Fake - Actualité manga
Dossier manga - Fake
Lecteurs
20/20

Autour du manga


Graphismes :
L’aspect graphique est, au début de la série, un des points négatifs du titre. En effet, le trait de la mangaka est un peu « cassé » et les proportions ont bien du mal à se faire respecter ! Les carrures des personnages ont quelque chose d’irréel, leurs visages sont un peu taillés à la serpe et leurs yeux tombants ne font pas très occidentaux. Ainsi, les corps se montrent parfois trop larges et petits ou bien trop grands et fins ! Ils peuvent être rebutants, puisque selon les moments du manga certaines planches peuvent paraitre chaotiques et inégales, même si les véritables problèmes de proportion et de logique des corps se retrouvent essentiellement dans le personnage de Vikky. Les cases où il apparait ont quelque chose d’assez bâclé et manquant de finesse, alors que d’autres sont pleines d’une beauté dont on ne la croyait pas capable. Malgré tout, et c’est bien là la qualité de l’auteur, on note plusieurs points indéniablement positifs dans son trait. Premièrement, cela change agréablement du style que l’on a l’habitude, quoiqu’à l’époque de la sortie de Fake nous n’ayons pas vraiment « d’habitudes » dans ce genre. De plus, on distingue facilement les différents personnages, et ce bien qu’ils soient tous construits sur le même schéma et avec des codes identiques. Au premier coup d’œil, que ce soit à l’expression ou à la coupe de cheveux, on sait reconnaitre un JJ d’un Ryo ou un Rose d’un Dee. On peut ainsi en profiter pour reconnaitre la capacité de Sanami Matoh à identifier les expressions qu’elle veut faire passer sur les visages de ses protagonistes.

De la joie à la gêne, de l’amour à la haine, elle maitrise bien les expressions de chacun, en sachant que de l’un à l’autre, les manifestations de ces émotions varient facilement. C’est cela qui contribue fortement au charisme des personnages, auxquels, si on ne peut s’identifier facilement, on s’attache avec rapidité. Le côté SD (Super Deformed) aide beaucoup l’auteur à mettre en valeur un des thèmes principaux de sa série, et ces moments là retranscrivent parfaitement le rire que l’auteur souhaite provoquer chez nous lecteurs. Ils sont par ailleurs légions et contrebalancent agréablement les nombreuses planches sérieuses et remplies d’émotions, pour ne pas que l’on s’y trompe : Fake, c’est avant tout beaucoup d’humour ! Et c’est aussi cela qui en fera fuir certains ... Un dernier défaut, au niveau des représentations féminines de la série : Diana et Cal ressemblent souvent à des hommes, même si au fur et à mesure des tomes, le style de la mangaka s’améliore et que les graphismes deviennent à terme très convaincants, véhiculant beaucoup d’émotions. On voit même un Dee devenir presque réel tant l’intensité de son graphisme est pertinente et juste !


Édition :
L’édition de Tonkam a toutefois rendu un travail pour le moins classique, dans ce qu’on pouvait attendre mais sans en faire trop. On note en premier lieu le format, plus grand que les vieilles séries de l’éditeur. Cela nous permet d’apprécier pleinement la lecture, sans l’inconvénient de voir des planches rétrécies et peu lisibles. La qualité du papier est également satisfaisante, avec une blancheur qui tient bien face aux années et se montre également très peu transparente. Dommage pourtant que les premières pages de chapitres soient souvent un peu trop sombres. La traduction est un peu déstabilisante lorsque les personnages utilisent des dialectes ou des raccourcis, le ton se faisant alors très badin et peu percutant. Au niveau de l’adaptation, on remarque quelques fautes d’orthographe et d’inattention au fil des pages, et malheureusement beaucoup d’onomatopées (si ce n’est toutes) ne sont pas traduites, et encore moins adaptées. Ce qui a comme répercussion de nous laisser un peu de marbre face à certaines cases où l’on ne saisit pas tout. Dernier reproche mais non le moindre, les tomes 1 à 6 sont numérotés sur leur tranche en chiffres romains alors que le septième est affublé d’un « 7 » qui dénote largement par rapport aux autres. Dommage. Mais dans l’ensemble, on passe une lecture agréable qui n’est pas vraiment dénaturée par le travail de Tonkam. Il n’y a que les couvertures qui sont un peu « too much », mais après tout cela donne à Fake le côté un peu vieillot que l’on aime tant.


Adaptation :
Le manga Fake a connu une adaptation en OAV, qui ne compte qu’un seul épisode. Il se situe pendant le tome 2, alors que Dee et Ryo prennent des vacances en Angleterre. Pour en comprendre la narration et les relations entre les deux héros, il sera donc indispensable d’avoir lu le manga, ou au moins ces deux premiers tomes. Produit par J.C Staff et dirigé par Iku Suzuki, il sort en 1996. Si l’aspect graphique est assez éloigné de la finesse de Sanami Matoh, on retrouve bien son humour et les blagues qui, malgré le peu de temps imparti à l’OAV, fonctionne.
 
 
 
 
 

Conclusion


Dee et Ryo ont tout pour eux : ils sont beaux, jeunes, musclés et sont inspecteurs dans la police de New York. Ils côtoient les affaires les plus sordides avec un détachement, une légèreté et un humour qui les caractérisent … Sans oublier une passion amoureuse qui va naître entre eux deux, au gré de leur quotidien mouvementé et sensuel. Entre action, humour et amour nos deux héros passent avec légèreté de l’un à l’autre, si bien qu’on ne sait pas toujours où l’on en est ... Mais on le prend toujours avec désinvolture !

Aucun doute en tout cas que le titre développe de nombreuses qualités, malgré ses défauts assez évidents. Ce n’est pas un yaoi qui se veut vraiment réaliste, et pourtant on lui trouve une certaine cohérence dans son déroulement. Toutefois, les longueurs qui subsistent cassent peu à peu cette bonne impression pour nous laisser parfois en cours de lecture, quelque peu déçu : rien d’extraordinaire, mais pas vraiment banal non plus, Fake est un incontournable en la matière.
 
 
Mise en ligne le 23/09/2011.
 
 
Fiche de la série: Fake
Fiche de la série VO: Fake vo
Fiche de l'auteur: Sanami Matoh
 
 

Dossier réalisé par NiDNiM


FAKE © Sanami Matoh/BIBLOS Co., Ltd.

Commentaires

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Aigakin

De Aigakin [4138 Pts], le 23 Septembre 2011 à 14h23

20/20

Fake est une très belle oeuvre et fort heureusement pour moi,j'ai eût la chance que qu'elle qu'un met en vente la première saison(7 volumes)en occaz. C'est dommage qu'il ne le réédite pas pour ceux qui désir l'avoir dans leurs collection. Perso,je le conseille au fan de yaoi.

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