Free fight - New Tough - Actualité manga

Free fight - New Tough : Critiques

Critique de la série manga

Publiée le Mercredi, 18 Juin 2014

Série incontournable pour les amateurs de combats, on ne peut résumer la saga de l'héritier du Nadashinkage uniquement à cette dimension. Entre phases de combats réalistes et techniques ancestrales, Free Fight arrive à prendre le meilleur de ces deux mondes pour être une des séries les plus complètes sur le sujet...
Mais Free Fight n’est pas qu’une série de 39 tomes axées sur des affrontements toujours plus violents, Free Fight s’insère dans une grande saga, celle de la famille Miyazawa et de son plus jeune membre, Kiichi ! Cette série est donc la suite directe de « Tough » comprenant pas moins de 42 volumes ! Près de 10 ans de publication pour une série qui ne cessera de se bonifier !
Sa suite, simplement intitulée « Tough » au Japon est donc rebaptisée Free Fight en France, son auteur Tetsuya Saruwatari l’entama en Janvier 2004, soit vraiment peu de temps après la fin de la première série.

Les deux séries sont éditées en France chez Tonkam, et aprés huit ans de publication, directement après la fin de Tough, débute Free Fight dans la foulée en Juillet 2007.

Donc d’entrée de jeu, il faut être clair, il n’y a pas grand intérêt à lire Free Fight sans connaître Tough, pour la simple et bonne raison que de nombreux personnages présents dans Free Fight sont développés dans Tough et ne le seront pas dans Free Fight car l’auteur considère cela comme acquis, le lecteur passerait à coté de nombreuses références et ne comprendrait pas certains liens ou certaines rivalités. Pour ces raisons Free Fight n’est pas une série à prendre indépendamment.

Nous avons donc là un titre attendu par les fans avec un titre qui l’ancre dans le réalisme du combat libre, pourtant on quittait Tough avec des techniques se rapprochant plus de celles de Hokuto no ken que des véritables arts martiaux ! Pour quoi un tel titre ? On peut effectivement se poser la question, car avec l’importance de l’histoire du clan Miyazawa et de la transmission du Nadashinkage, on perd le réalisme que l’on pouvait trouver au début de Tough, bien que l’on y gagne en scénario et en approfondissement des personnages.
Cependant même si les techniques utilisées sont de plus en plus tirées par les cheveux, même si les combattants sont de moins en moins humains tant ils sont puissants, il n’empêche que l’auteur y confronte de puissants guerriers mesurant leurs arts, et sur un ring en plus! Ajoutez à cela des équipes de combattants s’entraînant ensemble un peu à la manière des grandes écoles où l’on trouve les combattants les plus célèbres et on se croirait presque dans le véritable monde du Free Fight!
C’est là que repose désormais tout l’intérêt du titre, dans cet habile mélange entre excès et réalisme, ce paradoxe voyant s’affronter des guerriers utilisant des techniques séculaires aux coups mortels mais utilisant également des prises classiques. Dans quel autre titre que celui-ci peut on voir un combattant perdre un affrontement important sur une «simple» clé de bras?
A noter d’ailleurs que l’auteur continue de faire intervenir des personnages inspirés de combattant réels, parfois sans même modifier leurs noms !

