Niddheg - Actualité manga
Dossier manga - Niddheg
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20/20

Niddheg, qu'est-ce que c'est ?

 
 
Fanzine. La création originale, avant tout. Au départ, un fascicule contenant le journal de ton lycée était déjà un fanzine. C'est juste un magazine libre, non publié professionnellement. C'est quelque chose qui s'est développé contre la critique des médias et des œuvres existantes. Que ceux qui n'aiment pas ce qui est à leur disposition prennent leur inspiration à deux mains et créent eux-mêmes ! Eh bien typiquement, c'est ce que le lectorat à fait. Frustré de ne pas trouver ce qu'il attendait dans les pourtant grandes disponibilités du marché, le public a commencé à créer. Et à s'improviser auteur, dessinateur. A raison.
 
Le terme très général fanzine peut désigner des BD, des romans illustrés ou non, des recueils d'images (artbook, sketchbook), publiés ou mis en ligne... Ils ont commencés en feuillets, puis en reliures bons marchés, et maintenant certains d'entre eux ont tout l'air de romans professionnels, et on se demande finalement où est la limite entre amateur / professionnel. A la Japan Expo / Comic Con, c'est souvent l'emplacement du stand qui le décide, mais il serait bête de réduire la communauté aux conventions. Beaucoup d'œuvres paraissent uniquement sur internet et il est également de bien belles qualités à ces parutions parfois inconnues. Lire du fanzine, ça se mériterait presque puisqu'il fait entrer dans ce monde et ce n'est pas toujours évident. De plus, ce n'est plus vraiment un Fanzine, qui nécessite une forme papier, mais un autre genre qui a son propre terme.
 
Il y a de tous les thèmes pour tous les goûts pour tous les styles. De la tranche de vie en passant par la science-fiction, et effectivement les histoires d'amour (yaoi mais aussi yuri ou hétérosexualité), pas de barrière pour le fanzine. Pas de codes, pas d'obligations. Ce qui est le plus beau, le plus intéressant et le plus vrai, c'est que les artistes n'ont pas de compte à rendre et qu'ils créent donc EXACTEMENT ce qu'ils veulent. Chaque création est le résultat d'une passion profonde et réelle, d'un projet mûri, construit. Et s'ils se vendent, le but est avant tout de partager l'amour qu'ils ont eu pour une idée pendant plus de deux, cinq, dix ans. Et de réaliser un rêve. Les auteurs ne cherchent pas à plaire aux lecteurs à tout prix, et c'est de là que les œuvres paraissent plus fortes.
    


Niddheg, c’est donc un studio qui s’est formé pour la création de fanzines, et ici plus particulièrement de bandes dessinées et romans illustrés mais également de fictions sur internet. Voilà ce qui en résulte :

Il était une fin (épuisé)
La tombe des Guerriers (épuisé)
Le chat, le nerd et le businessman (épuisé)
Le cavalier (épuisé)
Fourre-Tout 1 à 3 (épuisé) (fanzine agrafé avec fanarts, jeux et fanfics)
Au nom du frère (épuisé)
Le journal d’Armand (édition limitée numérotée faite à la main, le texte est disponible sur internet) (épuisé)
Parias (épuisé)
La terre de nos pères (épuisé)
Le journal du capitaine (édition limitée numérotée faite à la main) (épuisé)
Le journal d’Alcyon (édition limitée numérotée faite à la main) (épuisé)
Le chevalier noir
L’ombre du dragon
Et délivre-nous du mal
Physique et autres désagréments (disponible uniquement sur internet)
La mémoire des vivants
Souverains
Seigneurs du Ciel (sketchbook édition limitée) (épuisé)
Samhain (sketchbook édition limitée) (épuisé)
L’étoile du matin
La Voie de la Rédemption
Le Saint Empire (sketchbook édition limitée) (épuisé)
Tu m’as fait de feu
Seuls au monde
 
  
 
 
 

Niddheg, c’est qui ?

 
 
C’est un petit groupe de six jeunes femmes qui se sont associées sous un même étendard pour promouvoir l’homo-romance, et surtout le concept des bandes dessinées ou romans illustrés à travers les conventions et le net. A l’origine il y avait la volonté de cesser d’être juste spectatrices en convention, le désir de se créer un coin où exposer et surtout où s’asseoir. C’est ainsi que les trois fondatrices ont décidé de faire un fanzine pour Epita 2008. Le nom du groupe vient d’un forum de RP sur lequel elles ont fait leurs débuts.

Le groupe a évolué depuis ses débuts. Les fondatrices étaient Fantome Fumée, Cahethel et Miundel. Puis est venu s’adjoindre Askald avant que le groupe ne se scinde en deux, Miundel et Askald fondant Yggdrasil et Berylia venant rejoindre Fantome Fumée et Cahethel dans Niddheg. Le groupe est maintenant stable depuis 2009.
  
 
 
Quand je leur ai demandé de me raconter un peu leur histoire, voilà la réponse que j’ai pu avoir :

A sa sortie pour Epita 2008 Niddheg proposait le premier volet de Il était une fin, publié en fanzine agrafé (qui ne pouvait donc dépasser un certain nombre de pages sans quoi les agrafes ne tenaient plus) et Niddheg Match, un fanzine agrafé lui aussi avec fanart, fanfics, et autres pages d’un importance capitale pour l’éducation de tous tels que la page nature sur l’ascidie, l’animal qui passe ses journées à avaler. Oui, nous étions jeunes et subtiles.

A cette époque tous nos fanzines étaient imprimés maison sur la merveilleuse imprimante laser, pliés à la main, agrafés à la main, bref nous sortions un énorme maximum de 15 exemplaires à la fois ! (Autant dire que les arrivées en conv’ étaient beaucoup plus légères avec les cartons.)

Pour un jeune fanzine qui se crée il est assez dur de se faire une place, commencer est facile, persister et surtout réussir à rentrer dans ses frais l’est beaucoup moins. Même en imprimant à la maison il y avait des coûts : les cartouches, le papier, mais aussi et surtout le prix du stand. C’est pour ça qu’au début Niddheg faisait beaucoup de choses en plus du fanzine. En plus des badges qui sont un produit qui reste encore sur le stand, nous faisions à l’époque beaucoup de dessins à la demande, que ce soit du fanart ou les personnages originaux des gens qui nous les commandaient. Cette rentrée d’argent assez fixe nous a permis d’avoir le temps d’accrocher le public avec nos fanzines et nos histoires, surtout « Il était une fin ».

L’autre chose sur laquelle nous avons insisté a été la régularité. Il fallait non seulement avoir un contenu neuf pour une nouvelle conv, mais surtout assurer le public que nous finirions toujours l’œuvre en cours, qu’ils ne se retrouveraient pas sur leur faim. Je crois que c’est aussi là une part du succès de Niddheg.

L’un des moments décisifs a été la transition du fanzine fait maison au fanzine dos carré collé commandé chez un imprimeur un an plus tard. Beaucoup plus de frais mais un travail beaucoup plus professionnel et surtout un nombre de pages beaucoup moins limité ce qui quand on écrit des romans est vraiment très agréable. Ensuite la transition s’est faite au fur et à mesure vers la formule que nous suivons actuellement, tandis que le public continuait à acheter nos histoires, à ramener d’autres amis et que les vendeuses continuaient à faire la promotion des œuvres de plus en plus nombreuses, les dessinatrices qui n’étaient plus que deux ont fini par arrêter les dessins à la demande.

Puis il a fallu se décider à sauver nos placards. Le temps passait et le nombre de romans et de BD que nous avions produits s’accumulaient et comme tous les stocks étaient gardés à la maison ça faisait de moins en moins d’espace pour vivre. C’est ainsi qu’il fallut décider d’arrêter de réimprimer des œuvres et de les laisser tomber dans l’oubli, une décision confirmée quand nous changeâmes d’imprimeur pour un nouveau qui ne faisait pas d’impressions à la demande.

