Chronique - Oseam

Voici la chronique de Luciole21 consacrée au film Oseam !
 

 
 
Sorti en 2003, Oseam est un film d’animation coréen adapté du roman éponyme. Il nous narre l’histoire de Gil-son et de sa sœur aveugle, Gami. Tous deux errent à la recherche de leur mère et s’arrêtent dans un monastère pour y passer l’hiver, où la majeure partie du film prend place. La tranquillité des moines bouddhistes sera alors perturbée par le turbulent mais non moins touchant Gil-son, qui finira par s’attacher à l’un des moines.

Le film sera perçu complètement différemment selon le spectateur. C’est avant tout un conte pour enfant, et les plus jeunes ne verront que le côté très touchant, plein de bonté de chacun des personnages, et se reconnaîtront dans les facéties innocentes du petit Gil-son. Malheureusement, pour le spectateur plus adulte, le peu de péripéties et le manque de richesse du scénario l’ennuieront, et il déplorera des personnages certes touchants, mais niais, beaucoup trop manichéens. Par ailleurs, le film est très axé sur le côté religieux, et le spectateur occidental ne comprendra très probablement pas la fin, trop encrée dans les coutumes bouddhistes. Mais rien n’empêche de prendre du plaisir en regardant ce film, il suffit de le prendre comme étant ce qu’il est : un conte pour enfants coréens, la démonstration d’une culture qui n’est pas la nôtre.

Côté réalisation, nous sommes face à quelque chose d’inégal. Si l’affiche du film, tout comme ses décors, sont éblouissants de couleurs, de réalisme et de précision, les personnages sont faits très simplement, jurant presque avec les décors par leur manque de détails. L’ensemble demeure tout de même assez réussi, on s’habitue très vite à cette association et il finit par en découler une certaine harmonie. Le travail sur la 3D est quant à lui un succès, le studio Mago21 nous livre donc finalement une animation contrastée, mais poétique, bien dans le ton du film. La bande son se fait quant à elle très discrète, et ne choque ni en bien ni en mal, elle est somme toute anecdotique.

Pour ce qui est de l’édition, difficile de ne pas être déçu par le travail d’Arte Video. Les bonus du film se limitent donc simplement à sa bande annonce, ce qui est peu, surtout quand on a payé 29,90 euros pour celui-ci.

Oseam s’avère donc finalement assez décevant. Sans doute plaira-t-il aux âmes sensibles par son côté attendrissant, mais on est loin d’un chef d’œuvre tel que Le tombeau des lucioles. Pourtant, ce long métrage a reçu plusieurs prix, dont le « Cristal du long métrage Annecy 2004 », mais son auteur, SUNG Baek-Yeop, n’a plus rien fait depuis. Maintenant, à vous de juger.