Run day Burst - Actualité manga

Run day Burst : Critiques

Run Day Burst

Critique de la série manga

Publiée le Lundi, 11 Mars 2013

L’éditeur Ki-oon n’a jamais été avare en bonne surprise, certains titres sont même de véritables hits, des titres appelés à devenir culte…Run Day Burst est de ceux là !

Au fil des années, le lecteur assidu de mangas, en prenant de l’age, devient un vieil aigri blasé qui n’attend plus grand chose des nouveautés, pensant avoir déjà tout vu…il cherche des titres de plus en plus complexes et adultes pour trouver de l’originalité…et soudain survient une claque de fraîcheur qui le ramène des années en arrière, à l’époque, il ne se prenait pas la tête et prenait un plaisir incroyable à lire des titres en apparence simples mais qui lui ont tant apportés… ce lecteur c’est peut être vous, le titre rafraîchissant c’est Run Day Burst !

Après la très surprenante et inattendue série consacrée à Raoh, Yuko Osada, auteur aux mille facettes qui ne cesse décidément de nous bluffer, revient avec une série purement fun, un immense défouloir où tout semble permis !

Barrel est un jeune garçon doté d’un don en matière de mécanique, il peut tout réparer, mais il vit dans un petit village perdu et les perspectives d’avenir sont bien minces. Un jour un pilote intrépide se posant peu de questions lui tombe dessus (quasi littéralement), et ensemble, par un concours de circonstances, ils vont entrer dans la plus grande course de l’histoire : la Run Day Burst ! Tous les véhicules équipés de roues peuvent y participer, partant d’un même point de départ et visant l’arrivée à l’autre bout du monde, tout est permis, les règles se limitant à cela ! Inutile de dire que les surprises risquent d’être nombreuses…
Et elles le seront effectivement ! Les péripéties vont se multiplier, les personnages vont se faire de plus en plus nombreux et les retournements de situations vont s’avérer bluffant…tout pour nous séduire totalement.

Avec un synopsis de départ aussi mince on pourrait craindre le pire, mais il ne s’agit pas d’une simple course, l’auteur se laissant la possibilité de faire intervenir mille péripéties en ne posant aucune règles, ainsi tout lui est permis, il se laisse le champ libre et s’offre lui même un immense terrain de jeu…ce qu’il ne manque pas de nous démontrer tout au long de la série, il va se faire plaisir et par la même occasion il va faire plaisir aux lecteurs !

En ce qui concerne les personnages, on trouve en tête, celui qui vole la vedette aux autres, Trigger, le pilote intrépide limitant toute réflexion au plus simple (il prône que le chemin le plus court est la ligne droite, peu importe si le chemin en question est accidenté voir impraticable). Au niveau du design on pense au célèbre Spike de Cowboy Bebop, mais au delà de la touffe de cheveux et de la veste de costard, les deux personnages sont très éloignés…Trigger est donc très simpliste dans ses réflexions, c’est un vrai bourrin qui n’a qu’une seule idée en tête…et c’est cette obsession qui va entraîner le jeune Barrel dans cette aventure. Il est le héros cliché du shonen, jeune, possédant un don mais sans expérience, vivant dans un petit village loin du grand monde qu’il va découvrir dans une quête initiatique, et en plus il a quelque chose a régler au niveau psychanalytique avec son père, figure héroïque qu’il cherche à égaler. (ce qui bien entendu ne manquera pas d’arriver). Il va même jusqu’à transférer son admiration pour son père à un héros de télé ringard devenu son modèle car répétant sans cesse la même devise que la figure symbolique paternelle : « deviens le numéro 1 ». C’est donc décidé, Barell ne souhaite pas devenir le seigneur des pirates, il ne souhaite pas devenir le meilleur hunter, le plus grand ninja, le meilleur joueur de football américain ou encore le meilleur magicien de la guilde la plus fun (toute ressemblance avec des personnages de fictions est purement fortuite), non il veut devenir le plus grand mécanicien du monde (mais pourquoi une telle mégalo ?). Au grés de leurs pérégrinations ils vont rencontrer de nombreux personnages qui vont soit les aider soit leur mettre des bâtons dans les roues (au sens propre du terme), ils seront notamment accompagnés de la charmante Cylinder, officier de police gaffeuse et exhibitionniste malgré elle.

On se retrouve avec des personnages un peu clichés, Barrel le premier, mais la sauce prend sans problème, notamment grâce à une narration allant à cent à l’heure nous laissant à peine le temps de respirer. Tout va très vite et ce dés le début, à partir du moment où l’auteur donne le départ de son titre, il le fait sur les chapeaux de roues et ne freine à quasiment aucun moment, abordant même les virages à fond !
Chaque tome ou presque comporte un flash-back qui va se centrer sur un personnage différent, et bien entendu nos héros ni couperons pas. Ainsi l’auteur donne de la profondeur à son titre et de fort belle manière. Difficile de ne pas penser à One Piece et à ses fameux flash-backs, mais comme dans le titre précité, ces derniers apportent une dimension dramatique au titre et vont étoffer les personnages en leur donnant une vraie personnalité.
Difficile également de ne pas penser au Toriyama de la grande époque, celui qui nous faisait vivre de grandes aventures en nous faisant voyager avec des personnages hauts en couleurs ! Et puis si même Arakawa, l’auteur de Fullmetal Alchemist, recommande le titre (qui trouve ça ridicule ?), alors on peut y aller les yeux fermés non ?

Le trait de Osada s’accorde à merveille à ce dynamisme, il nous propose un dessin fin, rond et stylé sur lequel glisse l’action. Bien évidemment le trait, tout comme le ton, est moins dur que pour sa précédente série, à savoir Raoh, et pourtant il garde sa patte unique et savoureuse. A cela s’ajoute une mise en page intelligente et travaillée qui elle aussi favorise ce dynamisme.

La série file à un rythme endiablé qui ne faiblira jamais et ce jusqu’à sa conclusion, elle va nous entraîner avec elle et il sera impossible de la lâcher en chemin. Elle va nous faire rire, nous émouvoir et nous faire rêver !
Une grande série, courte, mais grande !


erkael


Note de la rédaction
Note des lecteurs
16/20

Evolution des notes des volumes selon les chroniques:

18.00,18.00,16.00,17.00,17.00,17.00,17.00,18.00

Les critiques des volumes de la série