FLCL - Fuli Culi - Intégrale Gold - Actualité anime

FLCL - Fuli Culi - Intégrale Gold : Critiques

Critique du dvd : FLCL - Fuli Culi - Intégrale Gold

Publiée le Lundi, 16 Février 2015

Crée en 2000, FLCL est une collaboration entre deux des plus grands studios de l'animation japonaise: Gainax et Production I.G. Cinq ans après le cataclysme Evangelion, le public était évidemment impatient de découvrir ce qu'allait donner ce nouveau délire animé réalisé par un ancien protégé d'Hideaki Anno, Kazuya Tsurumaki.

Promesses tenues?



Rien ne vous avait préparé à ça

Quel autre studio aurait pu mélanger dans un seul et même anime des robots géants sortant de la tête d’un adolescent, une usine en forme de fer à repasser, un robot à tête de télévision, des parodies à foison, et une bande originale rock nerveuse, collant parfaitement à une œuvre où le seul mot d’ordre est "délire" ?

Mais attention: ne pas confondre "délire" et "désordre". La mise en scène millimétrée de FLCL en est d’ailleurs la preuve. A ce titre, chaque épisode possède son propre univers structuré et cohérent, ajoutant à chaque fois une pièce au puzzle qu’est FLCL. Les différents éléments de l’histoire globale peuvent d’ailleurs être apportés de manière si aléatoire que l’anime méritera pour certains une deuxième lecture afin de saisir les subtilités du scénario.
Qu’est-ce que la Medical Mechanica ?
Qui est véritablement Haruhara Haruko ?
Pourquoi Naota a-t-il des robots qui lui sortent de la tête ?
Et surtout, que veut dire FLCL ?



Un délire soigné


Autant de questions qui trouvent (presque) toute une réponse dans l’anime pour peu que l’on s’y attarde. Ainsi on découvrira que la difficulté du passage à l’âge adulte est le thème central de FLCL. Naota est un adolescent en proie à des questions existentielles et surtout effaré par l’immaturité dont font preuve les adultes qui l’entourent. L'adolescent est pressé de grandir et idolâtre son grand frère, tant et si bien qu'il se rapproche de Mamimi, sa petite amie restée au Japon. Cette dernière de son côté, sort de l’adolescence et doit trouver sa place dans le monde des adultes. A la fois femme et enfant, cette ambivalence fait d’elle le personnage le plus intéressant de la série, entre son insouciance candide, ses accès de pyromanie, et ses tendances maniaco-dépressives…

Le trio principal de FLCL se complétera avec Haruhara Haruko, jeune femme déjantée de 19 ans qui se dit extra-terrestre, mais peut-on la croire? Élément déclencheur des délires en tous genres de l’anime, elle nourrit pour Naota des sentiments ambigus qui ne trouveront également de réponse qu’à la fin de la série.



Gainax et Production I.G oblige, la qualité de l’animation est également irréprochable et d’une fluidité exemplaire. Plus que ça, FLCL est une véritable petite leçon d’animation. A travers les six épisodes de la série, plusieurs techniques sont utilisées, à commencer par le dessin animé traditionnel (même s’il reste colorisé par ordinateur), les images de synthèse, mais également un mémorable passage réalisé à la manière de South Park. De même, le style graphique saute aisément du Super Deformed, à un style plus classique, en passant par un trait plus expérimental, le tout dans un seul et même épisode. Autant de grands écarts entre les différents mondes et modes d'expression de la pop culture qui confèrent à FLCL cet aspect de véritable grand huit, dont le départ est donné au premier épisode, et qui ne s’arrête qu’à la fin du sixième.



La bande originale de l’anime joue également un rôle crucial dans la création de son univers si particulier.
Le groupe de rock japonais The Pillows ont crée une série de chansons immédiatement identifiables pour peu que l’on ait visionné et aimé FLCL. Une ambiance pop-rock où les guitares, objet phare tout au long de la série, s'en donnent à coeur joie sans pour autant être un supplice pour nos oreilles.

Mouss

Note de la rédaction