Lady Snowblood - Actualité manga
Dossier manga - Lady Snowblood

Adaptations


Le manga a connu une adaptation en deux films par Toho dans la foulée de sa publication. Il est actuellement disponible en combo blu-ray DVD, via une édition particulièrement soignée pour les collectionneurs.



Mais le film lui-même a été repris par le très célèbre Quentin Tarantino pour Kill Bill. On dit souvent que le manga et le personnage ont servi d’influence à Tarantino, ce qui ne manque pas d’être souligné par les éditeurs pour promouvoir la série. Le manga en lui-même n’a pas eu autant d’impact dans l’esprit de Tarantino (l’a-t-il lu ?) que le film. Mais la base du manga a néanmoins été portée auprès d’un public beaucoup plus large, par un réalisateur réputé pour son apport au cinéma. Ce n’est pas rien.


Edition française


En France, la série est éditée par Kana dans le label Sensei, une collection de mangas vintage. Parus entre 2007 et 2008, les trois volumes (les deux de l’histoire principale et l’épilogue) sont édités dans une version qui peut paraitre bas de gamme : petit format, absence de jaquette et de rabats… Le papier est néanmoins de qualité, la traduction de Samson Sylvain est soignée et le prix plus que correct : 12,70€ le tome pour 400 à 500 pages le tome, agrémenté de préfaces et de postfaces.


Conclusion


Lady Snowblood est un bon manga en soi. Il représente la quintessence de l’expression graphique japonaise. Tout un style ancestral est synthétisé dans la série, qui se paye en plus le luxe d’évoquer la politique, la sociologie et l’histoire du Japon. Plus qu’une lecture intéressante, Lady Snowblood appartient à la catégorie des indispensables de la bande dessinée nippone. Son dessin inspiré des estampes, son scénario intelligent, la psychologie exacerbée des personnages, même le nom des auteurs (qui ont posé leur marque dans l’histoire du manga) sont autant d’arguments et de qualités en faveur d’une telle lecture.



  
  
Fiche de la série
Fiche vo de la série
Fiche de Kazuo Koike
Fiche de Kazuo Kamimura
  
  
Mise en ligne le 25/03/2016.
  
  

Dossier réalisé par Raimaru


© by KAMIMURA Kazuo

Commentaires

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Forevermanga

De Forevermanga [600 Pts], le 25 Mars 2016 à 21h42

c'est un très bon dossier qui m'a convaincue de commencer Lady Snow Blood

Alphonse

De Alphonse [421 Pts], le 25 Mars 2016 à 18h37

Lady Snow Blood !

 

Je trouve que tu as particulièrement bien mis en exergue le différentiel de sensibilité entre les deux Kazuo : parce que, clairement, de manière générale, et tout d’abord, il convient sans doute de faire une première << summa divisio >> entre les œuvres de Kamimura, ès qualité d’auteur complet, de celles en partenariat.

 

Puis, en ce qui concerne la place de la femme dans l’œuvre de celui-ci – ou comme tu pu l’évoquer par terminologie d’une branche du féminisme – il y a chez lui un relatif paradigme de la femme faisant face à un monde empli de défectuosités sociales, morales voire métaphysiques.

 

Néanmoins, s’il pourra être évoqué un paradoxe entre cette association de la femme-forte (ou surhumain féminin) à un environnement néfaste, hostile et déliquescent ; il est aussi pertinent, à mon sens, d’appuyer une volonté, voire un postulat de l’auteur, à faire un effort quant à traiter le réel dans sa complexité. Et ce prisme qui porte contraste entre le statut de la femme et l’état de la société à un moment donné est bien évidemment empreint du vécu de l’auteur (relation avec sa mère, maturation dans un environnement féminin, son rapport avec les femmes de manière plus générale ou, encore, rejet du père) ; même si, Lady Snow Blood, sera manifestement moins emprunt de cela à raison, d’une part, comme tu pu très justement le soulever, de la collaboration avec Koike et, d’autre part, en ce que cette production est également moindrement autobiographique que d’autres prestations, notamment Kantö Heiya ou Rikon Club.

 

Aussi, à la marge et pour d’autres aspects, il sera toujours difficile de se prononcer sur sa vision exacte de la femme, eu égard au encore trop faible volume d’œuvres de celui-ci éditées en France à ce jour ; j’attend notamment l’édition du sulfureux << Les fleurs du mal >> à cette fin. Cependant, et à ce stade, toujours selon moi, il y a un parti pris de l’auteur à restaurer la condition de la femme et de dresser un portrait acerbe de l’homme, sans pour autant essentialiser ce dernier.

 

Lady Snow Blood, si elle pu être assez populaire comparativement à certaines autres productions de Kamimura, divisera probablement toujours autant son lectorat.

 

Il me semble que tu es parvenu à un bon équilibre entre, d’une part, la canalisation des éléments essentiels – en substance – et, d’autre part, la pédagogie à l’attention d’un lectorat novice, pour ne point trop l’enfumer. Peut-être aurais-je davantage développé les particularités du trait de Kamimura (notamment son évolution ou encore le rapport avec ses assistants) ou approfondi la coloration de sa conception de la femme par son propre vécu, mais cela n’est qu’une différence de point de vue, en sus d’alourdir, sans doute, l’ensemble.


 Super dossier ; merci bien Raimaru. 

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