Warlord Vol.12 : Critiques

Le combat contre le King Lord a été éprouvant, et sans l'intervention de l'empereur Shamarkal, les pertes auraient été bien plus lourdes. Mais la stupeur vient frapper tout le monde lorsque l'empereur dévoile être un Ryong du nom de Bazyara… Celui qui a élevé Arasol est un imposteur...l'heure des révélations est arrivée !

Après un trop long creux, la série reprenait du poil de la bête avec le tome précédent, en unissant tous les personnages face à une menace commune, et en faisant même réintervenir des personnages qu'on avait presque oubliés… Maintenant les auteurs doivent justifier leur grand twist qui a redistribué toutes les cartes. Parce que c'est bien beau de nous sortir du chapeau une révélation incroyable, encore faut-il la justifier ou tout du moins l'expliquer… C'est ce qu'ils s'efforceront de faire dans la première partie de ce tome qui va nous plonger quelques années en arrière…

Et c'est plutôt intéressant à deux points près : le premier, et non des moindres, c'est que la narration est bordélique ; une fois encore les auteurs nous prouvent qu'en dehors des scènes d'affrontements, toujours épiques et bien menés, la narration est loin d'être leur fort… On se retrouve avec des flash-back dans des flash-back, des personnages qui se retrouvent à des endroits sans qu'on sache trop pourquoi ni qu'on comprenne comment (ça a l'air super simple de pénétrer dans le palais d'un empereur par exemple). Le deuxième point, celui qui vient remettre en question toute la révélation, c'est la crédibilité de la chose : Bazyara décide d'aller négocier la paix avec les humains, du coup c'est quand même vachement pratique qu'il soit le sosie, au poil de barbe près, de l'empereur Shamarkal...comment ? Pourquoi ? On s'en fout, c'est comme ça, il faut faire avec… Et bien là...en fait non !

Et c'est d'autant plus dommage que les choses repartaient bien, qu'on y croyait, ou qu'on voulait y croire, mais cette révélation tombe à l'eau à cause d'explications dignes d'enfants de primaire, explication dont il faut se contenter.

A coté de ça, ce tome surprend par son manque d'action, depuis le début de la série, cela doit être le volume comptant le moins d'action, ce qui une fois de temps à autre n'est pas plus mal, cela permet de reposer les bases, de savoir où on en est au niveau de l'intrigue qui s'éclaircit un peu, mais malheureusement cela pointe du doigt les lacunes au niveau de la narration !
Et si ce rythme endiablé proposé jusque là n'était là que pour camoufler cette lacune ?

Un volume en demi-teinte donc, avec des bonnes choses qui pourraient redorer le blason de la série et permettre de faire regonfler son capital sympathie, mais des maladresses qui viennent en grande partie gâcher tout ça, et c'est vraiment dommage !