Critique du dvd : Digimon Adventure tri. - Film 2 - Ketsui
Publiée le Mercredi, 05 Octobre 2016
Quatre mois après le premier film de Digimon Adventure tri., sur les six que doit proposer la saga, sort le second opus intitulé « Ketsui », que l’on peut traduire par « Détermination ». Long cette fois de 88 minutes, cette deuxième partie fut aussi proposée sous la forme de quatre épisodes numérotés de 5 à 8. Après l’excellente mise en bouche que fut l’épisode « Saikai », est-ce que cette suite a su tenir les engagements de la série Digimon Adventure tri. ?
Grâce à la combinaison efficace de Taichi et Yamato, Agumon et Gabumon ont pu fusionner, dans leurs formes finales, en Omegamon et repousser le destructeur Alphamon dans le monde digital. Mais le mystère quant aux distorsions et apparitions de digimon dans le vrai monde reste entier et de nouveaux adversaires sont sur le point d’apparaître. En attendant, les enfants élus tiennent à célébrer dignement l’arrivée de Meiko Mochizuki et sa partenaire Meicoomon dans leur équipe, ce sous le regard permanent de Daigo Nishijima et Maki Himekawa de l’agence gouvernementale liée au monde digital…
Le premier film de Digimon Adventure. tri nous a permis de retrouver tous les éléments phares de la première série Digimon, en apportant au passage un certain degré de maturité conforme aux spectateurs ciblés, ceux qui ont connu la série il y a une quinzaine d’années. Si dans cette suite on pouvait espérer une envolée nette de l’intrigue, celle-ci ne se développe pas tant dans cette seconde partie qui prend aussi son temps, progresse à un rythme plutôt lent, et ce dans le but de soutenir un mystère permanent tout en proposant de véritables retournements de situation sur sa toute fin seulement.
De la sorte, les interactions entre enfants élus sont largement mises en avant dans cette nouvelle partie, en se penchant cette fois sur des horizons nouveaux. La dualité entre Taichi et Yamato, même si elle est rappelée, n’est donc pas le sujet central puisque ce « Ketsui » s’intéresse d’une part à l’intégration de Meiko au sein du groupe des enfants élus de première génération, mais aussi à deux personnages ciblés que sont Mimi et Jô. Les trois premiers quarts du film, sans proposer beaucoup d’action, jonglent alors entre des séquences d’accalmie, légères et amusantes par instant, afin d’insister sur Meiko et tout particulièrement sa relation amicale avec Mimi, demoiselle qui occupe une place importante dans le film. Le développement de cette dernière et celui de Jô occupent alors une place dominante et à ce titre, on retrouve une dimension très forte de la série Digimon Adventure de la fin des années 90 qui partait parfois dans des tonalités matures et dramatiques pour décortiquer ses figures principales. Le degré de maturité, promis par les films, se retrouve donc de nouveau, il était même essentiel afin de réintégrer Jô à l’équipe, de manière officielle, après avoir présenté un traitement légitime pour le personnage dans le premier film. Eux qui étaient parfois très secondaires dans la toute première saison de l’anime, les voilà à gagner un moment de gloire rapidement dans ces nouveaux films, une démarche qu’il convient de saluer et qui nous permet de nous intéresser à eux plus en profondeur.
Mais qu’en est-il de l’intrigue principale, alors ? Celle-ci n’évolue pas tant, mais sait faire planer un mystère constant en jouant sur la menace que semblerait représenter un personnage que les plus vieux fans connaissent bien. Fan-service encore une fois, mais celui-ci est astucieux pour tenir le spectateur en haleine, même lorsque le récit s’intéresse aux développements de Jô et Mimi plutôt que de traiter l’action. Il faut alors attendre cette action, sur le dernier quart du film, pour voir les choses avancer de manière significative et l’intrigue se lancer définitivement. De petites révélations sont faites, certes, mais on assiste surtout à un grand combat que les techniques d’animation actuelles permettent de rendre plus dense que dans les années 90. En termes de grand spectacle, le film atteint son quota sur sa fin, tout en piquant la curiosité du spectateur qui, au moment de la diffusion du long-métrage, devait prendre son mal en patience avant d’apprécier la suite, impatience largement soulevée par un cliffhanger comme Digimon Adventure savait en faire par moments.
Sur le plan technique, ce second film reste dans la lignée du premier. Certains plans paraissent maladroits, Toei Animation oblige, mais le tout est visuellement saisissant d’identité, proposant aussi des moments d’action forts et explosifs. On notera, au passage, la présence d’un second générique de fin, une reprise de la piste « Seven » présente dans la première saison de l’anime, plaçant encore une fois les fans en terrain connu musicalement. Il s’agit aussi de la dernière interprétation du chanteur avant son décès le 3 avril 2016, l’hommage qu’il rend à la saga est alors particulièrement fort.
En définitive, ce second film suit le chemin du premier en se contentant d’entretenir le suspense plutôt que développer l’intrigue. Cela lui permet notamment de se poser, proposer un aspect tranche de vie agréable aux côtés des enfants élus, mais aussi de développer les personnages de Mimi et Jô, mais souffre ainsi de problèmes de rythme s’il est apprécié dans sa forme de film d’animation plutôt que d’épisodes individuels. Difficile toutefois de se dire déçu tant les richesses propres à Digimon Adventure sont là et les films offrent un regard toujours aussi adulte sur l’univers et les figures que nous avons connus, mais on affirme sans mal qu’on en attend beaucoup plus de la suite. Étant donné le twist scénaristique proposé pour conclure cette seconde partie, difficile d’imaginer que la suite prendra autant son temps.
