Persona 3 & Persona 4 - Actualité manga
Dossier manga - Persona 3 & Persona 4
Lecteurs
16.50/20

Persona 3 : Burn my Dread

   
   

Histoire

  
Dans la ville balnéaire de Port Island emménage un jeune lycéen qui ne se doute pas une seconde des évènements qui l’attendent. Elève du lycée Gekkoukan, il est hébergé dans un dortoir recueillant une poignée de ses congénères, et c’est lorsque les lieux se font attaquer par des créatures nommées shadows que ce jeune héros éveille une entité qui sommeillait en lui pour les combattre. Il existe en réalité une heure « cachée » appelée Dark Hour, se déroulant à minuit. Pour ceux qui, comme lui, peuvent invoquer l’entité inconsciente nommée Persona, ce moment peut-être vécu tandis que les humains ordinaires n’ont pas connaissance de cet instant et prennent temporairement la forme d’un cercueil. Le jeune homme intègre alors la SEES, unité de combat et d’enquête composée des élèves du dortoir, tous possédants les aptitudes d’invocation de la Persona.
   
   

Personnages

 
   
   
Personnage presque muet, c’est un héros anonyme que le joueur incarne. Il a perdu ses deux parents il y a maintenant dix ans et vit seul. D’un caractère détaché, il sera voué à évoluer au fil de l’aventure et découvrira par la même occasion le destin qui a attendu ses géniteurs. Il n’est d’ailleurs ni au courant de sa capacité à invoquer une persona, ni de l’existence des shadows et de la Dark Hour.
   
  
    
     
Premier personnage que le héros côtoie, Yukari est une jolie fille et l’une des plus populaires du lycée Gekkoukan. Elle souffre d’un contexte familial compliqué, car son père est mort dix ans auparavant et elle entretient des relations difficiles avec sa mère.
Lors du début du jeu, elle est déjà affectée au dortoir en qualité de membre du SEES. Sa persona, Io, est affiliée à l’élément du vent et Yukari se bat manuellement avec un arc.
   
  
   
    
Véritable pitre que Yukari cherche à éviter dans la mesure du possible, Junpei cherchera rapidement à faire ami-ami avec le héros lors de son arrivé au lycée Gekkoukan. Très rapidement, il sera découvert que Junpei rencontre des dispositions à invoquer une persona et intègrera lui aussi le SEES.
Son entité, Hermes, est associée à l’élément du feu, mais peut utiliser des attaques physiques. Junpei, lui, manie un sabre.
   
  
  
    
Fille du directeur du directeur du groupe Kirijo qui est lié au SEES, Mitsuru assume le rôle de leader du groupe en plus d’être la présidente du conseil des élèves du lycée Gekkoukan. Sa froideur lui a value bien des surnoms, et ce n’est pas pour rien que sa persona, Penthesilea, est associée à l’élément de la glace, bien que Mitsuru se batte en utilisant un fleuret. Néanmoins, dans un premier temps, elle agit en tant que support tactique pour aiguiller le héros et ses acolytes dans leur ascension du Tartarus.
  
  
  
    
Akihiko, en plus d’être le capitaine du club de boxe du lycée Gekkoukan, est l’un des membres originels du SEES. Présent lors de l’arrivée du héros au dortoir, il se retrouvera blessé suite à la première attaque des shadows et devra se rétablir un certain temps, avant de se joindre à l’équipe d’assaut du Tartarus. Il semble lié au mystérieux Shinjiro Aramaki.
La persona d’Akihiko est Polydeuces, affiliée à la foudre, bien qu’Akihiko lui-même utilise ses poings pour se battre.
   
  
  
   
Rapidement, une rumeur va se rependre dans le lycée Gekkoukan, celle d’une élève enfermée dans l’établissement. Il apparaît que les « amies » de Fûka lui ont joué un mauvais tour, si bien que la jeune fille s’est retrouvée piégée dans le Tartarus, jusqu’à ce que le SEES vienne la secourir et lui permette d’éveiller sa persona. D’un naturel calme, la jeune fille est fragile et a bien du mal à s’imposer, en plus d’être mauvaise cuisinière.
Son entité, Lucia, lui permet d’assurer la surveillance du Tartarus pour guider ses coéquipiers à l’intérieur de celui-ci.
  
