One Piece - Film 3 - Le royaume de Chopper, l'île des bêtes étranges - Blu-Ray - Actualité anime

One Piece - Film 3 - Le royaume de Chopper, l'île des bêtes étranges - Blu-Ray : Critiques

Critique du dvd : One Piece - Film 3 - Le royaume de Chopper, l'île des bêtes étranges - Blu-Ray

Publiée le Mardi, 31 Mai 2016

Critique 1

Après deux premiers films sortis en un laps de temps assez court (mars 2000 pour le 1er, et mars 2001 pour le 2ème), La Toei poursuivait dès l'année suivante l'exploitation de sa licence montante One Piece avec l'arrivée dès mars 2002 au Japon d'un troisième long-métrage, où s'affichait toujours Junji Shimizu à la réalisation. En seulement un an d'intervalle, on se pose toujours la question de savoir si le film sera à la hauteur ou non. Début de réponse dans cette chronique.


Affichant la même durée de 55 minutes que son prédécesseur, One Piece film 3 : Le Royaume de Chopper - L'étrange île des animaux se déroule peu de temps après l'arrivée du petit renne médecin dans l'équipage du Chapeau de Paille. Luffy, Zoro, Nami, Usopp, Sanji et le nouveau venu sont à la recherche du fabuleux trésor de l'île de la Couronne, lorsqu'un geyser percute le Vogue Merry. Quand tout se calme, nos héros ne peuvent que constater que Chopper a disparu ! Le petit renne a atterri au beau milieu d'un rassemblement d'animaux comptant un seul humain, un garçon nommé Mobambi... et cette arrivée se fait par les airs, pile après le décès du précédent roi des animaux. Les habitants animaliers de l'île voient donc en l'arrivée de Chopper la réalisation d'une prémonition, et Tony Tony est couronné un peu malgré lui nouveau roi des animaux ! Forcément, le petit renne est flatté par la situation, quoi qu'il en dise, mais il va vite découvrir que son nouveau statut exige d'importantes responsabilités. En effet, sur l'île, le méchant Comte Butler et ses deux sbires cherchent à mettre la main sur le roi des animaux dont les cornes, selon la légende, offriraient un immense pouvoir à celui qui les mangera. Et tout en devant protéger le peuple des animaux et Mobambi de cet homme infâme pouvant contrôler les terribles mangecornes grâce à son violon, Chopper va devoir surpasser ses craintes, et s'interroger au sujet de Luffy et de ses autres compagnons d'aventures, partis à sa recherche... Où est la réelle place de Chopper ?


Sur le papier, ce nouveau film a de quoi séduire, tant il promet de mettre en avant comme il se doit ce cher Chopper, récemment arrivé dans l'équipage, et qui, les fans le savent bien, deviendra la véritable mascotte de la série, à la forte popularité.
La recette reste pourtant sensiblement la même que dans les précédents films et dans la plupart des arcs de One Piece : nos héros rencontrent une ribambelle de nouveaux personnages avec qui ils vont lier amitié ou vont être en conflit, et vont devoir protéger leurs nouveaux camarades en combattant le méchant et ses sbires en se partageant le travail. Tout se dessine de façon tout à fait prévisible : on cerne vite qui affrontera qui à la fin, tout comme on comprend rapidement comment va tourner l'histoire secondaire autour de Mobambi, jeune humain recueilli par les animaux à la manière d'un Mowgli, et vouant une haine farouche envers les pirates pour une raison précise, raison trouvant à la fin un coup de théâtre classique et presque trop "parfait" dans son côté prévisible. Rien d'étonnant, en somme.


Oui, mais voilà, le film a indéniablement pour lui un rythme effréné, une absence de temps mort qui fait qu'on ne voit pas le temps passer et qu'on le suit sans mal. De même, chacun de nos héros y trouve facilement son rôle, tout classique celui-ci puisse-t-il être. Mais il possède surtout une palette de personnages globalement prometteuse. Bien sûr, Luffy et ses compagnons sont toujours là pour apporter leur lot d'humour et d'événements grâce à leur caractère typique qui reste bien exploité, en tête celui de Luffy qui n'a pas son pareil pour enclencher des situations délicates ! Mais les nouveaux venus ne sont globalement pas en reste. Le Comte Butler campe un méchant rigolo de par son côté ridicule, doté d'une dégaine pas franchement classe, persuadé d'être un génie alors que ce n'est pas le cas, et incapable de garder un secret quand la situation l'exige. Typiquement le genre de personnage farfelu et aux traits de caractère très marqués qui s'encre facilement dans l'atmosphère de la saga One Piece. Mais les animaux de l'île ne sont pas en reste : colorés et souvent improbables, tous bénéficient d'un look loufoque tout à fait plaisant à observer.