Et c’est sur ces bases là, celles posées par Tough, que commence Free Fight. Kiichi est devenu officiellement le gardien du Nadashingake et a besoin d’argent pour les frais d’hospitalisation de son père, le redoutable et très charismatique Seiko. Pour cela il participe à des affrontements clandestins. Les affrontements se multiplient: il n’y a pas un volume sans qu’il n’y en ait au moins trois ou quatre, sans compter qu'apparaît très rapidement un tournoi. Derrière ce classicisme, on trouve un fond fouillé.
Voilà donc une suite à proprement parler, qui reprend les éléments comme on les avait laissés. En effet la fin de Tough, bien que grandiose, ne levait pas tous les mystères concernant le Nadashingake et le clan Miyazawa, et nous laissait sur une fin ouverte. Le plus surprenant c’est qu’avec la tournure des évènements, Kiichi se retrouvait plus spectateur qu’acteur, lui qui était logiquement au centre de tout le titre. Ce dernier reprend donc pleinement son rôle de personnage principal, bien que laissant une part importante à son père; une ellipse de quelques mois est faite, et on retrouve un Kiichi plus puissant et motivé que jamais, désormais habité par un but bien plus noble et important que de prouver à tous sa force.
Le passage de flambeau a été effectué, c’est désormais notre jeune héros qui est le gardien du Nadashingake, il est désormais plus adulte, plus sérieux et cela se ressent dans ses combats et ses attitudes avec ses adversaires. Et cerise sur le gâteau, n’étant plus gardien, Seiko n’a plus à se retenir et peux se lâcher... un régal !

Si au départ le titre se veut le plus réaliste possible, cet aspect disparaît peu à peu au profit d’une quête de puissance rappelant un autre grand titre de combat: Hokuto no ken, également connu sous le nom de Ken le survivant !
En observant les diverses techniques issues de cet art, se montrant de plus en plus puissantes et par conséquent de moins en moins réalistes, on peut faire un parallèle avec le Hokuto et les effets de cet art sur les points vitaux de l’adversaire. Tout comme le Hokuto, le Nadashingake peut condamner à plus ou moins long terme, peut faire perdre la raison ou les sens...
Mais là où le parallèle est beaucoup plus intéressant, et c’est en cela que ça rend le titre aussi passionnant, c’est quand l’auteur développe l’histoire du Nadashingake: un destin maudit, des frères qui s’entre-déchirent, des arcanes interdites, un renoncement que doivent faire ceux qui n’ont pas été choisi pour devenir gardien (ou l’héritier), un passage de flambeau de génération en génération, provoquant des jalousies et des drames au sein des fratries... Les amateurs feront le lien avec Ken! De même on trouvera également des adversaires dont les techniques de combat n’ont plus grand chose de réaliste. On pense notamment à Minoru le vent qui fend l’air avec ses frappes tel un maître du Nanto. D’autres ont des méthodes bien particulières également tel que Gen aux doigts pointus, l’énorme Huo Chong Gao, rappelant « Heart » dans Ken ou encore Ukon l’aveugle pouvant faire penser à « Shuh » et utilisant une canne de combat.
Mais il ne faut pas y voir un plagiat ou un simple copier-coller sans inspiration! Free Fight a sa propre identité, et Saruwatari est suffisamment talentueux pour ne pas reproduire bêtement ce qui l’a inspiré.

Le début de Free Fight ancre la série dans des affrontements réalistes (plus ou moins), en lien avec la mafia, puis peu à peu on sort de ce cadre pour tomber dans des affrontements n’ayant plus rien d’humains. Là où le début était de grande qualité, on a parfois l’impression que l’auteur se perd dans les derniers tomes, un peu comme s’il cherchait à rallonger son titre à outrance en oubliant au passage les bases de sa série que sont les personnages.

Bien qu’il s’agisse d’une série de grande qualité, tous les tomes ne se valent pas et le titre connaît quelque creux. La fin tarde un peu à venir, mais elle reste bien amené et satisfaisante.

Se lisant comme le second chapitre de la grande saga « Tough », Free Fight possède de nombreuses qualités et quelques défauts, mais elle reste une série à lire absolument !


erkael


Note de la rédaction
Note des lecteurs
19/20

Evolution des notes des volumes selon les chroniques:

19.00,18.00,17.00,18.00,17.00,17.00,17.00,15.00,17.00,18.00,15.00,17.00,16.00,16.00,13.00,17.00,16.00,16.00,17.00,16.00,17.00,14.00,12.00,15.00,13.00,16.00,14.00,14.00,15.00,14.00,17.00,15.00,12.00,11.00,13.00,12.00,13.00,16.00,14.00

Les critiques des volumes de la série