Critique de la série manga
Publiée le Mardi, 15 Mars 2011
Se marier jeune n’est pas une chose facile, et encore moins lorsque son mari est un jeune garçon beau, riche, et influent ! Eh oui, Ryu Yuuhi met en scène une héroïne qui ne se rend pas comte du bonheur qu’elle a, se dit-on. C’est exact. L’auteur, au cours de ses trois volumes, nous dévoile les angoisses de Tamaki, jeune orpheline qui ne demandait qu’à vivre normalement.
Le scénario, sans originalité, nous laisse deviner la suite des événements, les réactions de chaque personnage, ainsi que le dénouement de l’histoire. Tamaki est le genre d’héroïne pauvre, mais courageuse. Elle n’est pas du tout habituée au luxe, et se contente de peu de choses. Maladroite, elle fait tomber les garçons à ses pieds, sans même s’en rendre compte. Elle est exactement le genre d’héroïne qui peut parfois nous agacer, mais qui, sans ce caractère, ne fera pas avancer l’histoire. Shinga, lui, beau, élégant, classe, riche est follement amoureux de sa promise. Bien entendu, il va de soi qu’au début, Tamaki ne comprendra pas les sentiments que Shinga a pour elle, et surtout, de son côté, la jeune fille n’est pas amoureuse. Ce sont les avances, et surtout les baisers de Shinga qui la feront changer d’avis. L’auteur se plaît alors à malmener son héroïne : celle-ci essaie de résister, puis se résigne. Elle est belle est bien amoureuse de son prétendant, et sa vie va changer du tout au tout.
Ryu Yuuhi aborde plusieurs thèmes : la mort des parents de Tamaki font désormais d’elle une fille à part, qui ne peut plus ressembler aux autres. Elle est différente, et se sent différente. Sa rencontre avec Shinga est pour elle une nouvelle vie, qu’elle finira par apprécier. Les secrets de famille sont alors très vite dévoilés, bien qu’improbables. L’amour qu’éprouve Shinga à l’égard de la jeune fille est très douteux au départ. En effet, l’auteur le montre comme un adolescent qui ne peut contenir une envie si intense de celle qu’il convoite, qu’il lui est très difficile, voire impossible, de contenir ses pulsions. Il force alors Tamaki, à plusieurs reprises, de l’embrasser, la caresse sans son accord, et user parfois de la force pour arriver à ses fins. La frustration ne le quitte pas, ce qui fait de lui un prédateur face à une proie si fragile. Comme on l’imagine, Tamaki, ne résiste jamais très longtemps face aux avances de Shinga. Elle qui refuse ses baisers, les accepte au fond d’elle, et se voile la face.
Pour finir, « Jeunes mariés » est un shôjo manga qui plaira peut-être aux novices du genre, mais sans doute pas aux lecteurs réguliers. Son scénario, sans surprises, aux rebondissements parfois trop démesurés, est peu attrayant. Il nous montre des types de personnages vus et revus, aux personnalités stéréotypées. Dès le départ, le lecteur sait à quoi s’en tenir, et les sentiments des protagonistes ne le touchent pas réellement, malgré un dessin plutôt mignon, et la recherche dans les tenues vestimentaires de chacun.
