Your lie in april Vol.2 - Actualité manga

Your lie in april Vol.2 : Critiques

Shigatsu wa kimi no uso

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 28 Avril 2015

Chronique 1 :

Depuis sa rencontre avec la fantasque Kaori, la vie de Kôsei ne cesse d'être chamboulée, et le jeune garçon, fasciné par cette fille si franche, si spontanée, est bientôt contraint par celle-ci de reprendre le piano pour la suite de son concours, où il devra l'accompagner au violon. Mais Kôsei ne s'entend toujours pas jouer, victime de son blocage psychologique, et manque cruellement de confiance en lui puisqu'il n'a plus joué sur scène depuis le fameux drame de ses 11 ans. De plus, celui qui fut un soliste virtuose n'a jamais joué en accompagnateur... Dans ses conditions, sera-t-il capable de soutenir Kaori ? Parviendront-ils ensemble à passer les éliminatoires du concours ?

La réponse arrive dans une première moitié de tome qui semble signer le vrai décollage de la série, tant Naoshi Arakawa nous offre une scène de concert impressionnante d'immersion !
Sa patte visuelle enlevée nous offre des dessins aux chara designs simples, mais directs où l'on ressent toute les émotions de Kôsei et de Kaori, et qui nous croque des coups de violon et des notes de piano passionnantes à suivre grâce à des angles de vue très variés, tantôt très proches des personnages en se focalisant uniquement sur leurs mains ou sur leur instrument, tantôt plus aériennes, plus libérées. Ainsi ressent-on pleinement le dynamisme d'un concert où Kaori, difficilement suivie par Kôsei, donne tout ce qu'elle a avec passion. De même, à travers de jolis parallèles entre nos deux héros et leurs regards qui se cherchent, on sent naître entre eux une certaine complicité, le regard franc et confiant de Kaori ne pouvant que réveiller quelque chose dans celui de Kôsei. Et Kaori perce les pages par sa prestance et sa fougue, notamment lors de pages où elle apparaît seule, comme au-dessus de tout, à part.
A cet impact visuel s'ajoute une narration d'orfèvre, Arakawa profitant du concert pour continuer directement l'approfondissement de Kôsei, dont on suit tour à tour les évolutions, les pensées, les souvenirs du passé, les doutes, le désespoir et l'envie de soutenir comme il se doit Kaori malgré son problème. En même temps que notre héros, le lecteur passe par toutes les émotions, et vibre autant que les spectateurs dans la salle face à ce concert tout sauf académique.

Passionnant et brillamment orchestré, le concert confirme ce que l'on entrevoyait dans le premier tome au sujet de l'impact qu'aura Kaori sur Kôsei, et aboutit sur de nouveaux événements d'un tout autre genre dès que le quotidien revient. Pendant que Kaori, qui s'est évanouie juste après le concert, séjourne à l'hôpital, l'heure est venue pour Kôsei de déjà faire un point sur tout ce que la belle blonde représente pour lui. Une figure de liberté et de franchise qui risque fort de continuer à le changer, et un probable amour impossible qu'il sent arriver en lui.
Mais les autres protagonistes ne sont pas en reste : Ryôta et Tsubaki sont bien là. Le premier, malgré son admiration pour Kaori, pousse notre héros à ne pas rester inerte face à ce qu'il ressent afin qu'il puisse continuer à évoluer dans le bon sens. Quant à la deuxième, une soudaine déclaration d'amour de celui qu'elle a longtemps aimé lui fait doucement prendre conscience que quelque chose est en train de changer en elle... Arakawa n'oublie donc pas de développer ces deux-là, et leur offre un rôle qui sera sans aucun doute de plus en plus important.
Quant à Kaori, malgré l'ambiance assez enthousiaste, on ne peut s'empêcher de s'inquiéter un peu pour sa santé, même si elle ne montre aucun signe de faiblesse et reste 100% naturelle dès sa sortie de l'hôpital, en vivant les choses à fond et en emmenant forcément Kôsei dans son sillage... Mais son comportement et ses demandes de soutien soudainement larmoyantes envers Kôsei ne cacheraient-ils pas quelque chose de plus grave ? Seule la suite nous le dira...

En attendant, la série décolle totalement dans ce deuxième volume brillant, portée par un concert qui ne peut laisser indifférent et par un après-concert brillamment orchestré. On attendait beaucoup de Your lie in april, et son entraînante mélodie ne nous déçoit pas, bien au contraire !


Chronique 2 :

Kôsei accepte finalement d’accompagner Kaori pour la suite du concours Towa. Mais s’il est bouleversé par l’optimisme et la détermination de la demoiselle, le jeune homme n’a toujours pas résolu son blocage face à un piano si bien qu’une fois encore, les notes disparaissent sous ses yeux et Kôsei ne s’entend plus jouer. Pourtant…

Nous pouvons dire que nous entrons dans le vif du sujet avec ce deuxième volet qui nous projette d’emblée dans une compétition. Cette fois, Kôsei n’est pas simple spectateur mais assiste Kaori en tant qu’accompagnateur de cette dernière, au piano évidemment. Voilà qui constitue la première moitié du volume, un passage d’une grande intensité mais aussi d’une richesse énorme qui va, par le biais du concours musical, dévoiler le grand trauma du héros face à son instrument fétiche mais aussi la manière dont il peut sortir la tête de l’eau. Nombreuses sont les émotions qui caractérisent ce passage : la peur, l’angoisse, la détermination, la joie… Naoshi Arakawa n’épargne jamais son lecteur, que ce soit dans l’inquiétude face au blocage de Kôsei ou encore dans l’intensité de sa compétition aux côtés de Kaori, mais aussi face à elle. Le concours prend même l’aspect d’un duel entre les deux amis, duel sublimé par la mise en scène dynamique et esthétique du mangaka, nous scotchant au volume comme les spectateurs du concours Towa qui sont cloués sur leurs sièges.

Et après tant d’émotion, le lecteur était bien en droit de se reposer un peu. C’est dans ces conditions que la suite du volume revient au calme en insistant sur les perspectives des personnages. Pour Kôsei, il s’agit bien évidemment de reprendre définitivement le piano mais le jeune homme n’est pas au centre de l’attention puisque Tsubaki vit aussi quelques émois et doit se poser quelques questions pour qu’elle aussi puisse vivre un printemps radieux. La recette de l’œuvre fait mouche puisqu’après une compétition musicale réellement intense, le développement des personnages permet de cristalliser notre attachement envers eux. On sent aussi que quelques questions se cachent dans quelques indices glissés dans l’intrigue, notamment autour de Kaori, et on se doute très bien que les relations entre les uns et les autres ne cesseront d’évoluer tout le long de la série. Et c’est bien pour ça qu’au deuxième volume de Your Lie in April, l’œuvre a déjà su accrocher notre cœur.

Intense, angoissant, éprouvant, captivant, enthousiasmant… Les qualificatifs sont nombreux et variés pour ce second tome qu’il est difficile de ne pas dévorer d’une traite. L’œuvre de Naoshi Arakawa a présenté ses ambitions qu’elle dirige d’une main de maître, et on ne peut qu’être curieux de voir les futures compétitions musicales ainsi que l’évolution des relations entre personnages. Ki-oon ne nous avait pas menti, Your Lie in April est très certainement LA série qui nous permet de ressentir le printemps.
  

Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Takato

18 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
18 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs