Witch Hunter

Et les hommes dans tout cela ?

  
 
Pas d’inquiétude non plus dans ce registre-là, les hommes ont tout autant leur place dans la série que les femmes. Logiquement, tous les mâles se retrouveront chez les WH. Le premier homme qui nous viendra à l’esprit n’est personne d’autre que notre cher héros Tasha. Outre, tous ses défauts amusants apparents (arnaqueur, égocentrique, …), ce qui agrandira réellement son intérêt ainsi que son charisme, ce seront justement les doutes qui planeront autour de lui quant à sa véritable identité et à son passé. Au début, cette aura énigmatique est encore loin d’être frappante chez ce personnage principal mais au fur et à mesure que certains protagonistes puissants s’intéresseront à lui, le lecteur sera amené d’une manière ou d’une autre à se poser certaines questions à l’encontre de Tasha (identité et passé). Le héros n’est cependant pas le seul à dégager une aura de mystère autour de lui, Xing cache lui aussi un passé assez conséquent, et tout porte à croire que ce lointain passé ait un lien de loin ou de près avec l’Empire de Bairong.

Il y a encore bien d’autres individus, mais plus secondaires, qui cachent aussi bien leur jeu. Les pontes masculins faisant acte d’un grand charisme, l’on pourra citer Bi-Hyung, le chef départemental de l’ouest, Lancelot du lac (l’ex-chevalier de la table ronde), Li (personne ayant un lien très étroit avec l’Empire de Bairong), Ryu Hwan (le deuxième élève d’Idia Florence), etc.

Tout ceci nous démontre que la catégorie masculine n’a pas à pâlir de ses rangs, toutefois, il est force d’admettre qu’il y a une palette bien plus saisissante et séduisante de femmes (surtout du côté des sorcières) qui mènent la barque dans l’intrigue-même de la série.
  
 

Graphisme et édition

Du côté du graphisme, il ne faudra pas longtemps à Cho Jung-Man pour trouver ses marques. En effet dès le tome deux, il aura trouvé son trait personnel. Ensuite, il nous prouvera à bien des reprises qu’il sait merveilleusement bien dessiner certains éléments, notamment les femmes (on a déjà pu le souligner précédemment), les habits ou encore les accessoires. Il n’a aucun mal non plus à mettre en exergue les phases d’action dans ses planches. La seule chose que l’on pourrait regretter, c’est que l’auteur ait du mal à passer convenablement d’un personnage à l’autre. Ce qui a pour conséquence de vous montrer de manière disproportionnée un moment extrêmement long avec un premier personnage et une autre situation avec un autre protagoniste, mais cette fois de façon très brève (et c’est justement le plus flagrant lors des scènes d’action qui partent un peu dans tous les sens). De quoi surprendre plus d’une fois le lecteur, qui aura du mal à s’y retrouver par moment.

En ce qui concerne l’édition, il n’y a pas grand chose à reprocher à l’encontre du travail de Ki-oon: papier de très bonne facture, traduction sans erreur notable, bonus en fin de volume...