Vertical Vol.13 - Actualité manga
Vertical Vol.13 - Manga

Vertical Vol.13 : Critiques

Gaku - Minna no Yama

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 08 Février 2017

Critique 2


Si les choses restent immuables pour un Sanpo quasi perpétuellement perché en haut des montagnes qu'il chérit tant, la vie passe et marque doucement, mais sûrement son empreinte sur les autres personnages de la série.

Ainsi, on suivra avec fierté l'entrée au collège de Naota, qui a bien grandi et n'est désormais plus le petit garçon bouleversé par la mort de son père au début du récit. C'est avec une bienveillance qui lui est propre que Sanpo accompagnera d'ailleurs le garçonnet lors de la cérémonie d'entrée au collège, ne parvenant pas à contenir son émotion qui se caractérisera par une abondance de larmes. Découvrir Sanpo dans ce "moment de faiblesse" prête d'ailleurs à sourire lorsqu'on connait le sang froid dont est capable l'homme des montagnes en altitude, et ce dans toutes les situations périlleuses...

La vie trace également son sillon chez le sauveteur Akutsu, qui va bientôt devenir papa. Exerçant une profession stressante qui se caractérise par des sauvetages réussis, mais aussi des pertes, Akutsu a parfois du mal à mettre son travail de côté lorsqu'il rentre chez lui le soir. En étant souvent témoin de nombreux drames (aussi bien ville qu'en montagne), il ne peut pas s'empêcher d'avoir peur pour sa femme, mais aussi pour son bébé à naître. Pourtant, il finira par comprendre que la vie donne peut-être plus qu'elle ne prend, et qu'à partir du moment où l'on comprend que l'on n’est pas maître de son destin, il ne sert à rien de surprotéger ses proches par peur de les perdre. D'une certaine façon, vivre pleinement sa vie, c'est accepter une part de danger et d'inconnu impossible à prévoir.

Comme d'habitude, la série proposera également des courts chapitres nous faisant découvrir de nouveaux personnages secondaires ou un évènement particulier. L'un des récits les plus émouvants est sans conteste "Sanpo attend". Dans cette histoire, Sanpo va laisser à un jeune alpiniste tout le temps nécessaire pour accepter la mort de son ami, qui a fait une chute et vient de décéder. Sur un versant de montagne, dans un cadre somptueux et poétique se jouera ici une situation dramatique où Sanpo va aider de son mieux; sans aucun jugement et en faisant preuve d'une immense patience; une personne à surmonter la première étape du deuil : le déni, c'est à dire la phase où l'on a dû mal à accepter la perte d'un être cher. Vraiment intense, ce chapitre va prendre aux tripes le lecteur, qui risque même de verser une larme tant l'émotion sera forte (ça a été le cas de votre serviteur).

C'est vraiment à la lecture de ce genre de chapitre qu'on peut qualifier Vertical de chef d’œuvre !!


Critique 1


La jeune policière de montagne Kumi Shiina, ce sent un peu esseulée… beaucoup trop parfois… que ce soit lorsqu’elle travaille voire même durant ses congés… les remous des grandes villes lui manquent… et si Sanpo n’est jamais véritablement très loin, lui, cette montagne, il ne la quitterait sans doute pour rien au monde… au grand jamais…

La première de couverture est assez incroyable, avec ce personnage quelque peu démesuré qu’est Sanpo, au milieu des neiges, faisant chauffer son fameux café au réchaud ! Un ouvrage raffiné lors duquel l’auteur aborde habilement la vaste palette de ses protagonistes pour, successivement et respectivement, mieux les mettre en avant avec un Sanpo fil conducteur.

Après avoir accompagné, entre autres,  l’orphelin Naota lors de son entrée au collège et le policier sauveteur Akutsu dans le cadre de l’accouchement de sa compagne, il sera passé bien des moments avec Kumi. Cette dernière donnera son avis à une alpiniste venue de la mégapole pour se rafraîchir l’esprit parmi les sommets par suite de mésaventures de cœur. Aussi, si elle est parfois un peu adolescente dans son comportement – plus que maladroite – à l’endroit de Sanpo, elle saura se faire pardonner en lui préparant le déjeuner. Kumi sera encore retrouvée en compagnie de Zack pour une séquence relevant assez du registre comique et non moins très plaisante.

Bien évidemment, Sanpo ne sera en rien oublié durant ce tome puisque, d’une certaine manière, il ne saurait en être autrement de par son aura incommensurable. Et si, certes, Sanpo pourra être considéré un peu en retrait, l’aspect « sauvetage » en lui-même sera atténué, ou demeuré très en second plan, notamment au cours de ce chapitre lors duquel le décès d’un alpiniste interviendra dès le commencement pour traiter plus spécialement la réaction de son collègue survivant – ou plutôt son choc psychologie – en plein déni de mort avec, d’ailleurs, une double page finale très puissante dans le genre.

Il sera prononcé une mention spéciale à l’égard du chapitre lors duquel Sanpo se retrouve, par une nuit noire et un peu par hasard, à partager une tente avec trois autres jeunes alpinistes, auxquels il racontera des « histoires de fantôme » ou, plus précisément, des faits divers ayant eu lieu dans les montagnes et qui font un peu froid dans le dos…

S’il aurait pu être pensé – à tort – sur lecture du premier tome de la série, que l’aspect tranche de vie serait de nature à conférer un aspect répétitif à l’œuvre, il sera pourtant constater, ici et une fois de plus, qu’il n’en est rien : l’auteur parvient à instaurer de subreptices liens entre les différentes scènes du quotidien, développe régulièrement ses personnages, renouvelle encore ses thématiques ; sans à aucun moment manquer à insuffler cet habituel souffle de vie dont il a le secret.

Vertical s’affirme comme une sorte d’incontournable : pas seulement pour les fanatiques de seinens, point uniquement pour les passionnés de montagne ou les adorateurs des héros du quotidien ; non… pour tous ceux qui souhaitent prendre lecture d’une esquisse de qualité, qui aiment être doucement transporté avec, par moments, cette insaisissable magie qui s’échappe du réel. Probablement un des meilleurs tomes parus depuis le début de la série.


Critique 2 : L'avis du chroniqueur


16.5 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Alphonse
17 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs