Critique de la série manga
Publiée le Vendredi, 21 Août 2015
Mon ciel après les cours, un shôjo ayant pour thème l'athlétisme, met en scène une jeune fille, Natsumi, qui tombe amoureuse de Yoku, un garçon passionné en saut en hauteur. L'héroïne, complexée par sa taille (elle dépasse 1,70 mètres!), pense que ce détail est un frein à leur relation. Néanmoins, ils ne peuvent lutter contre les sentiments.
L'auteure insiste beaucoup sur l'esprit du sport, et les principes des équipes. Il est alors tout d'abord défendu aux membres du club d'avoir des relations amoureuses entre eux, car ceci pourrait nuire à leur performance. Grâce à cela, Kyoko Kumagai construit alors une relation difficile, vacillant entre désir et interdit. Mais ceci n'est pas le seul obstacle à l'histoire d'amour entre les deux protagonistes. En effet, le personnage de Kôshi joue un rôle. Lui, également amoureux de l'héroïne, ne se prive pas de lui voler des baisers et de la menacer. On rencontre alors Natsumi tiraillée, entre le désir de s'en sortir seule, de cacher cette situation à Yoku, mais également, la confusion dans ses sentiments. Kôshi est un personnage intéressant. Charismatique, il ne laisse pas indifférent. Il n'est pas du même genre que Yoku, ressemble davantage, au premier abord, à un mauvais garçon. En ce sens, il est plus appréciable que Yoku, car ce dernier, trop mignon, est assez banal et ne nous surprend que très rarement. La relation que Kôshi entretient avec Yoku est très conflictuelle, mais en même temps, dégage beaucoup de respect. Cet aspect est très bien mis en valeur à certains moments de l'histoire. Il est toutefois dommage que l'auteure n'ait pas davantage insisté sur cet aspect de la série. Car l'amitié, dans un contexte sportif, est bien souvent plus prenante que nul part ailleurs, et parfois, fait davantage vibrer le lecteur qu'une histoire d'amour.
On pourra surtout reprocher à cette série le manque de crédibilité de l'héroïne. En effet, celle-ci pleure sans cesse, de joie comme de tristesse. La lecture en devient lassante, fatigante. Il est alors très difficile d'arriver au bout d'un tome. De plus, les problèmes entre Natsumi et Yoku, mais aussi la situation de Yoku, sont exagérés. Celui-ci ne vit pas chez ses parents, doit travailler tôt le matin. Il est alors plaint par Natsumi. De plus, cette dernière s'apitoie sans cesse sur son propre sort, à cause de sa taille, mais aussi, des difficultés qu'elle a à progresser en athlétisme. Elle a l'horrible impression d'être un poids pour Yoku, ce qui la préoccupe chaque jour. Malgré tout, cette jeune pleurnicharde est tout de même combative et ne baisse pas les bras. Elle ne déclare jamais forfait, et se démène autant qu'elle peut pour participer à la compétition, mais aussi, pour que Yoku soit enfin fier d'elle.
De plus, on peut ajouter que les dessins de l'auteure sont très mignons. Les couvertures également sont superbes. Ces illustrations, en gros plan, mais aussi les couleurs laissant deviner un ciel rougeoyant du soleil couchant rendent la série attirante. Malheureusement, on se surprend souvent à penser que c'est probablement le seul atout de ce manga, le scénario étant assez mal mené, et alors, manquant réellement d'intérêt.
