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Homunculus : Critiques

Homunculus

Critique de la série manga

Publiée le Lundi, 24 Août 2015

Mangaka japonais né en 1968, Hideo Yamamoto débute sa carrière en mettant en image le manga Sheep, scénarisé par Masahiko Takasho. Auteur également de Ichi the killer (adapté au cinéma), les thèmes récurrents de son oeuvre sont les arts martiaux, les yakuza, l'esprit humain et les déviances sexuelles.
Homunculus, manga dérangeant en soi, propose à lui seul une bonne partie de ces thèmes.
Vaut-il la peine d'être lu pour autant ?




Bienvenue dans le monde des homoncules

Il est des mangas, comme ça, qu’on adore et qu’on lit d’une traite, impatient de continuer les aventures de nos héros qu’on a appris à aimer. Il y en a d’autres, que l’on déteste dès la première lecture et que l’on continue de lire pour se rendre compte, que finalement, non, rien n’y fait, on ne l’aimera jamais.

Et puis, il y a Homunculus, une série dérangeante que l’on n’a forcément pas envie de lire, mais que l'on se surprend à continuer.




Homonculus n’est pas un mauvais manga : les dessins sont de bonne facture, et le scénario reste "intéressant" dans son ensemble.

Mais on reste tout de même dubitatif sur le choix de l’éditeur sur cette série étrange, dérangeante, à la symbolique imposante et qui demande, deux, voire trois lectures pour être sûr de saisir le sens du propos.




Les Homunculus sont décrits dans le manga comme des manifestations de notre subconscient par le biais d’apparitions presque chimériques, sous diverses formes.

Ainsi après l'apparition du pouvoir du héros, telle femme apparaîtra sans cou, on en verra une autre coupée en six morceaux, ou encore un yakuza prenant la forme d’un robot.
Heureusement que Nakoshi et Ito sont là pour expliciter ces manifestations qui demandent une interprétation qui peut aisément passer au-dessus de nombre de lecteurs



La trépanation est sujet encore jamais exploité dans la bande dessinée, et Hideo Yamamoto s’en sort plutôt bien proposant une trame qui propose (impose ?) au lecteur de continuer à le lire.

Malgré l’étrangeté de Nakoshi et du monde dans lequel il évolue (celui des Homunculus), on se laisse happer par cet univers mi-onirique, mi-horrifique afin d’en savoir plus sur lui et surtout où il va finir...




Que sont réellement les Homonculus ? Existent-ils vraiment ? Quel est le passé de Susumu Nakoshi ? Qu’est-ce qui anime le projet particulier de Manabu Ito ?

Autant de questions dont les réponses sont apportées au compte-gouttes, et qui imposent au lecteur de lire tome après tome, l’évolution des personnages principaux, pour peu qu’il ne soit pas écœuré par les quelques scènes à tendance scatophile, ou ces autres scènes où le sexe
côtoie le cannibalisme, et les longues (très longues) scènes de manifestation des Homonculus.



 Certains encenseront Homunculus comme un manga intelligent, à mi-chemin entre la chronique sociale (du moins au début) et le fantastique.
D’autres le jugeront beaucoup trop dérangeant et particulier pour accepter de le lire.
A découvrir malgré tout, pour les plus curieux.


Par Mouss

Note de la rédaction
Note des lecteurs
19.5/20

Evolution des notes des volumes selon les chroniques:

14.00,12.00,14.00

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