The tyrant who fall in love - Actualité manga
The tyrant who fall in love - Manga

The tyrant who fall in love : Critiques

Koi Suru Bô-kun

Critique de la série manga

Publiée le Lundi, 04 Avril 2016

Morinaga et So-ichi travaillent dans la même université depuis quatre ans sur un sujet scientifique commun. Le problème, c’est que Morinaga est gay et qu’il aime So-ichi à la folie depuis qu’il le connait, sans rien en dire. En effet, le sujet de ses sentiments est un homophobe accompli qui déteste les relations qu’il juge contre nature. D’ailleurs, son plus grand problème est son frère : il aime un autre homme. Comme So-ichi est très possessif est protecteur, c’est une source constante d’inquiétude et de colère, ce qui fait qu’il est rarement de bonne humeur, même avec celui qu’il considère comme son meilleur ami. Certes, Morinaga a déjà avoué ses sentiments à So-ichi, en lui arrachant un baiser au passage. Mais cela ne lui a pas suffit, et le jeune homme peine à faire comme si de rien n’était devant un compagnon relativement peu sur la défensive … Mais une occasion en or se présente, grâce à l’alcool et un aphrodisiaque avalé par erreur. Morinaga aurait-il trouvé le début de la voie de l’amour ? On connait déjà le joli trait de l’auteur grâce à ses deux autres séries sorties chez Taïfu et Asuka, mais il n’est pas inutile de rappeler que le boulot est très bien rempli ! Les personnages se distinguent facilement, leurs expressions sont tout aussi variées et la gestuelle ainsi que les fonds sont bien remplis et adaptés à la narration. Les SD et exagérations d’émotions sont peut être un peu trop présents, ainsi que les textes qui peuplent très largement les pages bien remplies, mais il n’y a au final rien de lourd ou de décourageant dans tout cela. On retrouve en Morinaga l’air un peu perdu et vide du héros de Silent Love, sans son inexpressivité chronique. On apprécie enfin les détails, bien mis en valeur dans les diverses scènes du manga. Taïfu fait donc ici une très bonne acquisition, malgré une qualité un peu en deça de ce qu’on a connu il y a quelques temps … Les pages sont parfois un peu trop transparentes et beaucoup d’onomatopées ne sont pas adaptées et gênent la lecture. Ceci dit, rien qui ne change des autres éditeurs. Et puis la couverture colorée et la traduction assez fluide rattrapent un peu l’ensemble.

On se retrouve sans nul doute face à la plus belle série de l’auteur, la plus réussie et la plus aboutie qui soit sortie en France !

Première remarque à faire : les caractères des deux jeunes gens sont plutôt intéressants : Morinaga change du tout au tout sous l’effet de l’excitation, ce qui est plutôt dans l’ordre des choses, tandis que So-ichi est à la fois faible et colérique. Ce dernier, malgré son âge, agit comme un enfant, secoué entre ses convictions, ses peurs et les sentiments qui naissent peu à peu. On se réjouit toutefois de pouvoir aller plus loin dans la psychologie de So-ichi et celle de Morinaga, les deux garçons formant un très joli coupe, instable à souhait. Le récit a beau partir souvent dans le comique, voire le n’importe quoi, on sent que l’auteur maitrise son scénario et la progression de la relation de ses personnages. De plus, par la suite il est indéniable que la mangaka avance dans le sérieux et on arrive souvent à des disputes, des émotions qui sortent dans leur forme la plus pure. Les personnages grandissent et deviennent d’avantage impliqués, et même s’il y a toujours un peu d’humour on en trouve de moins en moins au fil des tomes. On aurait pu penser que le tout manquerait de profondeur et de relief, pourtant on se trouve bien surpris quand il n’y a plus que ça ... Entre humour et émotion, c’est un très bon moment de lecture, qui sait séduire le lecteur par le dynamisme de la narration, la sensualité très présente et la rigueur de So-ichi dans son combat contre lui-même face aux sentiments de Morinaga.

Alors certes, l’exagération de certaines situations prend une ampleur légèrement tirée par les cheveux et on comprend bien que c’est uniquement pour mettre nos deux héros en situation intéressante et différente de précédemment. Mais le reste comble largement cette lacune, l’auteur montrant qu’elle maitrise totalement son histoire et ses personnages, en les façonnant avec adresse pour que So-ichi prenne une pente absolument passionnante, un peu plus détaillée au fur et à mesure. Attendrissants seront nos héros, par leur jalousie ou leurs émotions peu définies, sans limite parfois ou tout simplement difficilement exposées. Soichi est toujours aussi magistral, à se balader entre humour ravageur et tendresse refoulée et cachée sous un masque de violence et de fierté. On sent toutefois la répulsion de ce dernier de moins en moins réaliste, et sa résistance se fait peu plausible ... avec pertinence, puisque c’est uniquement son ego et son traumatisme qui le conduisent à ne pas se l’avouer, à lui ou aux autres. L’auteur maitrise parfaitement les émotions, et pas seulement celles qui naissent dans son couple principal. On sent qu’elle joue avec pertinence sur les différentes composantes de ses personnages pour leur permettre de gagner systématiquement en profondeur, et nous surprendre toujours un peu plus.


NiDNiM


Note de la rédaction
Note des lecteurs
20/20

Evolution des notes des volumes selon les chroniques:

17.00,18.00,18.00,17.00,17.00,19.00,19.00,19.00,17.00,15.00,15.00,17.00

Les critiques des volumes de la série