Critique de la série manga
Publiée le Lundi, 02 Février 2015
Adapté d’un jeu exceptionnel, Zelda Ocarina of Time, ouvre le bal des adaptations de la célèbre licence (ou presque, il arrive juste derrière « A link to the past »)
Est-il encore besoin de présenter Zelda ? Célèbre action RPG issu de la firme Nintendo qui voit le jour en 1986, de suite se sera le succès et très vite des suites verront le jour jusqu’à encore aujourd’hui.
Bien plus qu’un jeu, Zelda est un univers qui a atteint le statut d’œuvre culte pour des millions de joueurs, et cela est évidemment amplement mérité.
A partir de là, adapter des jeux aussi riches paraissait compliqué mais pourquoi pas, où trouver de meilleurs scénarios pour des titres emplis d’aventures ?
Mais comment peut on concevoir de condenser l’adaptation d’un Zelda en one shot ?? Ocarina of Time fait ici figure de privilégié puisque l’adaptation tient en deux volumes…oui mais voilà, Ocarina of Time n’est pas n’importe lequel des jeux de la licence, il a été une véritable révolution, il a été celui qui a remporté le plus de succès, celui qui a mis tout le monde d’accord, bref un pur bonheur vidéoludique…épisode culte parmi la série culte !
Peut on donc l’adapter en deux volumes…la réponse paraît plus qu’évidente après les avoir lu : bien sur que non !!!
Pour ce qui est des points positifs, le premier qui vient à l’esprit est le graphisme, vraiment très beau. Mignon dans un premier temps pour la première partie puis plus fin pour la seconde partie…c’est parfois un peu brouillon, mais c’est beau, on ne peut le nier. Ensuite l’histoire est respectée (le contraire aurait été atroce)…bien entendu de nombreuses coupes sont faites, mais il fallait s’y attendre. Mais devais t-on s’attendre à ce résultat pour autant ?
L’intérêt (un des nombreux intérêts) des jeux Zelda est bien évidemment l’exploration des donjons qui nous conduisent toujours à un boss plus ou moins redoutable…et bien ici, à peine Link (il s’agit du héros pour les ignorants, Zelda étant la princesse que notre héros doit sauver) pénètre dans un donjon (grotte, château, labyrinthe ou autre…) qu’il tombe sur le boss ! Hop, emballé c’est pesé ! Un coup sorti du chapeau et l’affrontement est terminé
Il retrouve donc les trois joyaux ouvrant la porte du temps en quelques pages, et encore là l’auteur prend un peu plus de temps pour introduire (brièvement) les personnages. Mais la seconde partie est absolument atroce !
Link retrouve les cinq sages en quelques temps, il va dans des temples sans que l’on sache trop pourquoi, les sages se révèlent (ou pas) comme d’un rien…et au final, si l’on na pas joué au jeu, on est bien incapable de dire qui sont les cinq sages jusqu’à ce que l’auteur nous les montre tous réunis…et subitement de cinq ils passent à sept, Link se retrouve avec des items d’un seul coup sans que l’on sache d’où il les sort (le grappin)…bref il n’y a absolument aucune cohérence pour le lecteur ne connaissant pas le jeu
Et que dire de l’affrontement final qui aurait du être le point d’orgue de ce titre ? Bâclé en quelques pages. Et le pire c’est que l’auteur se paye le luxe de conclure à la moitié du second tome, préférant nous proposer des histoires courtes…il a sans doute du se dire que c’était bien suffisant.
Certes, le ton est très léger et semble viser un jeune public, mais raison de plus pour rendre les choses compréhensibles.
L’adaptation de Ocarina of time est un vrai ratage…ou comment faire d’un chef d’œuvre un titre totalement incohérent et bâclé!
