Samurai Princess - DVD - Actualité anime

Samurai Princess - DVD : Critiques

Critique du dvd : Samurai Princess - DVD

Publiée le Jeudi, 21 Mai 2015

Dans un Japon alternatif mixant féodalité et modernité, une jeune femme (Aino Kishi) est violée et assassinée par des êtres mi-humains mi-robots. Ressuscitée par un savant fou, transformée en machine de guerre, elle va tout faire pour se venger.


Un mélange d'ambiance féodale et de Japon ultra-moderne, avec mobiles dernier cri et cyborgs... Le spectateur non averti pourrait s'attendre à un essai à prétention steampunk... Oula, ne vous emballez pas. Samurai princess se contente de remplir le cahier des charges des productions Sushi Typhoon : film à petit budget, scénario à petit QI, effets spéciaux faiblards misant tout sur le savoir-faire des maquilleurs et costumiers (et sur un logiciel informatique lambda), interprétations neuneus. Cela peut donner quelques réussites (voir les drolatiques bien qu'imparfaits Dead sushi et Zombie ass) ou des ratés (Tomie unlimited et cie...).


Alors ? Pure série Z ou pire série Z ?

* Soupir de désespoir * malheureusement...vous me voyez venir...

Du côté des atouts, il y a un scénario plus original que d'habitude, c'est un fait. Il y a de l'idée, Dédé. Jugez plutôt : dans un Japon alternatif bien barré, des androïdes créés par un scientifique fou font régner la terreur, dans un territoire situé hors de la juridiction de Bouddha et faisant fi des autorités. Recomposée par le scientifique fou à l'origine du chaos, celle qui est devenue la Samouraï Princess représente ses dix amies, victimes de barbaries comme elle. Accompagnée d'un ancien membre des troupes anti-androïdes du shogun, armé d'un genre de guitare un peu spéciale, la Princess se lancera à l'assaut de ses assassins avant de calculer que c'est son sauveur le principal responsable. Notez : j'ai bien écrit « scénario plus original que d'habitude », mais pas forcément « plus à même d'amener de bons résultats ». C'est d'autant plus regrettable que Samurai princess peut se « vanter » d'avoir le réalisateur de Tokyo Gore Police – qui se situe dans le bon panier de la série Z – et de Yoshihiro Nishimura, spécialiste en effets spéciaux intervenants sur certains films de Sion Sono.


Tout commence pourtant de façon plutôt prometteuse avec un combat plutôt sympa pile dans le genre : effets numériques totalement cheap, des membres qui volent, du gore outrancier sorti d'un manga dessiné sous acide, de l'humour potache. Mais après 10 minutes seulement, cela se gâte. C'est bien simple, on a l'impression que tout le budget a été mis dans les scènes du début. Il y a une lettre après le Z dans l'alphabet ? Non ? Il faut en inventer une ! On est au-delà de la série Z tant c'est indigent. Certes, il y a bien deux ou trois idées pour faire de Samurai princess une bonne grosse bouillie bien gore. Malheureusement, celles-ci sont majoritairement reprises à d'autres productions sorties avant, notamment Vampire girl versus Frankestein girl... Mais bon, que vous soyez néophyte, n'y voyant que du feu (et beaucoup de sang), ou un habitué du genre, vous risquez de toute façon de vous ennuyer ferme.


Quelques effets spéciaux artisanaux sympas, mais souvent copiés sur ce qui s'est fait avant, donc, notamment le coup du squelette éjecté du corps, génial, mais mille fois vu... Des seins qui se transforment en grenades. Une scène tendance porno (l'actrice principale est issue du milieu...) pour se rincer l'oeil encore entrouvert, l'autre étant déjà dans un sommeil profond. Tout ceci ne fera pas le poids face à des combats mous (le pire épisode de Power rangers est mieux monté...), des personnages qui énervent, des situations qui n'avancent pas. Mais vraiment pas !
La majorité du film, qui ne dépasse heureusement pas l'heure et demi, montre les personnages progresser en forêt et défaire leurs ennemis. Ce n'est pas linéaire, c'est tout simplement chiant. La forêt devient insupportable en tant que décor quasi unique. Et que dire du final affreusement banal. On est en droit de s'attendre à une vengeance finissant sur les chapeaux de roue. Que nenni : le combat est vite expédié, les effets spéciaux de la fin sont les plus mauvais. Ratage total.

Bonus malus ? Des bandes-annonces.

Vous savez ce que vous avez à faire : Elephant films propose de bien meilleures choses que ce Samurai princess. Si vous êtes amateurs de nanars et souhaitez rigoler un bon coup, c'est du côté de Dead sushi et Zombie ass que ça se passe. Cette Samurai princess n'a rien à offrir.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
RogueAerith

4 20
Note de la rédaction