  
  
    
Collégien mature pour son âge, Ken est un orphelin qui sera convié tardivement au sein du dortoir. A l’origine, c’est sa condition d’orphelin qui sera le motif de son entrée aux côtés de la SEES, mais tous découvriront qu’il est apte à invoquer une persona. Mais Ken a de sombres objectifs, notamment celui d’éliminer le responsable de la mort de ses parents.
Son entité, Nemesis, est liée à l’élément de la lumière tandis que Ken se bat à l’aide d’une lance.
   
  
  
   
Apparaissant pour la première fois comme une simple jeune fille parcourant les abords de la plage, Aigis se présentera finalement comme un robot, une arme anti-shadow créée par le groupe Kirijo afin d’épauler le SEES dans son combat. Aigis parle ainsi de manière très mécanique et son corps cache de puissantes armes pour affronter ses adversaires. Malgré sa condition de non-humaine, elle nouera des attaches très importantes avec le héros.
Bien qu’être mécanique, Aigis peut invoquer une persona, Palladion, très agile dans les attaques physiques.
   
  
   
   
Koromaru est un chien avec lequel Yukari et Fûka ont l’habitude de jouer. L’animal est orphelin puisque son maître est décédé quelques mois auparavant. Le plus étonnant, c’est que Koromaru est capable d’invoquer sa propre persona, Cerberus, qui est associé à l’élément du feu tandis que le chien utilise un couteau. Ainsi, il sera recruté au sein du SEES comme membre à part entière.
  
  
   
   
Vagabond des rues, Shinjiro semble lié au SEES, mais a choisi de rester dans l’ombre, ce qui sied à son caractère solitaire et grincheux. Il est en réalité un des membres originels du SEES, mais un évènement passé le traumatisa et le poussa à se retirer de la lutte contre les shadows.
   
    

Un gameplay novateur

    
A partir de Persona 3, la saga opte pour un gameplay nouveau et décide de scinder son système de jeu en deux parties bien distinctes : le RPG type dungeon crawler et la simulation de vie étudiante. Deux gameplays qui, à première vue, ne pourraient être liés, mais dont la fusion trouve une cohérence par rapport aux thématiques exploitées.
  
Le joueur incarne un lycéen et l’histoire s’ancre immédiatement dans le cadre scolaire : le héros et ses compagnons ont beau être dotés de pouvoirs, ils sont avant tout des étudiants qui doivent veiller à réussir brillamment leur année scolaire, sans compter qu’ils ne peuvent utiliser leurs capacités que durant la nuit. Pas le choix, la pleine journée doit être consacrée aux cours, suivis avec assiduité, et aux activités diverses et variées, car rien n’est plus important que se faire des amis ! La première phase de jeu consiste donc à se rendre au lycée Gekkoukan où, par défaut, le héros ne loupe jamais un cours et mis à part répondre à quelques interrogations, le joueur n’a pas vraiment l’opportunité d’interagir durant les périodes de classe. Néanmoins, la fin de journée est un moment de liberté et le héros, selon ses clubs scolaires ou ses destinations dans Port Island, peut choisir de passer du temps avec un individu, le découvrir, apprendre sur lui et évoluer lui-même par la même occasion. Ou alors, libre à lui de mener une activité plus solitaire qui lui permettra de s’endurcir, et notamment d’accroître des stats qui augmentes les possibilités d’interaction sociale.
   
Puis vient la nuit, où tous les chats sont gris, et où le protagoniste et ses alliés mènent leur ascension dans le Tartarus, tour gigantesque n’apparaissant que durant la Dark Hour et synonyme de repère des shadows. C’est là que la dimension dungeon crawler se précise puisque le joueur navigue à travers les différents étages de la tour, générés aléatoirement où l’attendent des créatures ennemies, quelques trésors et parfois des demi-boss. Une fois par mois, selon le calendrier scolaire développé par l’histoire, un boss fait son apparition et le combat devient alors plus tactique. La stratégie a toutefois une part important dans le système de jeu de Persona 3 (et Persona 4) puisqu’utiliser l’élément fort contre l’ennemi permet de réitérer son attaque en plus d’augmenter les dommages infligés.
     
   
   
 
Venons-en maintenant au rapport entre les deux dimensions du jeu, qui est finalement indirect. Développer ses liens sociaux revient à accroître la puissance d’arcanes du tarot qui donnent un bonus d’expérience lorsque le joueur fusionne les personae qu’il collecte au cours de ses batailles, un avantage appréciable venant d’une idée étrange. Les grands thèmes de la saga s’inspirent des travaux de psychanalyse de Carl Gustav Jung, des idées centrées sur l’inconscient collectif. Mais à partir de Persona 3, nous pouvons prendre en compte la dimension sociale. Ainsi, l’Homme qui s’élève socialement peut avoir accès, à l’instar de l’arcane du Fou du tarot, à un nombre illimité de possibilités. Le social agirait sur l’inconscient, raison pour laquelle si le héros noue des relations, le pouvoir des entités issues de l’inconscient que sont les personae croîtrait de manière proportionnelle.
C’est par ce concept d’inconscient que nous pouvons justifier l’esthétique très inspirée des entités. Dans Persona 3, les créatures s’inspirent de mythologie diverse, majoritairement occidentales et particulièrement la mythologie grecque qui donne des origines à Orpheus, la persona principale du joueur, ainsi qu’à l’antagoniste du jeu dont nous ne révélerons pas l’identité en ces lignes. Ainsi, l’inconscient –et par conséquent les personae et les shadows– se nourrissent de ce que les Hommes en pu inventer, en ce en quoi ils ont pu croire. Bien que les personae représentent la lumière et les shadows les ténèbres, ces entités ne sont finalement que les deux faces d’une même pièce générée par l’inconscient collectif. Aussi, comment oublier l’énigmatique Velvet Room qui arbore une esthétique différente à chaque opus et reflétant l’inconscient de l’Homme et sa mouvance vers une destinée inconnue ? Il est sûr qu’Igor, dirigeant de cette pièce étrange, mais élégante, restera dans les mémoires.
   
   

Une intrigue en constante évolution

   
Persona 3 possède un scénario riche, et son histoire s’apprécie dans son ensemble tant elle évolue progressivement, au fil des mois marqués par le jeu. Car le joueur, en démarrant sa partie, est noyé sous différents concepts comme une persona, les shadows, la Dark Hour… Sans compter qu’un grand nombre de mystères sont présentés très rapidement, citons par exemple l’origine des shadows ou les passés énigmatiques des personnages… Et, évidemment, le fin mot n’est obtenu qu’à la toute fin du jeu, ou alors en développant tant que possible les liens sociaux. Et plus précisément, il faudra décortiquer le chapitre supplémentaire proposé par Person 3 FES afin d’obtenir véritablement toutes les réponses aux questions du joueur.
Cependant, l’intrigue ne se contente pas de rester dans le flou jusqu’à son climax puisqu’elle amène des éléments de réponse au fur et à mesure et parvient même à décontenancer le joueur au milieu de la partie, grâce à un twist scénaristique inattendu qui a de quoi faire pousser des cris de stupeur.
  
Ce scénario complexe est dû, en grandes parties, à une galerie importante de personnages et chacun a le mérite d’apporter un élément de complexité au récit à travers son background ou ce qu’il s’apprête à vivre. C’est de la sorte que sont introduits les différents membres de la SEES, au compte-gouttes donc. La partie ne débute véritablement qu’avec le héros, Yukari et Junpei, les autres joignant véritablement vos rangs petit à petit, ce qui permet de découvrir ceux qui vous entourent tant dans leur psychologie que dans la manière de les jouer.
En parallèle aux alliés vous seront présentés différents ennemis qui ne manquent jamais de mettre des bâtons dans les roues à la joyeuse troupe. Strega symbolise un trio, manieurs de personae dont les objectifs constituent une autre partie de l’histoire globale. Et, évidemment, tout bon scénario qui se respecte prend soin d’éviter le manichéisme, raison pour laquelle chacun peut avoir sa part sombre et, inversement, les agissements des adversaires humains trouvent une explication.
   
