GTO Shonan 14 Days - Actualité manga
GTO Shonan 14 Days - Manga

GTO Shonan 14 Days : Critiques

GTO Shonan 14 Days

Critique de la série manga

Publiée le Mercredi, 15 Avril 2015

C'est l'un des mangas les plus vendus en France, un énorme succès commercial représenté par le turbulent mais attachant Onizuka, The Great Teacher, c'est la saga GTO. Né sous la plume de Tôru Fujisawa au début des années quatre-vingt-dix avec Shonan Junaï Gumi, l'univers du prof le plus déjanté de l'histoire (la consécration étant la série GTO) n'a cessé de se développer à travers différents spin-off. Le dernier à arriver en France nous narre les aventures du blondinet pendant les quatorze jours de présumée convalescence qui forment une ellipse au tome dix-neuf. L'auteur revient sur ces quatorze jours plus mouvementés que prévu dans GTO Shonan 14 days.

Onizuka s'enfuit de l’hôpital et se retrouve dans un centre d'hébergement pour jeunes dont les parents ne peuvent ou ne doivent pas s'assurer la charge, à Shonan (là ou prends place l'intrigue de SJG). Les enfants en question n'aiment pour la plupart pas les adultes, et rejettent Onizuka dès son arrivée, et le jeune professeur s'en va se faire accepter à coups de phrases moralisatrices et autres coups de pompe aux fesses s'il le faut.

Avec ce synopsis, on a d'or et déjà l'impression de retrouver l'intrigue de GTO, et cela s’avérera exact, trop exact. Si les fans prendront grand plaisir à revoir l'un des personnages de manga les plus sympathiques repartir à l'aventure, ils auraient aimé qu'il ne se contente pas de revivre des situations trop semblables à celles de GTO. Si l'approche est un peu différente, puisqu'il s'agit ici de punir les mauvais parents, de les réconcilier avec leurs enfants, ou de remettre quelques rebelles dans le droit chemin, on a tout de même droit à toutes les grosses ficelles narratives de GTO, à tel point que cela en devient cliché (même si accrochez vous bien, à aucun moment Onizuka ne saute d'un immeuble pour rattraper un élève suicidaire, ça nous manquerait presque). Le prof fracasse la tronche d'un gros vilain, non sans avoir prit tout un tas de risque inconsidérés, il sort une réplique type du genre « Puisque tu t'es enfin rendue compte que tu n'étais pas seule au monde » et emballé c'est pesé, tout rentre dans l'ordre, en attendant un nouveau problème. Si il arrive que la sauce prenne, c'est loin d'être toujours le cas, et c'est parfois avec une lassitude teintée d'ennui que le lecteur tournera les pages sans aucune surprise quant aux événements.

Mais ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit, tout n'est pas à jeter dans Shonan 14 Days. Comme dit précédemment, il est bon de revoir Onizuka tenter de perdre son pucelage et bon nombre de gags feront mouche. C'est également l'occasion de retrouver quelques personnages de Shonan Junaï Gumi (dont je vous laisse la surprise) avec les graphismes améliorés de l'auteur. Enfin, le gros point positif du manga tient aux bonus "Real White Swan" entre les chapitres, qui traitent de la maltraitance juvénile, de ses sources, des solutions à apporter, ce qui met l'accent sur la thématique omniprésente du manga : si les jeunes en difficulté se livrent à certains déboires, c'est leur éducation et les traitements qu'ils ont subit qui en sont les principaux responsables, et c'est à cette source qu'il faut frapper (dans tous les sens du therme, selon ce cher Onizuka) pour enrayer le problème.

Graphiquement, enfin, l'auteur semble être arrivé à maturité, et maîtrise le style qui lui est propre mieux que jamais. On regrettera seulement la représentation des personnages féminins, qui ont souvent tendance à trop se ressembler entre eux.

Sur de nombreux points, GTO Shonan 14 Days est inégal. Le plaisir de lecture n’est pas absent, mais les clichés et la narration des plus prévisibles font naître chez le lecteur une interrogation : ce spin-off était-il nécessaire ? Il est loin d’égaler les moments les plus forts de GTO, le final est décevant et d’une façon générale, pas sûr qu’il ait apporté grand-chose à l’édifice. Un moment de lecture à savourer quand cela est possible, surtout destiné aux nostalgiques, et à ceux qui souhaitent revoir le roi des casse-cou en action.


Chroniqueur: Luciole21

Note de la rédaction
Note des lecteurs
16/20

Evolution des notes des volumes selon les chroniques:

13.00,15.00,16.00,13.00,13.00,13.00,14.00,17.00,11.00

Les critiques des volumes de la série