Wings of Freedom - Actualité manga

Wings of Freedom : Critiques

Hitori Bocchi wa Samishikute

Critique de la série manga

Publiée le Lundi, 01 Octobre 2012

Wings of Freedom est une petite série terminée en trois tomes centrée sur le bel univers du rêve, notamment celui de Shio, une lycéenne timide et réservée qui aime écrire des poèmes dans son carnet de bord. Elle rencontre par hasard Takagi sur le toit de leur établissement, alors qu’elle voue une admiration sans borne à ce jeune homme libre comme l’air et dont les ailes divines semblent s’être éprises. Il évolue dans l’air sans contrainte selon Shio, et il se détache de toute obligation, ne laissant plus derrière lui qu’un souffle de nostalgie. C’est sur lui que portent les paroles de la chanson qu’elle compose en secret, gardant son rêve au fond de son cœur depuis que ses parents l’ont frappée en lui disant de chasser cette idée stupide de son esprit. En bonne enfant obéissante, c’est ce qu’elle a fait et si Shio rêve de devenir chanteuse il lui est difficile de chanter devant quelqu’un, d’autant plus lorsque c’est Takagi qui lui demande. Mais le jeune homme croit en son rêve et en sa compagnie, il lui promet la réussite s’ils s’envolent à Tokyo et tentent de commencer leur carrière. C’est ainsi que commence le mouvementé périple de deux adolescents vers la gloire.

La petite Shio rêve d’être chanteuse mais est réprimée par ses parents, ce qui apparemment lui suffit pour jouer la soumise et tenter d’oublier la chose la plus importante dans sa vie. Ensuite, bien qu’ils soient en cours ensemble, Takagi et Shio deviennent amis après deux mots échangés et tout d’un coup la jeune fille se fait accepter par la classe qui ne l’aimait pas. Sans raison, soit dit en passant, juste pour dire que Shio est une pauvre petite incomprise. Ajoutons à cela que les deux petits fugueurs ont tous deux des problèmes relationnels d’une gravité incroyable avec leurs parents, sans même se remettre en question quant à leur crise d’adolescence ridicule. Et puis, l’idée de base est en soi pénible : une gosse qui veut devenir chanteuse il y en a à la pelle, alors nous faire croire qu’en un tome elle parvient à se faire connaitre et à se démarquer parce qu’elle a un don, on rigole ! Tout est dans l’exagération : le méchant, le gentil qui a du mal à se contenir, la jeune fille en fleur qui trouve difficile d’avouer ses sentiments. Et, alors qu’on s’apprêtait à découvrir comment les deux jeunes gens comptaient faire pour avancer seul dans le monde compliqué qu’est celui de la chanson ... on nous coupe totalement l’herbe sous le pied ! Les deux jeunes gens, de retour à l’école, ne retrouvent ainsi plus la liberté acquise à Tokyo. Alors ils vont chanter, se produire comme ils savent le faire, pour faire taire les rumeurs, pour se grandir, pour prouver leurs sentiments, et pourquoi pas pour abolir la faim dans le monde ?

Les professeurs sont représentés comme des bourreaux qui surveillent leurs élèves dans les moindres détails, se mêlant de leur vie privée, bloquant leur avenir ... le cliché est un peu gros. D’autant qu’ils changent tout le temps d’avis, ont l’air de tyranniques éducateurs sans cœur, et j’en passe. Une héroïne pas du tout touchante tant elle est ridicule, une histoire qui avance bien trop vite avec des évènements qui mériteraient d’être étalés sur plusieurs tomes, ce qui entraine une absence totale de développement et de réflexion sur les émotions qu’aurait éventuellement pu apporter le sujet. Des rebondissements inutiles, une narration plate et convenue, un thème pur, parfait et qui ne conviendra qu’à ceux qui pensent encore que la vie est un conte de fée sauce shojo. Wings of Freedom, c’est mièvre, c’est mauvais, c’est ruisselant de bons sentiments absolument pas véridiques, touchants ou même pertinents.

Le dessin quant à lui n’arrange pas les choses : typiquement shojo, il adoucit tout sur une histoire déjà débordante de sucreries sans aucune réalité dans des traits avec des yeux immenses, des mentons pointus et des corps dont les proportions semblent prendre modèle sur les playmobils. A noter que les trames et autres effets de style comme paillettes, brillances, contrastes sont tout à fait dans ce que l’on pouvait attendre ... et n’arrangent pas l’aspect visuel général du titre. Enfin, l’édition est correcte sans pour autant être extraordinaire, on relève quelques fautes et des onomatopées non adaptées, ce qui est habituel mais toujours dommage.


NiDNiM


Note de la rédaction
Note des lecteurs
15/20

Evolution des notes des volumes selon les chroniques:

10.00,11.00,10.00

Les critiques des volumes de la série