A l'image de ses héros, il a été bafoué, victime de son édition française. Il a été oublié, mis de côté, laissé pour mort pendant plusieurs années.
A l'image des ambitieux samouraï qui le peuplent, il s'est battu avec acharnement pour ne pas être oublié, au point de revenir d'entre les morts.
Lui, c'est
Shigurui, manga de
Takayuki Yamaguchi, basé sur une histoire du romancier
Norio Nanjo. Une œuvre poisseuse, au réalisme gore exacerbé, pour une autre vision de l'univers des samouraï et du bushido et un portrait sans concession de la notion de Cruauté. Mais aussi une incroyable claque visuelle, au trait ultra-précis et analytique et à la mise en scène époustouflante.
Si vous avez lu la série, vous savez de quoi je parle. Si vous ne l'avez pas lue, vous êtes passés à côté d'une œuvre brillante et unique, et vous n'avez plus qu'à vous lamenter. La Cruauté, c'est aussi ça.