Oh-Roh - Actualité manga

Oh-Roh : Critiques

Oh Roh

Critique de la série manga

Publiée le Lundi, 12 Mars 2012


Nouvelle collaboration après Japan des célèbres Buronson (scénariste de Ken, Sanctuary et autres titres) et de Kentaro Miura (auteur de Berserk), ce titre aura fait parler de lui, rien que l’alliance de deux auteurs avec cet renommée le justifie !

Sur le papier une telle collaboration ne peut laisser que rêveur, et enfin on se dit qu’on le tient ce petit bijou issu de deux auteurs talentueux ! Mais il faut replacer dans le contexte de l’époque, Si Buronson était déjà relativement célèbre, Miura était loin d’être au sommet de son talent, on ne parle pas ici du même Miura qui nous propose des volumes de Berserk hors du commun ! Ici c’est un jeune auteur dont le trait est encore loin d’être à son apogée.
On retrouve un peu l’ambiance de Berserk et de Ken dans ce titre, on a la sauvagerie du premier et la droiture et l’aspect imposants (ou presque) des personnages du second. Ajoutons à cela le graphisme de Miura, pas encore au sommet de son art mais déjà très attractif (il ne faut pas s’arrêter à la couverture qui ne rend pas hommage à l’auteur).

Pour l’histoire, les auteurs jonglent avec les paradoxes temporelles, le héros, une prof d’histoire Japonais se retrouve téléporté dans le passé, sans que l’on sache pourquoi ni comment (et on ne le saura jamais), et va devoir s’adapter à son nouvel environnement !
On retrouve les défauts inhérents aux auteurs : le personnage féminin potiche (et on reconnaît la misogynie de Buronson) ne servant à rien d’autre qu’à tomber enceinte pour donner naissance à un garçon ; cette même jeune femme passe du Japon contemporain à la Chine du 13e siècle, et bien entendu, il n’y a aucun problème de communication, et surtout on retrouve ce petit côté narcissique, presque nationaliste : le célèbre conquérant Gengis Khan se trouve être Japonais…et ben tiens ! Pour la défense des auteurs, cette théorie avait déjà été évoqué auparavant, ce qu’ils s’empressent de signaler, comme pour se dédouaner…

Le problème de cette courte série en deux tomes est qu’elle est très inégale, si le premier volume est très bien fait, très intéressant, cela n’est plus le cas du second, qui s’attardera plus sur le fils du Khan.
Dans le premier le voyage dans le temps en lui même devient vite intéressant car le héros sait ce qui adviendra de Gengis Khan (l’histoire se passe en 1213, et le Khan ne doit mourir qu’en 1227, autrement dit 14 ans aprés), se pose alors des questions relatives aux paradoxes temporelles, l’histoire ne doit pas être changé, sinon c’est toute l’Asie et sans doute le monde entier qui en sera affecté ! Ajoutez à cela des personnages intéressants (excepté bien entendu le pauvre personnage féminin du titre), charismatiques et plutôt bien travaillés ; alors que le second est beaucoup plus nuancé. Cela va trop vite, les combats sont anecdotiques, et surtout à trop vouloir jouer avec les paradoxes temporels, les auteurs frôlent le ridicule ! Pourquoi ne pas continuer dans la continuité du premier tome, ainsi que la première moitié de ce tome, continuer à développer la vie du Roi Loup en jouant avec les paradoxes, nous le montrer évoluer et mourir tout en sachant que les évènements doivent se produire ainsi ?

Ca commençait bien et quelque part, cela ne se termine pas aussi mal qu’on aurait pu le redouter, mais on ne peut s’empêcher d’être déçu, d’autant plus quand on repense encore au fait qu’il s’agit de la collaboration de deux des auteurs les plus célèbres de leur générations. En bref, et dit autrement un premier volume réussi qui aurait du se suffire à lui même ! Personne ne vous en voudra si vous en restez au premier tome !


erkael


Note de la rédaction
Note des lecteurs
20/20

Evolution des notes des volumes selon les chroniques:

17.00,12.00

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