   
   
   
Il est amusant de constater que Persona 3 peut constituer une relecture de la Bible, en l’adaptant à l’univers des jeux. Ce fait ne se constate que sur la globalité du jeu, en particulier le combat final et une persona nommée « Messiah ». Le rôle du héros définit véritablement une figure biblique, de même pour ceux qui l’accompagnent que nous pourrions qualifier d’apôtres. Et, plus discrets, d’autres éléments de l’intrigue nous mettent la puce à l’oreille, ne serait-ce l’apparence d’un certain personnage qui renvoie sans aucun doute possible au Christ.
Il existe ainsi différentes lectures du jeu, comme celle d’une simple aventure complexe et truffée de rebondissements ou une adaptation nouvelle d’un texte religieux. Pour ces raisons, il est intéressant de parcourir le jeu deux ou trois fois, tant les éléments mineurs sont là pour nous apporter une tout autre interprétation du soft d’Atlus.
   
  

Bande sonore et réalisation

    
Persona 3 marque l’arrivée de la 3D sur le dérivé phare de Shin Megami Tensei. Le jeu donnant une grande importance à l’agencement de son temps libre et à la vie d’étudiant, il était important d’opter pour un système permettant de se balader en bonne et due forme dans différents environnements, ce que fait le jeu qui modélise avec réussite quelques destinations au sein de la ville de Port Island. Si la 3D a tendance à ma vieillir et que le moteur graphique de Persona 3 peut paraître désuet au jour d’aujourd’hui, gageons que nous retrouvons un certain charme à parcourir la ville portuaire en long et en large. Ce point constitue d’ailleurs l’une des faiblesses de Persona 3 Portable, le remake du jeu à destination de la PSP qui proposait au joueur de se déplacer sur la carte via un curseur, seules les ascensions du Tartarus étaient rendues réellement possible. Néanmoins, pour contrebalancer, le joueur a la possibilité de choisir entre protagoniste masculin ou féminin, le choix pouvant apporter quelques nouvelles possibilités dans l’histoire et changer notamment le cours d’un tragique évènement.
   
   
     
    
En parallèle à cette conception graphique nouvelle dans la saga, l’ambiance sonore du jeu bénéficie d’une refonte qui apporte une ambiance inédite à la série des Persona. La bande sonore, dirigée en grandes parties par Shoji Meguro, propose des musiques très pop, nombre d’entre-elles étant chantées par Yumi Kawamura et le rappeur Lotus Juice, deux figures musicales qui ne quitteront plus la saga. Cette ambiance apportée aux combats est souvent particulière, et il est difficile de déceler une dimension épique sur les duos des deux chanteurs sur les thèmes de combat. En revanche, lorsque nécessaires, les compositions non chantées savent nourrir l’ambiance, soutenir le mystère de l’intrigue ou encore rendre au combat final son atmosphère magistrale.
Persona 3 est aussi le premier volet bénéficiant de doublages importants avec des séquences de dialogues narrées par des interprètes, permettant alors d’affirmer l’identité de chaque individu. Le travail des comédiens est d’ailleurs de bonne qualité et bien que le jeu soit en anglais, il est aisé de juger positivement les différentes interprétations.
  
    

Commentaires

DONNER VOTRE AVIS
Minkunette

De Minkunette [6811 Pts], le 08 Février 2015 à 09h46

15/20

Merci pour le dossier.

Gutsberserker

De Gutsberserker [639 Pts], le 07 Février 2015 à 17h22

18/20

Bon dossier. Excellente série, j'ai hâte de mettre la main sur Persona 5 !!!!!

VOTRE AVIS



Si vous voulez créer un compte, c'est ICI et c'est gratuit!

> Conditions d'utilisation