Enfin, l’an dernier nous avons sauté le pas de la section amateurs à jeunes créateurs. Des frais plus élevés mais un public beaucoup plus général que celui qui ose s’aventurer parce que déjà habitué dans les allées des amateurs. Un chemin que nous n’aurions jamais pu parcourir si nous n’avions pas eu le soutien de la communauté fanzinesque, que ce soit juste la gentillesse de nos voisins, leur générosité, les conseils de fanzines plus vieux et déjà sur leur rythme de croisière, ou simplement les merveilleux restaus avec des gens qui partagent la même passion que vous.



Voyons un peu de plus près qui s’inscrit dans Niddheg.

Berylia



Berylia, c’est avant tout une des auteurs du studio. Elle a bien sûr participé à la création de la plupart des univers, et a donné un coup de plume occasionnel sur certaines œuvres, mais c’est avant tout la créatrice de « Le chevalier noir » et « Le chat, le nerd et le businessman ». Mais ce pour quoi on connait si bien Berylia, du moins au début, c’est pour ses capacités de vente. Elle a le pouvoir de nous faire découvrir les différents univers du studio en quelques phrases. Et pourtant les amis, c’est compliqué. Quand elle parle, la magie s’opère et on ne peut qu’être hypnotisés devant son amour et son admiration qu’elle nous transmet. Je me souviendrai toujours, personnellement, de la manière dont elle m’a corrompue. Je n’aime pas les elfes, je n’aime pas les univers yaoi fantastiques et notamment ceux basés sur les elfes. Le premier roman que j’ai acheté sur ce stand ? « Il était une fin », 100% elfique. Bravo Berylia pour ce tour de passe-passe ! On la connait, on ne l’oublie plus avec ses corsets pigeonnants qui vous vendent du rêve (puis des bouquins !), même si elle vous oublie très vite histoire de pouvoir sympathiser de nouveau à chaque rencontre.


Cahethel



Ayant bien évidemment eu une grande part dans la construction des mondes nés sous leurs plumes, Cahethel est principalement connue pour ses illustrations. Typiquement du genre à attendre la deadline pour se faire fouetter, Cahethel a réalisé la majorité des dessins présents dans les œuvres du studio, même si Fufu n’est pas loin derrière. C’est celle qui dessine, au fond du stand, et qui prépare les badges pour la vente. Celle qui râle, aussi, mais avec qui il n’est pas si difficile d’entrer en contact. Non, elle ne mord pas, elle crée juste et parfois c’est compliqué d’aller frapper à sa porte. Se révélant être une personne adorable, Cahethel réalise un nombre incalculable de dédicaces, mais aussi de commissions. Un peu geek sur les bords, elle a bon nombre de distractions mais surtout une bonne connaissance de l’univers pour pouvoir en discuter. Il faut juste oser y aller.


Fufu



Ou Fantôme-Fumée, alias celle qui fait tout. Elle endosse les deux casquettes, celle de dessinatrice et celle d’auteur. Elle a notamment collaboré avec Cahethel pour des œuvres entièrement dessinées ou pour donner vie aux personnages de Berylia sur « Le chevalier noir », qui rassemble alors les trois principales membres du studio. Elle écrit aussi, et est l’auteur de bien des romans illustrés alors par Cahethel. Toute l’écriture sur les elfes est sienne, ainsi que « La mémoire des vivants », par exemple.


Et puis il y a celles qu’on voit moins : Nithael, Nee et Miiah



Nithael la webmaster, Nee l’esclave beta-lectrice, et Miiah, vendeuse et adoratrice de yuri ainsi que cible principale des autres membres du studio.
   
   

© NIDDHEG

Commentaires

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ume

De ume [712 Pts], le 17 Janvier 2014 à 20h18

20/20

Salut!

Coincidence, j'ai justement fini le week-end dernier "Le chevalier noir" que j'ai fermé avec un pincement (toutes les bonnes choses ont un fin)

Cela m'a rappelé les bons moments de lecture que j'ai passé avec "Le chat, le nerdz et le bussinessman" ou encore "l'ombre du dragon".

Merci pour ce dossier complet et j'espère qu'il éveillera la curiosité de ceux qui ne connaissent pas Niddheg.

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