture en juin 2016 en version reliée, est vendu à des centaines de milliers d’exemplaires au Japon, connaît aussi un beau succès aux USA, et se hisse à la troisième place du prix “Kono Manga ga Sugoi!” dans la catégorie féminine, un des prix les plus prestigieux au Japon.
  
C'est cette oeuvre sur le respect et l'acceptation de soi que Pika Edition nous proposera d'enfin découvrir en France, sous le titre Solitude d'un autre genre. Sortie prévue le 10 octobre, au prix de 18€, dans la collection Graphic. la préface sera signée Karyn Nishimura-Poupée, et la traduction sera assurée par Manon Debienne et Sayaka Okada.
 
  
  
Synopsis :
  
Kabi Nagata, 28 ans, souffre de dépression et de troubles alimentaires, vit encore chez ses parents, et n’a pas trouvé sa place dans la société. C’est après de nombreux échecs et petits boulots qu’elle réalise ce qu’elle souhaite vraiment faire : dessiner des mangas. Pour cela, elle doit également s’affranchir de son besoin de recevoir la bénédiction de ses parents. Mais en parallèle de ses débuts, elle se sent terriblement seule et réalise qu’elle n’a aucune expérience sexuelle. Elle désespère d’avoir quelqu’un ne serait-ce que pour la prendre dans ses bras. Elle décide alors, pour le bien de sa création artistique mais aussi pour elle-même, d’avoir recours à une prostituée afin de trouver ce “doux nectar” dont les autres semblent jouir en secret…