Grâce à la combinaison efficace de Taichi et Yamato, Agumon et Gabumon ont pu fusionner, dans leurs formes finales, en Omegamon et repousser le destructeur Alphamon dans le monde digital. Mais le mystère quant aux distorsions et apparitions de digimon dans le vrai monde reste entier et de nouveaux adversaires sont sur le point d’apparaître. En attendant, les enfants élus tiennent à célébrer dignement l’arrivée de Meiko Mochizuki et sa partenaire Meicoomon dans leur équipe, ce sous le regard permanent de Daigo Nishijima et Maki Himekawa de l’agence gouvernementale liée au monde digital…
Le premier film de Digimon Adventure. tri nous a permis de retrouver tous les éléments phares de la première série Digimon, en apportant au passage un certain degré de maturité conforme aux spectateurs ciblés, ceux qui ont connu la série il y a une quinzaine d’années. Si dans cette suite on pouvait espérer une envolée nette de l’intrigue, celle-ci ne se développe pas tant dans cette seconde partie qui prend aussi son temps, progresse à un rythme plutôt lent, et ce dans le but de soutenir un mystère permanent tout en proposant de véritables retournements de situation sur sa toute fin seulement.
De la sorte, les interactions entre enfants élus sont largement mises en avant dans cette nouvelle partie, en se penchant cette fois sur des horizons nouveaux. La dualité entre Taichi et Yamato, même si elle est rappelée, n’est donc pas le sujet central puisque ce « Ketsui » s’intéresse d’une part à l’intégration de Meiko au sein du groupe des enfants élus de première génération, mais aussi à deux personnages ciblés que sont Mimi et Jô. Les trois premiers quarts du film, sans proposer beaucoup d’action, jonglent alors entre des séquences d’accalmie, légères et amusantes par instant, afin d’insister sur Meiko et tout particulièrement sa relation amicale avec Mimi, demoiselle qui occupe une place importante dans le film. Le développement de cette dernière et celui de Jô occupent alors une place dominante et à ce titre, on retrouve une dimension très forte de la série Digimon Adventure de la fin des années 90 qui partait parfois dans des tonalités matures et dramatiques pour décortiquer ses figures principales. Le degré de maturité, promis par les films, se retrouve donc de nouveau, il était même essentiel afin de réintégrer Jô à l’équipe, de manière officielle, après avoir présenté un traitement légitime pour le personnage dans le premier film. Eux qui étaient parfois très secondaires dans la toute première saison de l’anime, les voilà à gagner un moment de gloire rapidement dans ces nouveaux films, une démarche qu’il convient de saluer et qui nous permet de nous intéresser à eux plus en profondeur.
Mais qu’en est-il de l’intrigue principale, alors ? Celle-ci n’évolue pas tant, mais sait faire planer un mystère constant en jouant sur la menace que semblerait représenter un personnage que les plus vieux fans connaissent bien. Fan-service encore une fois, mais celui-ci est astucieux pour tenir le spectateur en haleine, même lorsque le récit s’intéresse aux développements de Jô et Mimi plutôt que de traiter l’action. Il faut alors attendre cette action, sur le dernier quart du film, pour voir les choses avancer de manière significative et l’intrigue se lancer définitivement. De petites révélations sont faites, certes, mais on assiste surtout à un grand combat que les techniques d’animation actuelles permettent de rendre plus dense que dans les années 90. En termes de grand spectacle, le film atteint son quota sur sa fin, tout en piquant la curiosité du spectateur qui, au moment de la diffusion du long-métrage, devait prendre son mal en patience avant d’apprécier la suite, impatience largement soulevée par un cliffhanger comme Digimon Adventure savait en faire par moments.
Sur le plan technique, ce second film reste dans la lignée du premier. Certains plans paraissent maladroits, Toei Animation oblige, mais le tout est visuellement saisissant d’identité, proposant aussi des moments d’action forts et explosifs. On notera, au passage, la présence d’un second générique de fin, une reprise de la piste « Seven » présente dans la première saison de l’anime, plaçant encore une fois les fans en terrain connu musicalement. Il s’agit aussi de la dernière interprétation du chanteur avant son décès le 3 avril 2016, l’hommage qu’il rend à la saga est alors particulièrement fort.
En définitive, ce second film suit le chemin du premier en se contentant d’entretenir le suspense plutôt que développer l’intrigue. Cela lui permet notamment de se poser, proposer un aspect tranche de vie agréable aux côtés des enfants élus, mais aussi de développer les personnages de Mimi et Jô, mais souffre ainsi de problèmes de rythme s’il est apprécié dans sa forme de film d’animation plutôt que d’épisodes individuels. Difficile toutefois de se dire déçu tant les richesses propres à Digimon Adventure sont là et les films offrent un regard toujours aussi adulte sur l’univers et les figures que nous avons connus, mais on affirme sans mal qu’on en attend beaucoup plus de la suite. Étant donné le twist scénaristique proposé pour conclure cette seconde partie, difficile d’imaginer que la suite prendra autant son temps.
