Chronique animation - No Game No Life

No game no life est à l'origine une série de light novel écrite et illustrée par Yu Kamiya. Une adaptation en anime produite par le studio Madhouse fut diffusée entre avril et juin 2014.
En France, la série est prise en charge par ADN.



L'histoire parle d'un frère et d'une sœur, Sora et Shiro. Tous deux NEET , ils sont devenus des légendes sur internet où ils sont connus sous le nom « des blancs ». Un jour, ils reçoivent un défi particulier, une partie d'échecs qu'ils vont gagner. Le perdant est Dieu qui se décide à les transporter dans un autre monde où toute forme de violence est interdite.
Là-bas, parmi les 16 races existantes, les humains sont les plus faibles. Nous suivons nos deux protagonistes, animés par la volonté de sauver l'humanité, dans leur conquête de ce monde fantastique. Le scénario de l'anime est assez basique et sa particularité vient du fait que les personnages ne se battent pas pour gagner. Tout conflit doit être réglé par le jeu et chacun doit suivre cette règle absolue. Le jeu, central dans l'anime, est traité avec un soin particulier. Chaque partie est bien mise en scène et est vraiment dynamique. On ne s'ennuie pas ! Mention spéciale pour l'épisode 6 qui est vraiment épique même si la solution que fournit Sora est peut-être contestable sur le plan scientifique.


Mais ces jeux posent tout de même un petit problème. En effet, tous manquent de suspens. Sora et Shiro font toujours de gros paris (misant même leur propre vie) et ne perdent jamais : ils prennent tout et ne donnent rien, on sait d'avance qu'ils auront le beurre, l'argent du beurre (et la culotte de la crémière). Même si nous les aimons cela aurait pu être sympa de les voir perdre au moins une fois. Au niveau des personnages, Sora et Shiro dominent totalement l'espace. On ne peut les concevoir l'un sans l'autre, mais leur relation est aussi très particulière, car elle flirte parfois avec l'inceste. Si cela ne va pas jusqu'à choquer, cela peut rebuter. Yu Kamiya a cependant bien précisé que la relation entre Sora et Shiro ne changerait pas. Aucune crainte de voir une relation incestueuse se développer ! S'il y a des déçus, il faut savoir qu'il a dessiné quelques planches où il pousse leur relation dans ce sens, mais il ne s'agit que d'un fan service sans aucun lien avec l'histoire.


En parlant de ça, venons-en aux personnages secondaires. Ils sont quant à eux sont très vite abordés, on dirait presque qu'ils ne servent qu'au fan service et c'est bien dommage ! Certains mériteraient d'être approfondis. Jibril par exemple est vraiment puissante, mais c'est bien son physique qui est mis en avant. C'est l'un des aspects particuliers de No game No life : un ecchi omniprésent qui survient à tout moment. Certaines scènes (les bains qui reviennent plusieurs fois) et personnages (comme Stéphanie Dola) ne servent à rien d'autre qu'à satisfaire les amateurs du genre. Chaque personnage secondaire est toutefois singulier autant au niveau du caractère que du physique. Aucune chance de confondre Stephanie, Jibril, Kurami et Feel.


En tout cas, cette courte liste nous amène à constater l'absence totale d'individu masculin, mis à part Sora. Bon, ok, il y a bien Hatsune Ino et Tet, mais le premier est un homme bête (et un grand-père), le second est un Dieu aux abonnés absents. On a affaire à un harem où il n'y a aucune concurrence et un autre garçon aurait été bien sympa ! Pour le graphisme de No game No life Madhouse a sorti le grand jeu. Flashy, flashy, flashy, ça pourrait presque brûler la rétine de certains. De mon point de vue ça donne un aspect visuel agréable et vraiment reconnaissable ! Mais on ne peut pas plaire à tout le monde et j'aime cette prise de risque. En tout cas, le design est vraiment joli, l'aspect des personnages est soigné et les décors travaillés nous transportent bien dans une ambiance féérique. On a même hâte de voir l'apparence des autres races ! Du côté de la bande sonore, No game No life se défend bien. Pour la petite anecdote, les doubleurs de Sora (Matsuoka Yoshitsugu) et Shiro (Kayano Ai) avaient déjà travaillé ensemble sur l'anime Sakurasou no pet na kanojo (en prêtant leur voix à Sorata et Mashiro).


L'OP est superbe. Coup de cœur pour le début au piano. Les paroles nous parlent, la musique est entrainante et le visuel est en accord total avec la série : Coloré et dynamique.
L'ending quant à lui est vraiment pas mal. Sa mélodie berce et il apaise le regard qui a subi une véritable overdose de teintes saturées durant les 20 minutes précédentes.
Le 12ème et dernier épisode de la série nous laisse sur notre faim. Il y a un sentiment d'inachevé qui s'explique par le fait qu'à la sortie de l'anime, le light novel n'était pas assez avancé ! Aujourd'hui un film va bientôt sortir et c'est tant mieux !
Car No game No life veut divertir et il y arrive.


L'anime cherche tout particulièrement à séduire les amateurs de jeux vidéos et ceux ayant une condition similaire à Sora et Shiro. Quel joueur n'aimerait pas dominer d'un bout à l'autre ? Les références sont (très) nombreuses dans No game No life et il est plaisant de les retrouver. Pour n'en citer que quelques-unes : Doraemon, Yu-gi-oh, Détective Conan, Gun gal : double peace, Vampire savior, Evangelion, Le château dans le ciel, Skyrim ou encore Ken le survivant. A vous de les chercher ! Au final c'est un anime bien sympa malgré ses quelques petits points faibles. Sur ce, Aschente !