One Punch Man - Saison 1 - Intégrale Collector - Blu-Ray - Actualité anime
One Punch Man - Saison 1 - Anime

One Punch Man - Saison 1 - Intégrale Collector - Blu-Ray : Critiques

Critique du dvd : One Punch Man - Saison 1 - Intégrale Collector - Blu-Ray

Publiée le Mardi, 21 Février 2017

On ne présente plus One Punch Man, véritable phénomène nekketsu de ces derniers temps. Initialement un webcomic du mangaka One, à qui nous devons aussi le titre Mob Psycho 100 qui sortira prochainement en France visiblement, le titre fut graphiquement repris par le talentueux Yusuke Murata, papa de Eyeshield 21, tandis que l’auteur d’origine reste en charge du scénario, le tout pour une prépublication nippone sur le site Tonari no Young Jump. En 2016, le manga a débarqué en France et fut l’un des plus gros lancements jamais vus pour la bande dessinée japonaise, mais quelques mois avant, en 2015, les Français découvraient déjà l’œuvre par le simulcast de l’adaptation animée, une version produite par le studio Madhouse et réalisée par Shingo Natsume, un animateur qui a œuvré sur de nombreux titres et qui a réalisé Space Dandy auparavant. A l’automne 2016, Kazé propose une version physique de cette première saison de One Punch Man dans un coffret imposant, une intégrale qui a suscité certaines attentes étant donné qu’une communication toute particulière a été faite autour de son doublage. Mais ça, nous aurons le loisir d’y revenir plus tard…


Dans un monde en proie à des vilains et des monstres de toutes espèces, les héros ont un rôle important puisqu’ils protègent la population de ces différentes menaces. Saitama était auparavant un employé de bureau à la vie monotone. Après avoir mis en déroute un homme-crustacé pour sauver un gamin au menton en forme de cul, cet homme à contre-courant a décidé de devenir lui aussi un héros, il s’est alors imposé un entraînement redoutable ! Au terme de celui-ci, Saitama peut enfin casser sa routine ainsi que du vilain. Seul problème : il est devenu tellement puissant qu’il détruit n’importe lequel de ses ennemis en un coup… Plus blasé que jamais, il sera difficile pour lui de briller comme un héros tel que la société rêve d’en voir !


Une série de combat et d’action qui brise les codes du genre, voilà comment résumer One Punch Man dont la recette permettait déjà à la série de briller avant même la sortie de l’anime ou du manga en France. Il faut dire que le fait que Yusuke Murata soit de la partie jouait beaucoup et la vue seule de quelques visuels soulevait déjà de grandes attentes autour de la série. Cette première saison, la seconde étant prévue pour cette année 2017, adapte les sept premiers volumes du manga original en se montrant très fidèle au manga d’origine. Et c’est compréhensible, car étant donné l’engouement autour de l’œuvre dans sa globalité, prendre de trop grandes libertés serait sans doute revenu à s’attirer les foudres des fans. En résulte ainsi une série conforme à l’œuvre originale, à savoir un récit d’action teinté d’autodérision en permanence. Dans One Punch Man, tout est prétexte à casser des codes déjà utilisés des centaines de fois. Ainsi Saitama n’a rien d’un héros en quête de grande gloire, son plus grand souci est de ne pas louper les promotions du supermarché et accessoirement de grimper les échelons de la société des héros en en faisant le moins possible, quand Genos, son disciple beaucoup trop sérieux et solennel, rêverait d’égaler la force de son mentor et a tendance à prendre tous ses actes de glandeur pour des techniques d’entraînement… Au-delà de ça, c’est tout l’univers de la série qui est imprégnée de cet esprit caustique, notamment à travers la riche palette de superhéros aux sobriquets et accoutrement souvent tous plus ridicules les uns que les autres.



Si on rit énormément, la recette de base qui consiste à voir Saitama mettre au tapis ses adversaires en un seul coup finit par être une routine et de ce fait, on est habitués au style de One Punch Man au bout de quelques épisodes. Mais si la série aurait pu rapidement souffrir d’un manque de renouvellement, le développement de l’univers de la série apporte continuellement un intérêt à l’œuvre. En douze épisodes, on prend ainsi plaisir à suivre l’aspect géographique qui marque l’univers façonné par One, et plus particulièrement la structure de la société des héros qui, en plus de permettre une mise en avant de redoutables coéquipiers ou rivaux pour Saitama, instaure un réel objectif à atteindre pour le protagoniste : se hisser en rang S qui regroupe l’élite des superhéros. Car en classe C, notre protagoniste doit accomplir des actes héroïques de manière régulière pour rester dans le classement, et c’est pas bien fun pour quelqu’un qui préférerait glander chez lui et sauver éventuellement la veuve et l’orphelin quand une menace se montre…