Et pourtant, malgré la sympathie que dégage ce troisième métrage, on y cerne très vite de nombreuses limites qui l'empêchent d'être réellement bon. En tête, le rôle de Chopper. Promis au rôle principal du film, le petit renne l'est effectivement, mais le travail qui lui est accordé reste très minime. Les enjeux du film sont clairement de montrer le contraste entre son côté naturellement froussard et la détermination qu'il peut montrer pour protéger ses amis, et de consolider son lien avec Luffy et les autres en confrontant son amitié avec l'équipage à celle qui naît aux côtés de Mobambi. Le premier point, bien que basique, s'avère suffisant. Par contre, le deuxième point peine à convaincre, essentiellement à cause d'un élément précis : le manque de crédibilité de l'amitié entre Chopper et Mobambi, qui semble vraiment naître en trois fois rien de temps, passant de rien à tout soudainement, sans étapes intermédiaires. Il aurait été tellement intéressant de prolonger le film de ne serait-ce qu'un quart d'heure afin de mieux peaufiner la naissance de cette amitié...
Et de manière générale, c'est de nouveau cette brièveté, déjà problématique dans les précédents films, qui nuit le plus aux choses. En effet, on regrette également qu'il n'y ait pas plus de scènes mettant en avant cette galerie d'animaux pourtant farfelus et qui auraient pu amener beaucoup s'ils n'étaient pas autant cantonnés à de simples rôles d'apparition. Tout comme on regrette le manque d'intérêt total des deux sbires du Comte Butler, dépourvus de caractéristiques marquantes (hormis celle les promettant au combat contre Zoro et Sanji).

Quant à l'aspect visuel, il est loin de ce que l'on peut attendre de meilleur d'un film datant de 2002, mais par rapport aux deux premiers métrages cela continue indéniablement de s'améliorer petit à petit, principalement dans l'animation des scènes d'action qui restent encore très limitées côté mise en scène, mais qui offrent un rendu un petit peu moins saccadé.


On attendait de ce troisième film qu'il poursuive la lente montée en puissance promise par le deuxième long-métrage, or ce n'est pas vraiment le cas. Le tout reste un divertissement honnête qui, notamment grâce à ses personnages farfelus globalement bien campés et à son rythme, capte de mieux en mieux l'atmosphère unique de la saga d'Eiichiro Oda, et qui reste intéressant dans sa volonté de mettre en avant un Chopper qui était alors le petit nouveau de l'équipage. Mais la brièveté et les limites techniques empêchent une exploitation totale de l'univers mis en place, et donnent à nouveau l'impression d'avoir plus affaire à un long épisode spécial qu'à un film.

En ce qui concerne l'édition, le format Blu-ray apporte satisfaction côté image, celle-ci étant nette, à défaut d'avoir une piste sonore ébouriffante (on reste sur un classique 2.0. Une nouvelle fois, le doublage japonais et meilleur, mais le doublage français s'en tire globalement avec les honneurs en sachant se faire dynamique, malgré le manque de crédibilité des rôles plus secondaires. En guise de bonus, on trouve un court-métrage footballistique de 5 minutes plutôt rigolo, conçu à l'occasion de la Coupe du Monde 2002 qui, rappelons-le, se déroulait au Japon et en Corée du Sud.


