World trigger Vol.1 - Actualité manga
World trigger Vol.1 - Manga

World trigger Vol.1 : Critiques

World trigger

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 26 Mars 2015

Critique 1


Série qui cartonne au Japon, il fallait bien que World Trigger arrive chez nous, et c'est Kaze, éditeur possédant un des catalogues shonen parmi les plus intéressants, qui nous le propose. Le titre a fait beaucoup parler de lui, et dès cette première lecture on comprend pourquoi, en effet la série possède un gros potentiel...


Il y a quelques années, une fissure dans le tissu spatio-temporelle est apparue dans la ville de Mikado, cette fissure tenant lieu de porte ouvrant sur un autre monde de par laquelle des monstres destructeurs traversent pour venir tout ravager dans notre univers. Ces créatures, nommées les « neighbors » (les voisins en Anglais) ont pu être stoppé par une organisation dont le monde ignorait l'existence : le Border. Cette organisation a pris de plus en plus d'ampleur et désormais le monde se repose sur elle pour confiner et détruire les neighbors qui pourraient traverser la faille…


Osamu est un lycéen en apparence tout ce qu'il y a de plus normal, si ce n'est qu'il est membre du Border, bien qu'il ne soit qu'un apprenti. Ainsi il peut manier les « Trigger », arme capable d'éliminer les neighbors et issues de leur propre technologie.


Un jour un nouvel élève arrive dans sa classe, et ce dernier bien qu'étant petit et frêle cache bien son jeu, puisqu'il vient de l'autre côté de la faille et peut lui aussi manier les triggers… Osamu va apprendre de nombreuses choses à ses côtés.


A première vue on ne trouve rien de bien original dans ce premier tome de World Trigger. A commencer par le personnage principal qui se trouve être un condensé de tous les clichés du genre : un débutant qui va forcément partir en quête initiatique pour développer ses capacités, faible au départ, mais animé d'un grand sens de la justice (il ne manquerait plus qu'il soit à la recherche d'une figure identificatoire paternelle).


Même la trame de départ et les éléments présentés semblent déjà vus : la faille renvoie à Darker than Black notamment, les créatures venues d'un autre espace-temps font penser par exemple à Psyren, l'organisation utilisant des jeunes pour affronter les créatures venues d'on ne sait où fait penser à Evangelion...tout semble déjà vu a priori. Et pourtant…


L'alchimie de plusieurs éléments et le personnage de Yuma Kuga, le neighbor humain, apporte une véritable identité à ce titre ainsi qu'une approche étonnante et donc intéressante.


On pourrait trouver ridicule qu'une nouvelle fois l'avenir de l'humanité soit confié aux mains d'adolescents, visiblement cela ne choque personne que les membres du Border aient une moyenne d'âge de seize ans (dans nos sociétés occidentales on est choqué lorsqu'on voit un enfant ou un ado avec une arme, mais visiblement au Japon c'est un signe de maturité...bref), mais à côté de ça des pistes sont laissées pour que déjà on commence à se poser des questions sur le border. Si l'organisation semble posséder une hiérarchie conventionnelle avec des classements par rangs, on peut légitimement se demander comment elle pouvait être préparée à une arrivée de créatures d'un autre monde. Tout comme on peut se demander ce qu'elle cache, ayant depuis plusieurs années le monopole du contrôle de la faille. Pour l'heure, les autres personnages membres du border intégrés dans ce tome ne traduisent pas ces doutes et semblent même sympathiques et amusants (bien que là encore assez clichés).


Celui qui domine ce tome c'est Yuma, avec sa naïveté terriblement amusante provoquant des situations ahurissantes, mais posant également de vraies questions qui s'avèrent dérangeantes pour la crédibilité du Border.


Rien que dans son aspect, le personnage est intéressant : il est tout petit, arbore une apparence infantile, mais possède une grande force et un sens de la justice bien à lui. Il n'intervient pas pour aider ceux qui en ont besoin, il n'intervient que lorsque cela lui semble nécessaire, mais avec sa propre vision des choses. De même sa naïveté sur certains domaines vient contraster avec sa maturité dans d'autres.


Enfin il vient poser des questions sur « l'autre côté » et le border. Il est la preuve que derrière la faille se trouve aussi des humains et un autre monde, il le dit lui même, de son côté les choses sont comme du côté de Osamu, avec des bonnes et des mauvaises personnes. Bref un personnage qui éclipse totalement les autres et vole la vedette sans mal à Osamu.


A côté de cela, on trouve une recette classique, mais efficace, un habile mélange d'humour et d'action bien que ce premier tome mette bien évidemment en avant la présentation de l'univers et des protagonistes qu'on va suivre sur une longue période.


Le dessin de l'auteur est intéressant, mais manque encore un peu de personnalité pour le moment, son trait rond et enfantin, bien que plaisant, manque encore de détails et ne contribue pas à démontrer la maturité d'un titre qui n'en manquera sans doute pas.


Concernant l'édition, comme à son habitude Kaze fait du très bon travail


Un futur shonen à suivre, peut être même appelé à devenir un gros succès, en tout cas pour le moment tous les ingrédients semblent réunis pour que cela soit le cas.


 


 


 


Critique 2


Lorsque l’on est lecteur de manga, on entend forcément parler du Weekly Shônen Jump, le fameux magazine de prépublication japonais qui a vu passer dans ses pages des chefs d’œuvre comme Dragon Ball ou Jojo’s Bizarre Adventure et qui publie pour l’heure des blockbusters incontournables pour les amateurs de récits d’action. Seulement, nombre d’entre eux vont tirer leur révérence ou s’approchent de leur conclusion, citons par exemple Naruto et Bleach. Ainsi, l’hebdomadaire doit trouver ses nouveaux fers de lance. Parmi eux, un certain World Trigger qui nous parvient enfin en France par le biais de Kazé qui nous prouve qu’il ne laissera passer aucune pépite de la Shueisha.


Il y a quatre ans, une fissure faisant office de portail vers un autre monde apparut soudainement dans la ville de Mikado. Ainsi jaillirent les Neighbors, des monstres venus d’une autre dimension. Pour lutter contre eux, le Border prit de l’importance et déroba à l’ennemi sa propre technologie pour créer de puissantes armes nommées Triggers, que seule une poignée d’élus a la chance de manier.


Osamu Mikumo est un membre du Border bien qu’utilisant un accessoire assez faible et alternant entre sa vie de justicier et son quotidien d’étudiant. Il ne s’attendait pas à voir débarquer dans sa classe Yûma Kuga, un lycéen nonchalant cachant de grands secrets : Originaire de « l’autre monde », il est lui aussi en possession d’un Trigger des plus redoutables.


World Trigger part d’un postulat somme toute classique et intègre des éléments qui ne surprendront pas les lecteurs habitués aux shônen d’action. Une menace frappant une ville japonaise, des combattants presque exclusivement jeunes, un protagoniste aussi particulier que redoutable qui fait de l’ombre à son camarade doté de moins de facilités… De prime abord, la nouveauté phare de cet automne ne choque pas. Il faudra ainsi prendre un certain recul pour juger les pleines capacités de World Trigger. En effet, le volume présente en long et en large son univers, intègre des personnages assez clichés pour décortiquer le contexte du manga et instaure d’ores et déjà un bon nombre de mystères. L’idée d’ennemis faisant office d’entités issues d’un autre monde est un concept déjà exploité par de nombreuses séries, mais qui, bien traité, occasionne des miracles. En un clin d’œil, Daisuke Ashihara promet un scénario construit qui peut surprendre à tout moment s’il prend la peine de créer un ensemble élaboré. Pour l’heure, nous n’en saurons rien, mais les quelques points d’interrogation distillés ci et là laissent croire que le mangaka a de la suite dans les idées.


L’autre point fort de ce premier opus, c’est son héros. Yûma Kuga apparaît comme un adolescent chétif et complètement désintéressé. Loin d’être arrogant, son opinion si simpliste de la vie engendre des réactions détachées de la réalité, parfois hilarante, et proposant souvent une critique de la société ou de la nature humaine, permettant alors au mangaka de se défouler comme bon lui semble de manière indirecte sur le monde qui l’entoure. Le protagoniste devient ainsi très appréciable, sans compter que sa condition si particulière d’habitant de l’autre monde lui octroie un capital sympathie non négligeable, si bien qu’il efface complètement le personnage d’Osamu qui est pourtant le premier présenté dans la série. Concernant ce dernier, c’est plutôt le néant. Nous avons ici un archétype du personnage pas très doué et droit d’esprit, typiquement japonais dans les mœurs qu’il représente, ce qui permet au mangaka d’effectuer un contraste entre les deux protagonistes et opposer la société et ses règles à la liberté d’esprit et la simplicité d’existence. Dans un shônen issu du Jump, il est assez rare de voir de telles thématiques exploitées, ce qui permet de suivre aisément des personnages présentés comme très basiques.


Ce tome 1 n’est pas avare en combats, mais, de manière surprenante, insiste davantage sur la mise en place de la série que sur l’action pure. Les joutes présentées sont assez dynamiques, et l’idée de présenter des combats entre humains et monstres futuristes permet à l’auteur de se faire plaisir dans l’intensité des planches. Néanmoins, le coup de crayon de Daisuke Ashihara paraît encore trop limité. D’abord, le character-design très arrondi manque cruellement de panache pour un titre truffé de bonnes idées, et le bestiaire aurait gagné à être plus exagéré et spectaculaire. L’auteur a une marge de progression impressionnante à ce sujet, et on ne peut qu’espérer qu’il l’exploité et évolution graphiquement dans les prochains volets.


L’édition de Kazé est somme toute très correcte, car conforme au travail de l’éditeur sur ses grosses licences. Le format des volumes est appréciable et la traduction de très bonne facture, donnant lieu à une lecture fluide. Aucun reproche à l’éditeur ne peut être fait à ce niveau-là.


Un shônen où des individus combattent des créatures futuristes envahissant le monde humain, voilà un bon concept pour compléter le lot de série fleurissant sur le marché français. Très simpliste dans sa forme, ce premier opus regorge de bonnes idées et ce malgré un dessin manquant de consistance. La série est sur la bonne voie pour devenir passionnante, on prie alors pour que World Trigger tienne ses engagements. Et d’ailleurs, quoi de mieux que de lire le second opus, disponible simultanément à ce tome pilote, pour préciser son opinion ?




Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Takato

15 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Erkael
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs