Critique de la série manga
Publiée le Jeudi, 04 Septembre 2014
Première série parue en France de Asada Hiroyuki, l’auteur de Letter Bee, I’ll est un shonen classique en apparence, mais qui s’avère beaucoup plus riche sur le fond.
La série ayant occupé l’auteur pendant neuf ans, il s’y est complètement investi et cela se ressent !
A première vue, I’ll est une série sur le basket, on pense donc forcément à Slam Dunk, référence sur le sujet, mais très vite on se rend compte que le basket ne sert que de toile de fond pour développer les personnages et les liens qui les unissent. I’ll est avant tout une histoire d’amitié entre deux jeunes garçons qui partagent la même passion et qui vont partager le même rêve. D’autres personnages jouent également un rôle important, les autres joueurs de l’équipe évidemment, mais pas uniquement, et tome après tome on découvre une série emplie de vague à l’âme, mélancolique et touchante qui peut aussi s’avérer très drôle. L’auteur nous propose une vision de l’adolescence et de ses problématiques dans toute sa complexité. Il évite au mieux les clichés (mais malheureusement pas toujours) pour apporter un regard juste sur cette période qui laisse forcément des traces et que tout le monde traverse de façon bien différente.
Pour accentuer ce côté empli de nostalgie, une voix off nous accompagne, cette voix se situe dans le futur, elle parle des évènements comme s’ils étaient loin. On pense à Nana en toute logique et l’effet est le même. Ce pont entre les époques apporte un regard encore plus nostalgique sur les évènements.
Pour autant le basket n’est pas non plus laissé pour compte, on retrouve de nombreuses phases de jeu remarquablement mises en scène de façon dynamique et claire par l’auteur. On trouve alors deux temporalités totalement différentes dans ce titre : alors que les phases de narration se déroulent lentement, elles sont contemplatives et qu’on se laisse volontiers bercer, les phases de jeu sont elles très rapides et nous entraînent à un rythme soutenu où l’on ne voit pas les pages défilées.
D ‘une façon comme dans l’autre, l’auteur nous entraîne avec lui sans aucun problème !
Le trait est fin et soigné, et s’améliore au fil des tomes, encore un point fort de cette série.
On se laisse donc porter tout le long des quatorze tomes qui composent la série jusqu’à cette fin absolument magistrale qui nous invite à prolonger le rêve !
Une grande série !
Chroniqueur: Erkael