Critique 2

"Le royaume de Chopper x L’étrange île des animaux » est le troisième film de la saga One Piece, sorti en Mars 2002 sur les grands écrans nippons. L’histoire se déroule peu après le recrutement de Tony Tony Chopper, l’adorable renne, dans l’équipage du chapeau de paille. Approchant d’une île où se terrerait un fabuleux trésor, le Vogue Merry se retrouve projeté à cause d’un geyser et son équipage dispersé !
Du moins, seul Chopper s’est égaré, et le voilà au beau milieu d’étranges animaux accompagnés d’un unique humain, Mobambi. Pour cette faune, la venue des cieux de Chopper est un signe : il est le nouveau roi des animaux ! Mais non loin de là, alors que Luffy et les siens recherchent leur compagnon, un sinistre individu projette de s’emparer des cornes du roi, qui donnerait à celui qui les mangent un grand pouvoir…


Ce troisième film se différencie légèrement des deux précédents par son histoire moins convenue, qui fait preuve d’originalité. Dans un premier temps, le récit autour des animaux peut sembler très enfantin mais reste en cohérence avec l’univers d’Eiichiro Oda, tout en apportant une pointe de délire. Cette fois, Tony Tony Chopper est à l’honneur, ce qui n’est pas anodin étant donné la popularité du personnage. Nous découvrons un peu plus le jeune renne froussard à travers une histoire qui appuie énormément la détermination du petit animal, un aspect de sa psychologie qui le rend véritablement attachant. D’ailleurs, cette mise en avant du personnage de Chopper est le véritable point fort du film car scénaristiquement, nous somme dans le très classique.


Nos héros cherchent un trésor et sont confrontés à une nouvelle situation originale, puis sont amenés à se battre contre de dangereux adversaires. Les principaux combattants de l’équipage mènent ainsi leurs combats, puis le tout se conclut à travers une séquence héroïque et émouvante puis sur la victoire de Luffy. Rien de bien original dans le fond, nous retrouvons ces éléments à presque chaque arc de One Piece. Seulement, le plaisir est présent, d’une part parce que Chopper permet de renouveler le casting des films, mais aussi parce que les scénaristes tentent d’éviter le trop convenu. Par exemple, l’épéiste ne sera pas mis en déroute par Zoro, mais Sanji. C’est peu de chose, mais voilà qui permet d’instaurer une certaine originalité dans les combats.




Le film est d’une durée assez courte comparé aux productions actuelles, cinquante-cinq minutes précisément. Mais étant donné l’histoire assez peu ambitieuse du métrage, la durée est honnête et permet de développer l’intrigue et les affrontements en évitant les temps morts. Le rôle de divertissement est assumé, et nous passons un bon moment durant le visionnage.
Techniquement, les films de la saga fond un grand pas en avant. Ce troisième film est ainsi plus coloré, visuellement plus moderne. L’animation a été peaufinée et les combats s’avèrent plus étonnants que ceux des deux premiers métrages. Le tout est très joli, appuyant le plaisir du visionnage.
Du côté de l’édition, nous sommes dans le simple mais efficace.


Le disque contenant le film est présent dans un simple boitier blu-ray en plastique, mais l’ergonomie est bien présente grâce au travail de Kazé qui soigne les visuels et tranches des jaquettes pour un rendu cohérent sur les étagères. Le disque nous présente le film, mais aussi un court métrage délirant dans lequel l’équipage du Chapeau de paille et ses premiers adversaires disputent une partie de… football ! Après le mini-épisode présentant la danse de Jango, c’est avec plaisir que nous retrouvons ces courts métrages inédits.

Du côté du doublage français, les comédiens ne cessent de se faire à leurs personnages et les prestations sont appréciables. Dans le rôle de Chopper, nous retrouvons Marie Van Ermengen, une comédienne que nous avons entendue dans les rôles d’Anzu (Téa) et Mokuba dans les débuts de Yu-Gi-Oh ! et qui sait s’imprégner de ses personnages. Son travail sur le petit renne ne déroge pas à la règle tant la comédienne parvient à retranscrire le caractère froussard mais brave de l’animal.


Au final, ce troisième film de One Piece correspond d’avantage à l’univers crée par Oda. L’univers nouveau présenté se veut plus coloré et farfelu, et l’arrivée nouvelle de Chopper permet d’étoffer les métrages. Ainsi, nous assistons à un divertissement de bonne facture, qui ne vaut pas certes les productions récentes comme Strong World, mais qui fera passer un très bon moment aux fans de la série.
Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Takato

14 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai

12 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs