Vinland Saga Vol.11 - Actualité manga
Vinland Saga Vol.11 - Manga

Vinland Saga Vol.11 : Critiques

Vinland Saga

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 14 Décembre 2012

Il paraît que l'on profite toujours plus de ce qui sait se faire attendre. Dans le cas de Vinland Saga, c'est on ne peut plus vrai. Après 14 mois d'attente, l'heure est enfin venue de retrouver Thorfinn, désormais esclave dans la péninsule du Jutland au Danemark, au sein de la ferme du brave Ketil, où il se fait un nouveau compagnon, Einar. Après trois années d'efforts pour transformer une forêt en champs, trois années qui lui ont permis de réfléchir sur sa condition et sur ce que peut être un vrai guerrier, le jeune homme peut désormais entrevoir le rachat de sa liberté, et commence à afficher des idées intéressantes quant à l'orientation à donner à sa vie.


Ici, au fil d'une peinture toujours aussi immersive de l'époque (les décors et cadres intérieurs sont toujours aussi excellents), Makoto Yukimura intrigue de nouveau sur Thorfinn, tandis que se préparent déjà sur sa route de nouveaux obstacles : la rébellion d'un esclave maltraité qui a massacré son maître et ses fils dans une ferme voisine, et la faiblesse de plus en plus grande du vieux maître...


Rien que le passage sur Thorfinn est riche de promesses, et pourtant, le jeune homme est loin d'être la vedette de ce tome. L'essentiel se passe à Jelling, ville royale du Danemark, et les événements dramatiques qui s'y déroulent marquent le grand retour sur le devant de la scène d'un homme qui a bien changé : Knut. Depuis la mort de Sven, le territoire a été partagé entre ses deux fils : Knut est désormais roi D'Angleterre, tandis que Harald règne sur le Danemark. les deux frères s'entendent bien, Harald ayant même aidé Knut à conquérir l'Angleterre en lui amenant des troupes. Pourtant, en cette année 1018, tout est sur le point de basculer avec la mort imminente de Harald, atteint d'une curieuse maladie, et qui laissera donc Knut seul dirigeant d'Angleterre et du Danemark.


Tandis que Makoto Yukimura dresse avec simplicité et clarté de grands tournants historiques qu'il respecte parfaitement (par exemple, la succession sur le trône du Danemark entre Harald II et Knut II s'est bien déroulée en 1018), il offre un retour marquant à un Knut qui a changé en profondeur, que ce soit dans le look ou la mentalité. Le jeune homme efféminé et peureux a ainsi laissé place à un monarque froid et autoritaire, qui n'a pas fini d'étonner dans les manigances sans coeur qu'il commet, dans la détermination qu'il montre à vouloir bien régir le royaume, ou dans les faiblesse qu'il montre encore à travers les fantômes de son passé (les apparitions soudaines, glauques et quasi mystiques de la tête de Sven sont joliment orchestrées).


Devant désormais consolider son grand royaume et trouver des solutions pour financer ses troupes sans trop mécontenter le peuple, Knut n'hésite pas même à faire acte de trahison envers certains vieux compagnons de Harald... à commencer par un brave fermier de passage à Jelling, un certain Ketil. On se régale en découvrant le plan sournois qui se referme autour de Ketil, tandis que tout ceci est surtout un excellente prétexte pour mettre plus en avant certains personnages récents jusque là discrets. On retient donc Ulf, commandant de Knut, mais aussi les frasques d'Ormar le plus jeune fils incompétent de Ketil, et surtout Thorkeir, autre fils de Ketil et homme de l'armée de Knut, qui impose très rapidement un charisme certain. Et quand d'autres protagonistes importants réapparaissent dans le feu de l'action, on sent bien où Makoto Yukimura va en venir : tout ce tome, brillamment orchestré pour dépeindre les tournants historiques, montrer les nouveaux enjeux de certains personnages et présenter de nouvelles fortes têtes, prépare surtout le terrain pour un douzième volume où certaines retrouvailles s'annoncent intenses et/ou explosives. On se régale devant une telle maîtrise des choses, en attendant une suite qui nous promet les grands tournants tant attendus par certains lecteurs depuis quelques volumes.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
17 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs