Your lie in april Vol.10 - Actualité manga

Your lie in april Vol.10 : Critiques

Shigatsu wa kimi no uso

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 22 Novembre 2016

Critique 2


A l'origine, il s'agissait avant tout d'un concert visant à redonner de l'espoir à Kaori, sa partenaire qui auparavant lui a, à lui-même, ouvert les yeux sur une autre façon de jouer et d'appréhender la musique et la vie. Mais le concert à quatre mains que Kôsei a donné avec Nagi a eu bien d'autres conséquences : en plus d'avoir revigoré Kaori qui prend alors la plus importante décision de toute sa vie, le jeune pianiste à ouvert les yeux à son élève Nagi sur sa façon d'appréhender la musique. Et dans le public, c'est Takeshi qui s'en trouve lui aussi revigoré, en observant et écoutant sa petite soeur dont il prend conscience qu'elle a bien grandi.

Alors que la conclusion de Your lie in april s'approche doucement, sur le plan musical c'est essentiellement Takeshi qui, dans ce dixième et avant-dernier tome, est à l'honneur, via un concert à nouveau percutant dans sa façon de faire ressortir à la fois visuellement et textuellement le ressenti de ce jeune garçon en tant que rival de toujours de Kôsei, mais qui s'était quelque peu égaré. Le morceau qu'il livre, "La Révolutionnaire" de Chopin, s'avère à son tour joliment expliqué entre deux chapitres par Naoshi Arakawa, et cristallise surtout les changements du personnage jusque dans son titre. Eternel rival, oui, mais désormais il devra choisir quel sera son avenir.

En dehors de ce passage musical, les autres personnages eux aussi continuent d'évoluer. Que ce soit Kaori décidant de prendre son courage à deux mains et de se préparer physiquement à son opération. Kôsei devant se préparer au concours qui déterminera son avenir de pianiste. Ryôta faisant ses choix pour le lycée. Tsubaki devant faire face à ses propres sentiments et les assumer pour avancer. Malgré tout, la relation de Kôsei et de Kaori reste celle qui perce le plus les pages, tant elle est la base de tout. La jeune fille a bouleversé non seulement Kôsei en lui redonnant goût en la musique et en la vie, mais elle a aussi eu un impact direct ou indirect sur nombre d'autres personnages. Mais sans forcément s'en rendre, compte, le jeune pianiste à lui-même redonné un peu de couleurs au monde gris de Kaori. Dans chaque cas, Arakawa conserve un ton très juste, jamais exagéré, quelque part assez solennel et surtout très humain, et il parvient à offrir nombre de petites scènes qui parviennent à émouvoir sans forcer, comme quand Tsubaki décide enfin d'avancer dans ce qu'elle ressent, ou quand nous avons l'occasion d'entrevoir les efforts de Kaori à l'hôpital. Et une nouvelle fois, ce qui perce les pages est la façon dont tous les personnages se stimulent mutuellement pour évoluer, faire face au présent et se tourner vers l'avenir. Dans le présent volume, c'est bien Tsubaki qui pousse Kôsei à avouer les sentiments qu'il renferme au fond de lui. Avant cela, c'est Nagi qui a réveillé Takeshi, Kôsei qui a révélé Nagi, etc.

L'ambiance de ce volume, bien que très souvent teintée de mélancolie, se veut alors globalement optimiste, car chacun de ces jeunes affiche désormais la volonté de se tourner vers l'avenir... Mais la vie n'est pas si simple, elle nous le rappellera de façon aussi soudaine que brutale et cruelle dans des toutes dernières pages qui laissent fébriles, la larme à l'oeil, l'auteur n'épargnant pas son lecteur et offrant une mise en scène d'une puissance folle. Cette simple main aux pages 179-180, qui veut pourtant dire beaucoup pour Kôsei, risque de laisser abasourdi plus d'un lecteur.

En attendant une conclusion que l'on redoute forcément, Your lie in april ne fait que confirmer à nouveau son excellence, de par sa puissance émotionnelle non-exagérée, son rendu toujours aussi immersif et riche de la musique, et son développement de personnages extrêmement soigné.


Critique 1


Chacun doit se tourner vers son avenir. L’année scolaire est bien entamée, aussi Kôsei doit travailler dur pour participer aux examens qui lui permettront de rejoindre l’établissement de son choix où la musique joue un rôle primordial. Cela l’amène vers une nouvelle phase de concerts aux côtés d’Aiza et Emi, tandis que Kaori va prendre la décision la plus difficile pour son propre destin…

Après le doute et la rédemption, l’avenir. C’est sous ces hospices que la dernière partie de Your Lie in April est entamée, une dernière phase où le destin des personnages se joue à bien des niveaux. La manière qu’a Naoshi Arakawa de jouer avec ses différentes figures est ainsi tout bonnement impressionnante : personne n’est oublié, et le scénario prend le temps de s’intéresser à des personnages plus secondaires comme Tsubaki et Aiza et à leur donner un réel relief. Le héros qu’est Kôsei est presque évincé de ce tome mise à part la justification de son choix d’avenir. C’est ainsi les réflexions des deux personnages cités qui priment, Tsubaki assumant ses sentiments et cherchant à les rendre tangibles tandis qu’Aiza fait le point sur la rivalité qu’il éprouve vis-à-vis de son rival. Les approches pour chaque figure sont ainsi symboliques et permettent d’apporter un dénouement à certains traitements. Dans le cas d’Aiza, le traitement semble terminé tant le personnage en a, ici, beaucoup montré, et ce de bien belle manière par le biais de planches vivante et poétique mettant à l’honneur le jeune pianiste au tempérament bien moins brut qu’il n’y paraît. La démarche du mangaka ne fait qu’appuyer le fait qu’il est au petit soin avec ses protagonistes et que personne ne sera lésé au terme de l’œuvre.

D’une manière générale, c’est l’espoir qui est le maître mot de ce tome puisque par la notion « d’avenir », Naoshi Arakawa cherche à démontrer la lumière qui brille dans le destin de chacun. Kaori veut ainsi se faire opérer et vaincre la maladie, Tsubaki s’accroche à son amour pour Kôsei… Si le cas de certains personnages semble sans issue, la manière qu’a l’auteur de décortiquer ces visions est synonyme d’un message différent, cherchant encore et toujours à démontrer la lumière dans les ténèbres. Malgré cette vision euphorisante, Naoshi Arakawa n’en fait jamais trop : ses personnages restent solennels, déterminés et jamais dans l’excès, les rendant plus attachants que jamais et poussant le lecteur à les soutenir dans bien des combats.

Au terme de ce volume, il ne reste plus qu’un tome à Your Lie in April et étant donné la grande partie optimiste de cet opus, c’est une fin du plus bel effet qu’on commence à entrevoir, ce malgré les doutes que l’intrigue nous a imposés au sujet du sort d’un personnage en particulier. La quiétude s’empare donc de nous tout le long du tome… jusqu’aux dernières pages, brutales et sans scrupules, remettant en question toute notre vision du destin des personnages et sans doute leurs propres perspectives en ce qui concerne certains cas. On referme ce dixième la gorge nouée, aussi impatients de lire le volet final de l’œuvre qu’on le craint. Brillant narrateur, Naoshi Arakawa se montre ainsi impitoyable avec ses lecteurs !


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Koiwai

18 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
18.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs