Seven Deadly Sins - Actualité manga
Seven Deadly Sins - Manga

Seven Deadly Sins : Critiques

Nanatsu no taizai

Critique de la série manga

Publiée le Lundi, 22 Février 2021

L’excellent Nabaka Suzuki, auteur du non moins excellent, mais particulièrement surprenant Kongoh Bancho, nous présente ici sa deuxième série, bien plus aboutie que la précédente. L'auteur avait réussi à nous surprendre avec un titre accrocheur contemporain qui est parvenu à nous retourner en douze tomes, il va maintenant explorer un nouvel univers avec ce titre : celui très codifié de la fantasy !
Seven Deadly Sins compte pas moins de 41 tomes, denses et riches, (plus quelques spin off) et à l'heure où j'écris ses lignes la suite ne devrait pas tarder à arriver...donc avant même de vous lancer dans cette aventure vous savez d'ors et déjà que vous vous appéter à entamer un long et intense voyage dans le monde de Britania avec ses chevaliers, ses fées, ses géants, ses démons et bien d'autres espèces encore!
Avis aux amateurs, l’aventure commence !



Mélodias est un jeune garçon tenant une taverne accueillant les voyageurs. Un jour paisible comme les autres, un guerrier en armure pénètre dans sa taverne faisant fuir tout les clients. Mais ce n’est nul autre qu’une jeune fille, la princesse Elizabeth, à la recherche des « Seven Deadly Sins » (les sept péchés capitaux pour les plus mauvais en Anglais), un groupe de mercenaires laissés pour morts après s’être rebellé contre le royaume. Elle sera pourchassée par des gardes mais Mélodias va venir à son secours et ainsi révéler qu’il est l’un des Seven Deadly Sins et que lui aussi est à la recherche de ses compagnons dont il ignore la localisation. Sa taverne n’étant rien d’autre qu’une source d’informations lui permettant d’écouter les rumeurs… Ainsi nos deux héros vont partir à l’aventure.
Au gré de leurs aventures ils vont retrouver un à un les membres de la troupe de chevaliers légendaires mais devront aussi affronter bien des ennemis, qu'il s'agisse d'autres chevaliers ou de démons, il devront s'unir à nouveau pour vaincre tous ces périls!

A l’instar de Kongoh Bancho, si le titre commence normalement en respectant les codes de la fantasy, très rapidement on va tomber dans la démesure qui a fait le charme du précédent titre de l’auteur, et qui est en quelque sorte sa marque de fabrique.
On découvre donc un monde de fantasy avec des chevaliers en armure, des tavernes où coule la bière, on a même droit à des familiers (ici se sera un cochon parlant…un des éléments comique du titre), des légendes sur des guerriers surpuissants, un ordre de chevaliers saints œuvrant pour le royaume…bref tout y est ou presque. Mais dés que le premier combat arrive l’auteur nous rappelle à quel point il aime faire dans la démesure faisant fi de tout réalisme : armé d’une épée brisée, Mélodias fend l’air et détruit le paysage alentour…on sait maintenant à quoi s’attendre et c’est très bien comme ça !
Changement de décor donc pour l’auteur mais qui conserve son style sans concession…cela ne peut que faire mouche.



Et cette démesure, bien loin de s'atténuer au fil des tomes, va prendre de plus en plus d'ampleur, elle va augmenter proportionnellement au nombre de personnages mis en scène...car très rapidement on sa retrouver avec pléthore de personnages plus ou moins travaillés et développés: bien entendu tout va tourner autour des membres des Seven Deadly Sins et de la princesse Elizabeth, mais bien d'autres personnages, alliés comme ennemis, vont venir se greffer autour de ce noyau dur. A noter que le dernier membre des sept n’apparaîtra pas avant le volume 19, ce qui laisse supposer de la richesse de l'aventure que vivent les protagonistes.

Bien entendu chacun d'entre eux, en plus de posséder des capacités propres, va aussi avoir une personnalité bien marquée, de sorte à ce qu'ensemble ils forment une équipe hétéroclite et particulièrement savoureuse!
Comme le laisse supposer le titre, chacun des membres de la troupe est lié à l'un des sept péchés capitaux, ce qui va orienter en partie leurs personnalités et leurs actions. Par exemple Méliodas est le dragon de la colère, malgré son calme apparent...mais cette colère va le dominer à plusieurs reprises, il laissera parler sa rage et sa puissance pour le plus grand plaisir des lecteurs.


Si à première vue le scénario n’est pas ce qu’on trouve de plus original, rapidement le titre va prendre de l'ampleur et nous proposer des intrigue certes basiques, mais portées par des personnages aux riches passés, et remplies de rebondissements qui parviendront sans mal à nous tenir en haleine pendant les 41 tomes, rendant l'aventure absolument passionnante.
Et il faut aussi se rappeler que le scénario de Kongoh Bancho était extrêmement simpliste, ce qui n’a pas empêché le titre d’être une totale réussite.
A ceci s'ajoute une dimension épique rarement égalée, l'auteur parvenant à mettre en scène des affrontements dantesques, portés par des personnages hautement charismatiques, il parviendra à plusieurs reprises à créer une tension vraiment palpable qui nous fera réellement nous inquiéter pour nos héros.

L'humour est également très présent et perdurera tout au long de la série, même si forcément celui ci s'éclipsera peu à peu pour laisser la place à une dimension plus grave et tragique avec la tension qui deviendra de plus en plus importante...mais jamais il ne sera totalement absent!
Dans les premiers tomes par exemple, l'auteur insiste sur le caractère pervers de Méliodas. Il ne manquera pas de faire des commentaires salaces concernant Elizabeth qui elle de son coté apparaît comme une cruche dans un premier temps...mais uniquement dans un premier temps.

Bien entendu la série n'est pas exempte de défauts, certains personnages par exemple apparaissent sous exploités, ce qui est notamment le cas pour l'un d'entre eux à qui pourtant l'auteur semblait accorder un grand rôle; certains lecteurs pensent que la dernière partie est de trop et que le titre aurait du s’arrêter quelques tomes auparavant...mais ce n'est clairement pas mon cas, à mon sens du début à la fin le titre est exceptionnel et ne souffre d'aucune baisse de régime. Je ne suis pas sur d'être le plus objectif du monde étant donné que ce titre fait parti de mes préférés depuis des années et que j'ai pour lui une affection sincère!


On reconnaît sans peine le dessin de l’auteur, toujours aussi dynamique et plaisant. Le trait est rond, un peu léger, voir enfantin, mais il sait aussi être précis et plus sombre, et il va s'affiner au fil de la saga. Quoi qu’il en soit il est juste parfait pour ce genre de titre !
L’édition de Pika est très correct, sans sortir de l’ordinaire, on ne constate aucun défaut…du bon travail.

Seven Deadly Sins est sans conteste l'une des meilleurs séries de ses dernières années, un incontournable que tout fan de fantasy se doit de posséder!
  

Chroniqueur: Erkael

Note de la rédaction
Note des lecteurs
16.5/20

Evolution des notes des volumes selon les chroniques:

16.00,17.00,16.00,17.00,17.00,17.00,18.00,15.00,17.00,17.00,18.00,17.00,16.50,16.00,17.00,16.00,17.00,17.00,17.50,16.50,16.00,18.00,16.00,16.00,17.00,17.00,17.00,18.00,16.50,17.00,17.50,16.50,17.00,17.50,18.00,18.00,15.00,12.00

Les critiques des volumes de la série