Le manga One-Punch Man est célèbre en partie pour le dessin de son auteur. La mise en scène dynamique de Yusuke Murata et la richesse de son trait sont ahurissantes, aussi l’adaptation animée devait se donner les moyens d’apporter une plus-value à sa manière. Le pari est plus qu’honoré puisque l’animation de One Punch Man a de quoi mettre une claque sur bien des épisodes. L’animation de la série, explosive, s’articule sur des jeux de couleur très vifs et des séquences de sakuga du plus bel effet qui collent parfaitement à ce titre où le nekketsu se symbolise par un Saitama aux limites inexistantes. En particulier, le dernier épisode apporte un affrontement dantesque pour nos yeux et ainsi, l’adaptation animée livre ses propres arguments pour être un divertissement indispensable, mais qui ne se repose pas seulement sur les atouts du manga pour réussir.



Une telle série méritait une édition d’exception. Jusqu’à présent, Kazé s’est montré très classique dans ses packagings, il est même fréquent que l’éditeur propose le minimum syndical sur des titres au potentiel commercial limité. Mais One Punch Man brille comme leur poule aux œufs d’or et fort des attentes qui entouraient cette édition physique, l’éditeur spécialisé a mis les bouchées doubles et a concocté une édition qui n’aura pas trahi ses ambitions. C’est donc un coffret rigide dans un format plus grand que d’habitude qui nous est proposé, un coffret dont l’ouverture aimantée scelle du contenu qui s’incruste très bien dans l’espace prévu pour : le digipack qui accueille les deux Blu-ray, un extrait du premier tome du manga et deux plaques métalliques à l’effigie de Saitama et Genos, des goodies prestigieux que l’on voit rarement dans les coffrets d’animation japonaise. Les galettes elles-mêmes ne sont pas avares en contenu : l’intégrale de cette première saison en VF et VOSTFR, les six courts OAV qui l’entourent ainsi que différentes interviews, l’une étant d’Orelsan, rappeur très connu en France.


On en vient alors à l’un des sujets les plus importants concernant notre édition française : son doublage. Kazé a effectivement bâti la plus grosse partie de sa communication autour de sa version française. Dans un premier temps, il s’agissait de choisir l’interprète de Mante la Religieuse, un ennemi très furtif qui disparaît aussi vite qu’il est apparu, ce par un concours de doublage amateur qui fut remporté par un certain Mathieu S, accessoirement plus connu pour son travail en tant que cosplayer. Communication sympathique, mais l’éditeur ne s’est pas arrêté là en donnant le rôle phare à un certain Orelsan. Si la polémique n’a pas tardé concernant cette tête de casting, il convient de rappeler que le rappeur est comédien à sa façon puisqu’il a joué dans un film et dans de courts sketchs. Le choix de l’acteur est compréhensible par son amour pour la pop culture nippone qui imprègne tous ses travaux, sa volonté de s’essayer au doublage dans le domaine de l’animation japonaise et son caractère détaché qui sied au tempérament de Saitama. Choix risqué donc, mais presque logique, et force est de constater que pour une première approche du doublage, Orelsan fait un travail des plus honnêtes. Son intonation très plate convient au personnage blasé de Saitama, mais le comédien se montre aussi convaincant quand il s’agit de camper le héros énervé. Seule son intonation sur les premiers épisodes pourra déranger, le comédien donnant l’impression de réciter au tout départ, mais le défaut finit par se gommer assez vite. Autour de lui, de nombreux comédiens habitués aux séries d’animation japonaise font un travail très convaincant : Bastien Bourlé campe un Genos totalement crédible, et tous ceux qui les accompagnent donne très bien vie aux personnages à tel point qu’on fait fi de ces voix que nous entendons beaucoup dans les anime.


Alors, One Punch Man se présente comme une des séries importantes de ces dernières années. Outre le fait qu’il soit l’adaptation d’un des nekketsu phares du moment, l’anime brille par ses caractéristiques techniques, malgré un ou deux épisodes plus fainéants, et ses concepts qui cassent les codes du genre et permettent une certaine évasion pour le spectateur habitué à ces ficelles classiques. Si on ajoute à ça l’excellente édition de Kazé, nous avons là un coffret qui se doit de figurer dans toute animethèque qui se respecte.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato

17.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs