Evangelion : 1.01 You Are (Not) Alone - Edition Gold - Actualité anime

Evangelion : 1.01 You Are (Not) Alone - Edition Gold : Critiques

Critique du dvd : Evangelion : 1.01 You Are (Not) Alone - Edition Gold

Publiée le Jeudi, 16 Avril 2015

Annoncée non pas comme un remake, mais comme une « reconstruction » de l’univers Evangelion, la question qui se pose est de savoir si cette nouvelle version de la série d’Hideaki Anno vaut le coup d’être vue. Il semblerait que oui...




Evangelion updaté

Les premières images du film nous projettent dans un monde dévasté et ce qui semble être les restes du second impact. Une mer rouge sang et des ruines. On se demande d’abord si on va revivre l’expérience qui nous a été proposée à la fin du film The End of Evangelion. Shinji et Asuka seuls sur une plage, le jeune homme tentant d’étrangler sa jeune amie. Un souvenir... troublant, pour certains.



C’est alors que l’on aperçoit Shinji raccrochant le combiné d’une cabine téléphonique, avant d’apercevoir un mirage de Rei Ayanami. Un air de déjà vu ? Oui, nous sommes bien à Tokyo-3. Première plongée dans l’univers du film et premier soulagement : ceci est bel et bien Evangelion. Et la suite tend à nous prouver qu’Hideaki Anno n’a pas cherché pour ce premier film à "reconstruire" tant que ça. Cet Evangelion 1.0 propose (du moins pour une bonne partie du film) une transposition trait pour trait des six premiers épisodes de la série. De la mise en scène, jusqu’à certains plans et animations qui sont exactement les mêmes.





Et en regardant de plus près le traitement de l’image, le concept de "reconstruction" martelé par la production prend tout son sens. Les Japonais du studio Khara auraient ainsi conservé des feuilles d’animation clé et des layouts pendant plus de dix ans pour les réutiliser dans ce film, tout en les adaptant aux écrans panoramiques d’aujourd’hui. Et le résultant est tout simplement une tuerie.



Le traitement HD du film balance des images d’une finesse incroyable (si l’on compare à la première série, le résultat n’en est que plus convaincant) et la première claque du film se résume à l’attaque du 4e Ange dans la ville de Tokyo-3. Des explosions et différents effets visuels aux animations, tout est mis en œuvre pour proposer une expérience cinématographique sans pareil.





Les Evas, qui sont les véritables héroïnes de la série, ont toutes été remaniées par des images de synthèse qui s’intègrent sans aucune difficulté au reste du film, réalisé en animation "traditionnelle". Non seulement les Evas, mais également les immeubles ou l’artillerie militaire des Nations Unies, de nombreux autres éléments du décor ont ainsi été intégrés subtilement dans l’anime qui en ressort forcément comme un grand symbole de ce que peut être un parfait équilibre entre animation classique et 3D.



A ce titre, la meilleure démonstration de cet excellent mélange 3D / animation traditionnelle est le 6e Ange, dernière créature du film à s’attaquer à nos héros. Sorte de cube en plexiglas prenant diverses formes, le voir bouger est un vrai plaisir pour les yeux, avec ses magnifiques attaques et ses transformations défiant les lois de la physique.
Visuellement parlant, cet Evangelion 1.0 est donc une véritable petite perle.





Mais encore ?

Ceux qui ont connu la série seront sans aucun doute conquis par cette nouvelle manière de raconter la lutte contre les Anges, et l’évocation déjà dans ce premier film, du mystérieux Plan de Complémentarité de l’Homme. Revoir ses héros en haute définition est forcément un régal tout comme les scènes d’actions qui atteignent des sommets. Les néophytes pourront apprécier le film en le considérant comme le premier d’une trilogie, qui donc forcément distille au compte-gouttes les informations nécessaires au développement de la suite de l’intrigue. Ils ont cependant de bonnes chances de ne pas accrocher à l’histoire tant le concept reste flou et que ce premier épisode ne donne pas l’impression de savoir où il va emmener les spectateurs. La psychologie des personnages, l’un des points d’orgue du succès d’Evangelion est donc à peine survolé.





Ainsi, seul le trio Shinji / Gendô / Rei relève d’un intérêt relatif. Notons une tentative de la production de nous montrer un Shinji un peu plus courageux que dans la série et qui du coup, fait beaucoup moins "tête à claques". Sans oublier dès la fin de ce premier épisode l’introduction succincte d’un personnage qui relève d’un coup l’intérêt du film dans un cliffhanger d’une grande cruauté.



A noter également le générique de fin interprété par la talentueuse Utada Hikaru, Beautiful World qui a de bonnes chances de vous rester en tête longtemps après être sorti de la salle.
Dybex nous fait donc un joli cadeau avec cet Evangelion 1.0 : You are [not] Alone mais le meilleur reste à venir avec le second film Evangelion 2.0 : You can [not] Advance.




Mouss
Note de la rédaction