Jojo's bizarre adventure : Critiques

En route pour la plus grande aventure shonen de l’histoire du manga ! Jojo’s Bizarre Adventure est une institution au Japon, c’est un titre qui possède de très nombreux fans (des fanatiques même), qui a, et continue d’inspirer de nombreux mangakas

Shonen d’aventure-action qui vit le jour en 1987 sous la plume de Hirohiko Araki, Jojo’s Bizarre Adventure nous conte les aventures parfois très étranges d’une lignée de héros tous plus charismatiques les uns que les autres, et tous très différents de leurs prédécesseurs.
Tout commence dans l’Angleterre Victorienne avec Jonathan Joestar, et continue au fil des générations avec ses descendants, chacun étant le héros d’une partie bien distincte du manga qui en compte actuellement sept sur 98 volumes, et ce n’est pas terminé…

L’originalité de cette série est qu’elle est divisée en différentes parties qui sont bien plus que de simple arcs scénaristique, ce sont vraiment des parties presque indépendantes les unes des autres…presque. A chaque partie sa génération, son héros (toujours de la même lignée), ses alliés et son « bad guy »…
A chaque partie son époque et son style également ! On commence dans l’Angleterre Victorienne avec une ambiance vampirique digne des vieilles séries Z. On continue dans la seconde partie dans les années 30 avec un voyage autour du monde rappelant les films d’aventures façon Indiana Jones, avec un petit coté nanar en plus. La troisième partie se déroulant dans les années 80, fait plus shonen dans son déroulement, nous embarque pour un road movie et enfin la quatrième et dernière partie éditée par J’ai Lu se passe dans une ville imaginaire du Japon dans les années 90, et rappelle les films fantastiques, ou les séries avec des épisodes indépendants comme « Les Contes de la Crypte »…

Une des grandes forces de Jojo, ce sont ses combats ! En tout bon shonen qui se respecte, les affrontements dans ce titre sont très nombreux, mais ici à l’inverse d’autres titres, les combats sont beaucoup plus originaux, plus axés sur la réflexion que sur la combativité même…rien ne sert d’être puissant dans Jojo, il faut avant tout identifier les capacités de son adversaire et se servir de ses faiblesses…l’ingéniosité prime. Ici pas de second souffle improbable, de force caché ou d’entraînements avec des vieux maîtres (exception faite de la seconde partie), les personnages ont toutes les cartes en main dés le début, ils connaissent leurs capacités, celles de leurs compagnons…à eux de les exploiter pour la victoire. Par exemple le personnage de Rohan possèdent un stand qui peut lire les pensées des gens et leur en insuffler de nouvelles…en se servant de cette capacité intelligemment Rohan, qui est faible physiquement, est un adversaire redoutable ! Ainsi les combats stratégiques sont emplies de rebondissements autre que l’utilisation de techniques secrètes, ils sont souvent ahurissants d’ingéniosité, haletants voir dramatiques ! Dans Jojo ce qui domine c’est l’esprit, l’anticipation et l’ingéniosité.

Concernant le graphisme…c’est loin d’être ça au début, les personnages sont énormes assez grossièrement dessiné, sont quasiment disproportionnés ils prennent des postures assez étranges, mais plus on avance et plus Araki maîtrise son dessin pour atteindre un véritable art.
Il est difficile de ne pas penser à Hokuto no ken quand on voit le héros Jonathan, masse de muscles ressemblant quelque peu à un cousin du maître du Hokuto Shinken !
J’ai Lu stoppera la publication de la série à la fin de la quatrième partie pour faute de ventes suffisantes, les fans devront donc rester sur leur faim de longs mois pour découvrir la suite désormais éditée chez Tonkam !

erkael