La Mort en ligne - Actualité anime

Critique du dvd : La Mort en ligne

Publiée le Jeudi, 03 Septembre 2015

Énième long métrage, énième boursouflure. Pas de répit pour le metteur en scène le plus productif de l’archipel nippon. Après une série impressionnante de trophées, Miike Takashi est atteint du syndrome de Darty. Un SMS et c'est la mort. Alors, à quand une strangulation à la couscoussière ? Quid d'une énucléation au grille-pain ? Je te glisse une marque de portable, je fais rentrer l’oseille. Comme toujours, Takashi Miike est prêt à toutes les concessions.

Pas timide pour un sou et surtout sans le moindre complexe question finances, Takashi Miike remet le couvert en 2003 avec La Mort En Ligne, resucée hideuse de foirades wescraveniennes et de furoncles mal éclairés façon Ring (1997) ou Dark Water (2002).


Parce qu'il maîtrise la peur et que l'ensemble de son cinéma s'adresse à des esthètes, Miike filme une malédiction passant d’un portable à l’autre, traverse de longs couloirs parfumés à l'urine de saké, fait le point sur des néons clignotant au rythme des battements de cœur.
Sortie tout droit de l'imaginaire d'une crapule, La Mort En Ligne est une immense entreprise de recyclage, l'enfance et ses  traumatismes, les ascenseurs qui avalent, le démembrement de victimes façon Bruce Contre Attaque (1982).


Ça sent le poney dans à peu près chaque scène, les actrices gloussent  ou chialent, les lames des poignards sont captées en plans serrés, les  déplacements de caméra n'expriment rien, les personnages sont vides  comme le cochon tirelire d'un livreur de pizza geek et imberbe.

La Mort En Ligne est une vieille escalope se dégorgeant négligemment sur le rebord d’un évier. C'est lent, ça ronronne, ça pèse deux tonnes, car il n'y a aucun propos. Miike, apôtre de la décérébration, pourrait presque faire honte à ceux qui, avant lui, avaient donné ses lettres de noblesse au cinéma de genre.


Par The Duke

Critique 1 : L'avis du chroniqueur


4 20
Note de la rédaction